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toulouse

  • AVANT CHARLIE HEBDO, VANVES S’ETAIT DEJA MOBILISE DEPUIS 2000 CONTRE DES ACTES TERRORISTES ET RACISTES

    Les vanvéens ont déjà eu l’occasion de se rassembler comme les français depuis le début du XXIéme siécle, à l’occasion d’un attentat terrorisme et un crime raciste qui ont marqué les esprits comme pour Charlie Hebdo. Petit rappel de ces rassemblements qui n’ont pas eu l’ampleur de la Marche Républicaine du 11Janvier 2015 même si l’émotion était aussi forte

    Tout d’abord l’attentat du 11 Septembre 2001. Ce jour là, à Vanves, l’agence BICS  inaugurait ses nouveaux locaux de la banque populaire qui avait déménagé au rez-de-chaussée du nouvel immeuble à l’angle de la rue de la République et de la place du Val. Le théâtre ré-ouvrait ses portes après un an sans saison culturelle, conséquence de l’incendie du marché, en accueillant les vanvéens pour une séance de cinéma avec « le fabuleux destin d’Amélie » puis la présentation de sa saison. Le Biblio-Club fêtait ses 25 ans.Cet attentat a eu beaucoup de conséquences bien sûr, mais sur le plan local, il a entrainé deux manifestations : Tout d’abord un hommage le 14 Septembre de  la Municipalité aux victimes du terrible attentat devant le monument aux morts pour respecter quelques minutes de recueillement. Elle se joignait à la journée nationale de deuil organisé en France (ce qui était exceptionnel), de prières et de souvenirs organisé aux USA et  dans l’ensemble des pays européens et libres. « Un vanvéen a même accroché un drapeau américain à sa fenêtre place du VAL » notait un observateur.

    A la fin du mois, le 29 Septembre l’association »Approche 92 » organisait chez les bénédictines une célébration islamo-Chrétienne en présence d’une assistance nombreuses, avec des chants, des lectures, des temps de recueillement…afin de prier pour la paix et  une compréhension mutuelle au lendemain de ces attentats aux USA. Bernard Gauducheau qui y participait, fut invité à prendre la parole en tant que laïc : « On peut espérer que ce qui se passe à Vanves se déroule au delà de nos frontières. J’espère que la raison l’emportera sur la passion. Chacun a droit à sa place sur cette terre » déclarait il alors.  Un  jeune vanvéen, Stéphane Lancelot, témoignait, 11 ans après ces événements lors d’un séjour de six mois dans une université à Miami, «  Onze ans après les attentats du 11 septembre (ou « 9/11 » comme les américains le désignent), le traumatisme est encore vif. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une allusion n’y soit faite dans l’un de mes cours. Souvent, il s’agit même d’un exemple choisi par le professeur pour illustrer tel ou tel propos ». Il en sera de même pour les français avec « Charlie Hebdo ». 

    Ensuite, le 26 Février 2006 où de très nombreux vanvéens, élus, particuliers  avec l’Association cultuelle et culturelle des Israélites de Vanves (ACCIV) avaient participé, à la grande manifestation organisée à Paris, là encore  entre la République et Nation pour dénoncer le meurtre d’Ilan Halimi par Youssouf Fofana. Ce dernier n’étaitt pas un inconnu à Vanves. Certains vanvéens l’avaient côtoyé car il avait fréquenté le stade de Vanves dans la section Football. Mais surtout, il avait été l’auteur de l’agression et du vol d’appareils photos de Jean Marie Rames photographe d’André Santini, lorsque celui-ci l’avait accompagné pour assister à un match de l’équipe première de basket au gymnase André Roche le 13 Mars 1999.  « Nul ne peut nier la composante antisémite du meurtre d’Ilan Halimi. Comment ne pas hurler devant l’horreur de cette mise à mort ? Comment ne pas se révolter devant cette banalisation du mal, du racisme, de cet antisémitisme éculé, fondé sur des clichés et préjugés d’un autre âge, reformulés à la mode communautariste et crapuleuse par des imbéciles abreuvés d’images télé de la pire violence ! » déclarait Monique Abecassis présidente de la Licra, à l’initiative avec Doly Touitou, présidente de l’ACCIV, de la plantation, six ans plus tard, le 27 Janvier 2012, d’un arbre du souvenir,  planté à côté de l’arbre de la Fraternité, à l’occasion de la journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste, Moins de deux mois plus tard, en pleine présidentielle, un nouvel acte de barbarie était  perpétué à Toulouse, avec l’assassinat par Mérah, de Jonathan Sandler( 30 ans) et ses deux fils Arieh (5 ans), Gabriel (4 ans), et Miriam Monsonego (7 ans), la fille du directeur de l’établissement, et rassemblait encore une nouvelle fois,  les vanvéens pour une minute de silence à 11H,  le 20 Mars 2012, tout seul ou en groupe.  Les sections UMP et NC qui se réunissaient le soir même  à l’école Larmeroux pour organiser la campagne, avaient marqué une minute de silence.

