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  • LE PLU DE VANVES ECHAUFFE LES ESPRITS

    Pas besoin d’être nombreux pour créer une certaine ébullition sur un sujet polémique : l’aménagement du territoire de Vanves. Une octogénaire, un riverain d’Hachette et une plaignante, tous habitants des pavillons, ont suffit pour animer une réunion où n’ont assisté qu’une douzaine de vanvéens.

     

    UNE OCTOGENAIRE, UN RIVERAIN,  

     

    UNE PLAIGNANTE… ET DES ELUS

     

    Il faut reconnaître, qu’avec le froid sibérien, et l’approche des fêtes de Noêl, assister à une réunion sur le futur PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) de Vanves n’était pas vraiment très attirant en ce lundi soir du 14  décembre 2009. Et pourtant ce document au sigle rébarbatif pour le commun des mortels est celui qui va décider et fonder le choix du zonage et du règlement du PLU. « L’objectif est de dire quelle ville nous voulons demain, car un PLU permet de donner une vision de la commune pour les 30 prochaines années et de se donner les moyens d’y arriver » a expliqué la représentante du cabinet Codra avant de commencer à présenter les grandes lignes des 5 grands axes retenus pour ce PADD. 

    Tout était partie pour « ronronner », « power point à l’appui, Bertrand Voisine feuilletant sa présentation papier, la représentante de Codra plongée dans son exposée… jusqu’au point concernant « l’offre renforcée de logements » lorsque la plaignante demanda : « Que veut dire « bien insérés dans leur contexte bâti » et « leur permettre une évolution maîtrisée » en expliquant qu’elle cherchait à étendre son pavillon, soutenu par le riverain d’Hachette qui s’inquiétait des projets d’extension depuis que le maire avait annoncé que cet éditeur cherchait à passer de 250/300 à 700 employés sur son site vanvéen. « Vous attendez que l’on dise que « tous les pavillons soient- préservés ! »  a tenté de répondre la représentante de Codra – « On est inquiet parle projet d’extension d’Hachette. Mes beaux parents ont été expropriés de la Défense et ils en sont morts….Ces termes sont relativement imprécis et peuvent être interprétés dans tous les sens, comme cela arrangent les uns et les autres » tonnait le riverain. « Vous ne pouvez pas trouver dans le PADD une idée précise de ce qui se fera chez vous  et autour de vous » répond l’intervenante de codra. « On est dans une société où les gens ont peur de leurs voisins. Il faut bien que des règles précisent et réglementent les choses »… « et le collectif et l’intérêt général l’emportent sur les intérêts privés » ont tenté d’expliquer les deux élus Bertrand Voisine et Julien Gazel – « Qu’Hachette passe de 200/300 à 700 salariés inquiète beaucoup les riverains !… Il y a eu des erreurs architecturales énormes »  renchérit le riverain. « Le but de la municipalité est de garder ses habitants et de faire évoluer la ville » retente d’expliquer Julien Gazel. « Est-ce que vous trouvez normal que j’ai au bout de mon jardin 2 étages. Ce qui m’a fait perdre de la valeur à mon terrain ! Qu’est-ce que vous faîtes lorsque vous n’avez plus de lumière, ni de soleil » tonne alors l’octogénaire. « C’est pour cela que l’on révise le PLU. Mais nous ne sommes pas à la campagne ! » répondent les élus. « Si on parle des pavillons, c’est parce que c’était un argument électoral de Bernard Gauducheau pendant la campagne ! » réagit la plaignante qui raconte que son voisin a fait construire une demeure avec la baie vitrée de son séjour qui donne sur son jardin… sans que personne ne trouve rien à redire malgré protestations, saisines de la ville, recours

     

    « MOI JE REVENDIQUE MA PART DE SOLEIL ! »

