Gautier Knittel est l’un des 7 candidats (dans la 10éme circonscription) que le Parti Pirate présente dans les Hauts de Seine. C’est la première fois que ce Parti Pirate participe à une telle élection à l’échelle départementale et nationale, en dehors de la partielle dans les Yvelines en Septembre 2009. Ses candidats sont tous à l’image de Gautier Knittel : Un « game designer » chez Cyanide qui a fait l’école National des Jeux et des Médias inter actifs numériques à l’université Marc Bloch à Strasbourg. Il est ainsi titulaire de deux masters, en game design et en histoire des religions.
Le Parti Pirate (PP), adhérent au Parti Pirate International s’inspire directement de son homologue suédois, le Piratpartiet fondé en 2006 à la veille du vote de la loi DADVSI relative aux droits d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information, et a mené campagne contre la loi HADOPI. Son programme se développe autour de la protection des droits et libertés fondamentales notamment dans le domaine numérique. Ainsi les thémes développés durant cette campagne sont la légalisation du partage hors marché, la lutte contre le fichage abusif, l'indépendance de la justice, la transparence de la vie politique et l'ouverture des données publiques. La campagne de ses candidats se méne exclusivement sur le web comme ce fut le cas pour les élections législatives. Il n’est pas sûr qu’il tienne une réunion publique et qu’on le vit sur les marchés à Vanves ou Issy les Moulineaux.
Ces candidats et adhérents ont des profils très divers : Certains sont d'anciens militants déçus par les autres partis, comme les Verts, le Modem, le MRC... D’autres, des militants d'Anonymous, des sympathisants actifs dans des associations dont les idées sont proches telles que la Quadrature du Net ou Act Up, et des sympathisants. Au contraire des anonymous qui sont des activistes, ils veulent changer la loi, essaient d'avoir une attitude constructive et de proposer des alternatives. « Pour nous, une action d'Anonymous équivaut à un sitting, comme il s'en pratique pour bloquer l'accès à une entreprise. Nous sommes pour un définir un cadre pour les manifestations en ligne, autrement dit pour transposer le droit de manifester à la sphère numérique » expliquait récemment l’un de ses candidats. « Nous contestons mais nous sommes surtout là pour proposer une alternative crédible au système existant. Nous souhaitons offrir des réponses équilibrées qui prennent en compte les droits des citoyens. Trop de lois sont faites pour des intérêts privés ».
Ses candidats défendent la notion de « démocratie liquide » : « C'est un concept qui se situe entre la démocratie représentative et la démocratie directe. En résumé : on peut s'exprimer soit comme dans un référendum direct, soit déléguer son pouvoir de vote et changer de représentant à n'importe quel moment, selon celui ou celle à qui l'on fait confiance sur tel ou tel sujet. Nous écartons le vote électronique, car nous ne voulons pas sacrifier la fiabilité du vote. Nous réfléchissons par ailleurs aux moyens de donner la possibilité aux citoyens de participer aux débats en amont, pas seulement en leur donnant le choix d'être pour ou contre, mais en les faisant participer à la rédaction des textes, par exemple en leur donnant des jours chômés payés. Nous nous inspirons aussi de la démocratie athénienne ». Le Parti Pirate se rapproche des Verts sur de nombreuses choses, mais la démarche de leurs candidats est différente : « nous ne sommes pas là pour faire une carrière politique. Nous ne chercherons jamais à paralyser la vie politique du moment que l'on défend nos idées ». Ces élections législatives sont un galop d’essai avant les élections européennes de 2014. Comme ses candidats n’ont pas beaucoup de moyens, ils devraient demander notamment à leurs électeurs d’imùprimer eux même leur bulletin de vote.