Trois nouvelles associations - France Nature Environnement (FNE IDF), L’Association pour le développement harmonieuxde la porte de Versailles (ADHAPEV) et SOS Paris - qui s'opposent à la future construction de la tour Triangle pour « atteinte inacceptable au grand paysage de Paris » selon elles, ont déposé mercredi dernier un recours devant le tribunal administratif pour demander l'annulation du permis de construire du 28 avril 2017.
Elles ont envoyé une lettre recommandée, à la maire PS de Paris Anne Hidalgo, pour demander « la résiliation de sa promesse de bail à construction » à la SCI Tour Triangle, filiale du groupe Unibail-Rodamco qui porte le projet. Selon leur avocat, le recourss’appuie sur « l'insuffisance d'étude d'impact paysager qui n'a pris en compte que des points de vue de la rive droite très lointains, et non de la rive gauche », ce qui « ne permet pas au public d'avoir une bonne compréhension » de cet impact. Il estime que « l'autorisation donnée à la SCI est illégale car il aurait fallu une procédure de mise en concurrence ». Selon le collectif d'opposants, le projet « n'est pas d'intérêt général » alors que « Paris n'a pas besoin d'espaces de bureaux supplémentaires » et que la tour représente une « négation de la ville, prévue pour exister en totale autarcie, coupée de la ville en la dominant de toute sa hauteur et toute son ombre » indique le collectif dans un communiqué.
La mairie de Paris n’est pas vraiment étonnée par ce nouveau front dans la bataille autour de la tour triangle : « Ce recours ne nous surprend pas vraiment ? Ce sont des associations hostiles à la construction de tours qui font de la procédure. Le commissaire-enquêteur, le 1er février 2017, a donné un avis favorable. Ils arguent d'un vice de procédure, c'est un schéma classique » Jean Louis Missika adjoint au maire à l’urbanisme en rappelant qu'il est toujours prévu que la première pierre de la tour soit posée avant 2020 pour une ouverture avant les jeux Olympiques en 2024. Très contesté, le projet avait été une première fois rejeté en novembre 2014 puis approuvé avec quelques modifications par le Conseil de Paris le 30 juin 2015, à une courte majorité. Mme Hidalgo avait alors rappelé que la construction du gratte-ciel représentait un investissement privé de 500 M€ et la promesse de 5.000 emplois.