    « Ce qui m’inquiéte, ce sont les 4500 habitants qui vont arriver à Issy les Moulineaux dans le quartier du Fort ! » commence à expliquer  l’octogénaire lorsque Bertrand Voisine demande qu’on laisse se terminer l’exposé du cabinet Codra pour ensuite continuer les débats. Mais au moment où sa représentante parle transports, stationnement…elle surenchérit en se plaignant « de ses gens qui viennent prendre le train à la gare de Clamart et garent leurs voitures chez nous ! »- « C’est pourquoi on va étendre le stationnement gênant » répond Bertrand Voisine. De même lorsque le cabinet Cobra aborde la préservation des arbres remarquables… le riverain demande : « Vous n’avez pas mis la préservation du soleil et de la lumière. Je suis prêt à mettre un panneau solaire sur le toît de mon pavillon, mais si je n’ai plus de soleil ! ». Et hop là, c’est repartit pour un tour : « Et cette tour Triangle qu’en est-il. Elle est prévue en verre et il parait qu’elle ne fera pas d’ombre ! Moi je revendique ma part de soleil ! »  - « Mais notre but à Vanves n’est pas de refaire un Plateau » répond Bertrand.

    Claire Papy, conseillère municipale (Verts) pose une question sur l’absence de pistes cyclables et de la dangerosité du Bd du Lycée…. « où les seuls à dépasser la limitation de vitesse sont les bus lorsqu’ils sont dans leur couloir » selon Bertrand Voisine qui s’est amusé à rester quelques instants devant les radars dit « pédagogiques » installés rue J.BLeuzen et Bd du Lycée : « J’ai pu constater qu’aucun véhicule ne dépassait la vitesse limite ! ». Mais voilà, après cette parenthèse, le riverain ré-attaque : « Vous nous prévoyez un avenir radieux avec le PLU » - « Mais le PLU ne prévoit rien » réplique la représentante de Codra. « La cité radieuse que vous prévoyez va éliminer les personnes âgées, car les seniors, les retraités s’en vont de la Région parisienne ! » continue le riverain. Claire Papy tente une question un peu plus relevé avec « Est-ce que le PADD peut s’articuler avec le PDU ? ».  Mais l’octogénaire embraye : «  Avez-vous prévu quelque chose pour les animaux, car on fait vraiment du slalom  sur les trottoirs ! ». Référence aux crottes.

    Mais ce n’est pas fini, car lorsque la représentante de Cobra explique les prochaines étapes de cette révision du PLU, le riverain surenchérit  : « quand est-ce que vous allez faire votre découpage » - « En février » - « Et qu’est-ce que vous avez prévu pour les pavillons ? Vous allez faire votre travail toute seule dans votre bureau ? «   - « Nous allons aller sur le terrain, travailler à partir de photos, rencontrer les acteurs de la ville … ». Et cela a continué pendant encore un bon moment sur la construction de logements, de nouveau les pavillons…Jusqu’au point d’excéder à un moment la responsable du service urbanisme, pourtant généralement très calme et sereine, qui a fait une mise au point avec justement la plaignante. « Vous auriez dû être à Copenhague plutôt qu’ici » a même lancé à un moment la représentante de Codra.    

     

     

  • VANVES ET LA CONFERENCE DE COPENHAGUE : REACTIONS DE NOS ELUS

    Vanves Au Quotidien a interrogé nos élus de Vanves sur la conférence sur le Climat qui s’ouvre demain à Copenhague où tous les yeux du monde seront tournés. A vous de juger leurs réponses. Nous commençons par le maire e Vanves, la Sénateur des Hauts de Seine, et les élus Verts du Conseil Municipal

     

    Bernard Gauducheau (NC),  maire de Vanves

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves et ses habitants ?

