Pour ses 40 ans, le Rosier Rouge est dirigé par des femmes, Emma Canatar est sa directrice opérationnelle depuis l’automne 2011, Pierre Nicolas étant devenu directeur territorial de l’ACSC (Association des Cités du Secours Catholique) pour superviser 3 cités (Jacques Descamps à Bagneux, Bethléen à Souzy la briche et Le Rosier Rouge), secondée par Aurélie Benoit Grange chef de service (éducatif et gestion des résidents et des bénévoles). 18 salariés travaillent dans ce foyer en 2013, avec 30 bénévoles qui ont pris en charge l’animation, quelques professionnels pour l’accompagnement social des résidents en longs séjours, et ces stagiaires en bac Pro ou en BTS. 2 289 personnes ont été accueillies pour 40 041 nuitées en 2012 dont 56% de la métropole, 34% des DOM-TOM, 10% d’étrangers
L’un des changements notoire qui est intervenu depuis maintenant 2 ans, pour le Rosier Rouge, est de répondre à des appels à projet comme ce fut le cas avec l’INCA (Institut National du Cancer) avec la mise en place pendant un an de l’hospitalisation à domicile (HAD) qui a été, aux dires de tous ceux qui y ont participé, « une expérience très riche pour l’instant suspendue » selon Aurélie Benoit-Grange. D’ailleurs au début, « les bénévoles et le personnel étaient inquiet d’accueilllir des malades de plus en lourds » reconnait Emma Canatar. Mais la présence d’un médecin et d’une infirmiére pour accompagner ces malades du cancer les ont rassurés. « Nous accueillons déjà depuis un certain nombre d’années des malades er cela va en augmentant, avec maintenant beaucoup de demandes. Et nous ne pouvons pas refuser cette population car ses maladespasset moins de temps à l’hôpital où cela coûte cher » ajoutait elle.
« Nous permettons en même temps à des gens qui ne nécessitent pas de soins permanents, de vivre dans un cadre stimulant, ouvert à une vie collective » ajoute Piere Nicolas en se souvenant de ce témoignage très poignant d’un jeune homme, dans la force de l’âge, atteint d’un cancer et accueillit à Vanves : « Cette baraque est formidable ! » concluait Sébastien après avoir expliqué qu’il n’aurait pas pu « accepter et vivre ce long traitement si je m’étais retrouvé seul chez moi, avec d’incessants aller et retour. Même si au début je me suis refermé sur moi-même, je me suis ouvert ensuite grâce à tous ceux qui m’entouraient ». Et Pierre Nicolas de poser les termes du débat qui secoue ce milieu depuis 20 ans : « Privilégie t-on l’action social (accueil des familles) ou est-ce que l’on considére que cette expérimentation peut contribuer à diminuer certaines dépenses de l’assurance maladie ? ».
Ainsi Le Rosier Rouge répond maintenant à une commande social pour entrer dans une dynamique, à des appels à projets cohérent avec son projet notamment d’accueil des malades de l’HAD, grâce au feu vert de la Sécurité Sociale (CRAMIF) « qui nous demande toujours de respecter un quota de 20% et la condition qu’elles soient autonmes (malade du cancer, ou en attente de greffe…) ». En 2012 ce foyer d’accueil a répondu à un appel à projet du Crédit Agricole-assurance pour des séjours de répit destinés aux aidants familiaux des malades d’Alzheimer. Ainsi ces personnes viennent passer 3 jours au Rosier Rouge, comme ce fut le cas en décembre 2012 et le sera en juillet 2013. « L’accueil du Rosier Rouge est ainsi devenu plus professionnel en 40 ans, avec notamment un suivi individualisé » indique t-elle.
Il dispose maintenant d’un véritable pôle d’animation avec des chargés d’accueil, des bénévoles qui animent de multiples ateliers, de l’informatique à la relaxation, en passant par un ciné club, des veillées le soir, avec une bibilothéque devenu un « biblio café », une salle de jeux pour les jeunes avec un billard…. De grands panneaux d’informations dans l’un des couloirs présentent le programme de ses activités. « Notre objectif est de favoriser le contact » indique Aurélie Benoit Grange qui reconnait que « les résidents cherchent ce contact et ne s’enferment pas dans leurs chambres ». Et cela depuis 40 ans.