  • VANVES ET LA CONFERENCE DE COPENHAGUE : REACTIONS DE NOS ELUS

    Vanves Au Quotidien a interrogé nos élus de Vanves sur la conférence sur le Climat qui s’ouvre demain à Copenhague où tous les yeux du monde seront tournés. A vous de juger leurs réponses. Nous commençons par le maire e Vanves, la Sénateur des Hauts de Seine, et les élus Verts du Conseil Municipal

     

    Bernard Gauducheau (NC),  maire de Vanves

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves et ses habitants ?

    Copenhague est un sommet international s’inscrivant dans le processus de Rio, à la suite du protocole de Kyoto et je suivrai avec attention les différents objectifs qui y seront débattus comme :

    - Réactualiser et renforcer les engagements quantitatifs de réduction de GES (gaz à effet de serre) pour l’après 2012

    - Faire signer le maximum de pays, dont les principaux émetteurs qui n’avaient pas ratifié Kyoto (Inde, Chine et surtout USA)

    - Associer les pays en voie de développement (PVD) pour les engager à limiter au maximum leurs émissions de GES ; les aider financièrement pour qu’ils puissent relever ce défi sans compromettre leur développement

    Avec Copenhague nous avons à faire à de multiples enjeux globaux et sociaux. Le réchauffement climatique risque de rendre le monde plus inégalitaire (famines, réfugiés climatiques, guerres, épidémies…). La question du climat est donc indissociable de celle du développement, de la paix, de l’équilibre entre le Nord et le Sud. Voilà pourquoi, il faut s’engager dans un modèle pour les nations de développement durable où nous pourrons trouver un juste équilibre entre une société de production et une préservation des ressources naturelles.

    S’agissant des enjeux nationaux et locaux, la France est déjà  engagée dans la réduction de ses émissions de GES via Kyoto. Les collectivités le sont aussi car ce sont notamment elles qui doivent décliner ces engagements au niveau local.  Actuellement : sur la base du volontariat, mais le Grenelle doit rendre certains de ces engagements contraignants au niveau réglementaire (RT 2012, obligation de faire un Plan Climat Energie Territorial (PCET) pour les collectivités de plus 50 000 habitants).  Copenhague doit permettre d’encourager des initiatives locales concrètes beaucoup plus fortes pour transformer les modes de vie : dans les transports, l’habitat, les modes de consommation et l’urbanisme.

    Actuellement Vanves s’implique dans ces engagements via sa participation active au projet communautaire d’Arc de Seine, car c’est à cette échelle que les grands engagements sont pris (Convention des Maires, Agenda 21, Plan Climat Energie Territorial…). La ville de Vanves agit également à hauteur de ses compétences ; elle a encore –comme la plupart des collectivités- beaucoup à faire et essaie de se donner les moyens d’agir. Elle s’appuie sur des outils comme l’Agence Locale de l’Energie (Arc de Seine Energie), une association locale créée par la Communauté d’Agglomération avec le soutien de l’UE, de la Région Ile de France, et de l’ADEME, pour agir auprès des collectivités, des bailleurs sociaux et bien entendu des particuliers pour encourager l’efficacité énergétique, et le développement des énergies renouvelables (ENR). 

    Nous venons aussi d’apprendre les résultats positifs du béton dépolluant rue Jean Bleuzen en cas de pic de pollution. La municipalité débutera dans les prochaines semaines le diagnostic énergétique des bâtiments communaux. Nous sensibilisons et impliquons nos concitoyens dans le cadre des instances de participation locale comme le comité consultatif du développement durable. Nous nous engageons concrètement dans ces défis et nous tentons de créer une dynamique citoyenne autour de ces questions.

    Sur quoi souhaitez-vous insister à l’occasion de ce sommet de Copenhague ?

    Il est important que les habitants comprennent que tout le monde doit agir, que les actes de chacun ont leur importance : chaque geste compte. Nos comportements individuels doivent changer car il n’est plus possible de continuer sur la voie qui a été la nôtre pendant plus de 50 ans.