    Copenhague est un sommet international s’inscrivant dans le processus de Rio, à la suite du protocole de Kyoto et je suivrai avec attention les différents objectifs qui y seront débattus comme :

    - Réactualiser et renforcer les engagements quantitatifs de réduction de GES (gaz à effet de serre) pour l’après 2012

    - Faire signer le maximum de pays, dont les principaux émetteurs qui n’avaient pas ratifié Kyoto (Inde, Chine et surtout USA)

    - Associer les pays en voie de développement (PVD) pour les engager à limiter au maximum leurs émissions de GES ; les aider financièrement pour qu’ils puissent relever ce défi sans compromettre leur développement

    Avec Copenhague nous avons à faire à de multiples enjeux globaux et sociaux. Le réchauffement climatique risque de rendre le monde plus inégalitaire (famines, réfugiés climatiques, guerres, épidémies…). La question du climat est donc indissociable de celle du développement, de la paix, de l’équilibre entre le Nord et le Sud. Voilà pourquoi, il faut s’engager dans un modèle pour les nations de développement durable où nous pourrons trouver un juste équilibre entre une société de production et une préservation des ressources naturelles.

    S’agissant des enjeux nationaux et locaux, la France est déjà  engagée dans la réduction de ses émissions de GES via Kyoto. Les collectivités le sont aussi car ce sont notamment elles qui doivent décliner ces engagements au niveau local.  Actuellement : sur la base du volontariat, mais le Grenelle doit rendre certains de ces engagements contraignants au niveau réglementaire (RT 2012, obligation de faire un Plan Climat Energie Territorial (PCET) pour les collectivités de plus 50 000 habitants).  Copenhague doit permettre d’encourager des initiatives locales concrètes beaucoup plus fortes pour transformer les modes de vie : dans les transports, l’habitat, les modes de consommation et l’urbanisme.

    Actuellement Vanves s’implique dans ces engagements via sa participation active au projet communautaire d’Arc de Seine, car c’est à cette échelle que les grands engagements sont pris (Convention des Maires, Agenda 21, Plan Climat Energie Territorial…). La ville de Vanves agit également à hauteur de ses compétences ; elle a encore –comme la plupart des collectivités- beaucoup à faire et essaie de se donner les moyens d’agir. Elle s’appuie sur des outils comme l’Agence Locale de l’Energie (Arc de Seine Energie), une association locale créée par la Communauté d’Agglomération avec le soutien de l’UE, de la Région Ile de France, et de l’ADEME, pour agir auprès des collectivités, des bailleurs sociaux et bien entendu des particuliers pour encourager l’efficacité énergétique, et le développement des énergies renouvelables (ENR). 

    Nous venons aussi d’apprendre les résultats positifs du béton dépolluant rue Jean Bleuzen en cas de pic de pollution. La municipalité débutera dans les prochaines semaines le diagnostic énergétique des bâtiments communaux. Nous sensibilisons et impliquons nos concitoyens dans le cadre des instances de participation locale comme le comité consultatif du développement durable. Nous nous engageons concrètement dans ces défis et nous tentons de créer une dynamique citoyenne autour de ces questions.

    Sur quoi souhaitez-vous insister à l’occasion de ce sommet de Copenhague ?

    Il est important que les habitants comprennent que tout le monde doit agir, que les actes de chacun ont leur importance : chaque geste compte. Nos comportements individuels doivent changer car il n’est plus possible de continuer sur la voie qui a été la nôtre pendant plus de 50 ans.

    Il appartient aux pouvoirs publics d’agir pour rendre ces changements de comportement possibles (améliorer l’offre de transports publics, rénovation énergétique du parc bâti, soutenir les modes d’agriculture durable…). Mais les acteurs économiques et sociaux ont également un rôle primordial à jouer dans ce processus pour changer la donne. Il est urgent de faire les investissements nécessaires aujourd’hui avant qu’ils ne soient inabordables demain. C’est l’action collective qui donnera les résultats les plus significatifs. 

    En parallèle des actions des collectivités publiques, ce sont les citoyens qui dans leurs choix peuvent infléchir le mode de développement de notre société dans un sens durable. Il leur appartient de soutenir les initiatives politiques, économiques et sociales ambitieuses.

