Isabelle Debré (sur la photo au CD 92 Jeudi dernier) fait partie des parlementaires qui sont montés au créneau pour obtenir des réponses du gouvernement aux exportations de grumes vers la Chine et aux exigences phytrosanitaires censées évoluer depuis le 1er Juillet. Elle s’est inquiété de la situation économique extrêmement préoccupante de la filière de transformation bois en France avec ses 100 000 emplois directs – « La France se prive de nombreux emplois dans la filière bois, la transformation nécessitant 10 emplois directs quand l’abattage et l’exportation n’en obligent qu’un seul » - mais aussi des volumes en baisse de bois de chême disponible pour les scieries françaises passant de de 2,45 millions de m3 à 1,25 millions de m3 entre 2007 et 2014, 40% de la production de grumes de chênes partant à l’export. « Avec l’exportation des grumes entières, dont sont tirés le bois noble et les sous produits valorisables en panneaux d’agencement et en énergie renouvelable, c’est l’essentiel de la valeur ajoutée qui quitte le territoire français, les grumes représentant en effet 30% du volume disponible mais seulement 3% de la valeur ajoutée du secteur » explique t-elle en relevant que "l’exportation massive des grimes est facilitée par des normes sanitaires nettement moins contraignantes en France qu’elles ne le sont dans d’autres pays d’europe ».