    Il appartient aux pouvoirs publics d’agir pour rendre ces changements de comportement possibles (améliorer l’offre de transports publics, rénovation énergétique du parc bâti, soutenir les modes d’agriculture durable…). Mais les acteurs économiques et sociaux ont également un rôle primordial à jouer dans ce processus pour changer la donne. Il est urgent de faire les investissements nécessaires aujourd’hui avant qu’ils ne soient inabordables demain. C’est l’action collective qui donnera les résultats les plus significatifs. 

    En parallèle des actions des collectivités publiques, ce sont les citoyens qui dans leurs choix peuvent infléchir le mode de développement de notre société dans un sens durable. Il leur appartient de soutenir les initiatives politiques, économiques et sociales ambitieuses.

     

     

    Isabelle Debré, 1er Adjointe de Vanves  

     

    et Sénateur des Hauts de Seine

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves et ses habitants?
    La conférence de Copenhague, qui réunira pas moins de 192 pays, comporte deux enjeux majeurs : parvenir à limiter au maximum le changement climatique et aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux conséquences de ce changement dont ils risquent d'être les premières victimes. La France et l'Europe ont pris des engagements clairs de réduction de gaz à effet de serre. Grâce au Grenelle de l'environnement, nous nous engageons dans un nouveau contrat de croissance fondé sur la sobriété en carbone et en énergie. A Vanves, nous mettons déjà en oeuvre des politiques d'économies d'énergie et de développement durable. Il nous faudra encore et encore accentuer nos efforts. Chacun doit prendre sa part dans la réduction des gaz à effet de serre.

    Sur quoi souhaitez-vous insister à l’occasion de ce sommet de Copenhague ? Notre planète est en danger et principalement certaines des populations qui vivent près des zones côtières. Que le réchauffement climatique soit accentué par les activités humaines, c'est certain. Nous devons agir et la mobilisation doit être collective. Les pays industrialisés doivent prendre toute la mesure de leur responsabilité dans ce changement et les pays les plus riches devront aider les autres à adapter leurs propres stratégies de développement. La solidarité Nord-Sud doit jouer à plein. Nos destins sont liés.

     

    Pierre Toulouse, conseiller municipal Verts

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves ?

    Tout d'abord je m'associe pleinement à la réponse que vous a faite  Marc Lipinski sur le même thème (Cf Interview paru le  Mercredi 2 Décembre 2009). L'enjeu de Copenhague  ne touche les habitants de Vanves que comme  ils touchent ceux de la terre entière. Certes Vanves n'est pas située  sous le niveau d'une mer dont le niveau aurait monté d'un mètre et  seront sans doute relativement à même de faire face aux effets  immédiats du changement climatique car ils font partie des "nantis" de cette planète. Mais les vanvéens ne pourront pas  être à l'abris des catastrophes humanitaires  qui toucheront  de nombreux pays qui, comme  souvent, compteront parmi les plus pauvres. Les migrations probables, les famines, les conflits qui jailliront non seulement des changements climatiques mais également des pénuries qu'ils entraîneront ainsi que du renchérissement de l'énergie auront des conséquences qui, à Vanves comme ailleurs, toucheront d'abord les plus faibles d'entre nous. Le bateau Terre est petit et nous ne pourrons longtemps échapper au 

    naufrage qui menace.

    Sur quoi souhaitez vous insister ?

    Ce qui paraît  fondamental pour ce sommet c'est que  les pays riches comprennent enfin que c'est aussi leur survie qui est en  jeu et que la seule manière d'en sortir est de jouer la solidarité et l'exemplarité car ce sont eux qui en ont les moyens. Qu'on sorte enfin des effets d'annonce pour aller le plus vite possible vers une société plus sobre et plus juste en n'ayant pas comme horizon que les prochaines élections...

     

    Claire Papy, Conseillére Municipal (Verts) :

    Je suis tout à fait d'accord avec les propos de mes collègues Marc Lipinski et Pierre Toulouse. Les enjeux de Copenhague sont moins vitaux pour Vanves que pour la partie pauvre de l'humanité : il s'agit pour elle d'une question de survie. Nous, pays industrialisés qui polluons depuis un siècle et demi, nous avons envers eux une dette écologique, et nous devons les aider. Nous devons changer de modèle économique et de comportement.

    Pour aller dans ce sens, il existe un outil : le plan énergie-climat territorial. Vanves s'y est engagé depuis juin 2008 dans le cadre d'Arc de Seine. Mais qu'en savent les habitants de Vanves? Il ne faut pas attendre d'avoir tous les éléments du diagnostic pour réfléchir avec la population à ce qu'on veut et à ce qu'on peut faire. Pour avancer et réussir un plan énergie-climat, il faut une volonté politique forte et l'implication de tous les acteurs du territoire. On a déjà trop tardé à Vanves. Mettons-nous y vite!

     

    A SUIVRE...