     

     

    Isabelle Debré, 1er Adjointe de Vanves  

     

    et Sénateur des Hauts de Seine

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves et ses habitants?
    La conférence de Copenhague, qui réunira pas moins de 192 pays, comporte deux enjeux majeurs : parvenir à limiter au maximum le changement climatique et aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux conséquences de ce changement dont ils risquent d'être les premières victimes. La France et l'Europe ont pris des engagements clairs de réduction de gaz à effet de serre. Grâce au Grenelle de l'environnement, nous nous engageons dans un nouveau contrat de croissance fondé sur la sobriété en carbone et en énergie. A Vanves, nous mettons déjà en oeuvre des politiques d'économies d'énergie et de développement durable. Il nous faudra encore et encore accentuer nos efforts. Chacun doit prendre sa part dans la réduction des gaz à effet de serre.

    Sur quoi souhaitez-vous insister à l’occasion de ce sommet de Copenhague ? Notre planète est en danger et principalement certaines des populations qui vivent près des zones côtières. Que le réchauffement climatique soit accentué par les activités humaines, c'est certain. Nous devons agir et la mobilisation doit être collective. Les pays industrialisés doivent prendre toute la mesure de leur responsabilité dans ce changement et les pays les plus riches devront aider les autres à adapter leurs propres stratégies de développement. La solidarité Nord-Sud doit jouer à plein. Nos destins sont liés.

     

    Pierre Toulouse, conseiller municipal Verts

     

    Quel est l’enjeu de Copenhague pour une ville comme Vanves ?

    Tout d'abord je m'associe pleinement à la réponse que vous a faite  Marc Lipinski sur le même thème (Cf Interview paru le  Mercredi 2 Décembre 2009). L'enjeu de Copenhague  ne touche les habitants de Vanves que comme  ils touchent ceux de la terre entière. Certes Vanves n'est pas située  sous le niveau d'une mer dont le niveau aurait monté d'un mètre et  seront sans doute relativement à même de faire face aux effets  immédiats du changement climatique car ils font partie des "nantis" de cette planète. Mais les vanvéens ne pourront pas  être à l'abris des catastrophes humanitaires  qui toucheront  de nombreux pays qui, comme  souvent, compteront parmi les plus pauvres. Les migrations probables, les famines, les conflits qui jailliront non seulement des changements climatiques mais également des pénuries qu'ils entraîneront ainsi que du renchérissement de l'énergie auront des conséquences qui, à Vanves comme ailleurs, toucheront d'abord les plus faibles d'entre nous. Le bateau Terre est petit et nous ne pourrons longtemps échapper au 

    naufrage qui menace.

    Sur quoi souhaitez vous insister ?

    Ce qui paraît  fondamental pour ce sommet c'est que  les pays riches comprennent enfin que c'est aussi leur survie qui est en  jeu et que la seule manière d'en sortir est de jouer la solidarité et l'exemplarité car ce sont eux qui en ont les moyens. Qu'on sorte enfin des effets d'annonce pour aller le plus vite possible vers une société plus sobre et plus juste en n'ayant pas comme horizon que les prochaines élections...

     

    Claire Papy, Conseillére Municipal (Verts) :

    Je suis tout à fait d'accord avec les propos de mes collègues Marc Lipinski et Pierre Toulouse. Les enjeux de Copenhague sont moins vitaux pour Vanves que pour la partie pauvre de l'humanité : il s'agit pour elle d'une question de survie. Nous, pays industrialisés qui polluons depuis un siècle et demi, nous avons envers eux une dette écologique, et nous devons les aider. Nous devons changer de modèle économique et de comportement.

    Pour aller dans ce sens, il existe un outil : le plan énergie-climat territorial. Vanves s'y est engagé depuis juin 2008 dans le cadre d'Arc de Seine. Mais qu'en savent les habitants de Vanves? Il ne faut pas attendre d'avoir tous les éléments du diagnostic pour réfléchir avec la population à ce qu'on veut et à ce qu'on peut faire. Pour avancer et réussir un plan énergie-climat, il faut une volonté politique forte et l'implication de tous les acteurs du territoire. On a déjà trop tardé à Vanves. Mettons-nous y vite!

     

    A SUIVRE...