Les écologistes ont organisé mardi soir dans le préau de l’école Larmeroux, une réunion politique « fiction » pour réfléchir à la façon dont Vanves pourrait être en 2020, en invitant 500 vanvéens sélectionnés par tirage au sort à partir de la liste électorale qui ont reçu une invitation reprenant le tract distribué ces derniers jours et les invitant à « Proposez des choses concrétes pour changer la ville dont nous tiendrons compte dans le programme que nous présenterons ». Peu se sont déplacés à cause peut être du match de football Nantes-PSG en Coupe de France
« Nous avons voulu faire une réunion politique qui ne soit pas comme les autres pour deux raisons : Nous souhaitons lui donner un caractére un peu visionnaire, imaginer le Vanves du futur en 2020, comme nous l’avons esquissé sur notre site de campagne, en assumant cette vision prospective. Cessons de croire que Vanves est un village. Elle est dans une métropole plongée au cœur du monde. Ce qui oblige à faire travailler son imagination et retrouver la créativité qui souvent, nous manque en période de crise. Comme les écologistes portent un projet de transformation, cela nous a semblé adapté aux valeurs que nous portons » a expliqué Lucile Schmid qui conduit la liste Verte, associative et citoyenne avec Pierre Toulouse. « On cherche à convaincre les vanvéens de voter pour l’original et non la copie. On a introduit l’idée d’une coopérative, car on veut aller vers une vie vivable mais pas tout seul avec des mouvements qui vont dans le même sens. On ne veut pas faire seulement un programme vert, mais des projets concrets pour Vanves que nous avons commencé à décrire sur notre site Internet, avec l’idée de changer de paradigme, de schémas mentaux » a ajouté ce dernier avant que tout le monde se répartisse dans 5 ateliers.
Ils ont ainsi, à plusieurs, planchés sur plusieurs thémes :
- « Alimentation et agriculture » à un moment où les écologistes franciliens ménent une campagne « l’IDF dans son assiette » et préconisent l’installation de ruches, de jardins partagés, de potagers sur les toits « qui sont loin d’être une utopie »
- « Transports et urbanisme » puisque « tout le monde veut une ville avec moins de voitures et plus agréable à vivre ! Mais je ne suis pas assez sûr que tout le monde veut se donner les moyens de cette politique » constate Pierre Toulouse
- « Lutte contre les inégalités » car « nous attachons une importance particulière aux liens entre questions sociales et avenir écologique, qui est un point très important dans une ville de diversité sociale comme Vanves » constate Lucile Schmid
- « Education et péri-scolaire-petite enfance » avec « une très grande imbrication entre les compétences de l’Etat et des communes, avec la réforme des rythme scolaires qui entraine une concertation avec ceux qui participent à la question éducatrice, avec la question de l’égalité d’accés à l’éducation » ;
- « le Grand Paris et l’association des citoyens aux décisions » pour « essayer de savoir ce qui va arriver à Vanves dans le cadre de la MGP (Métropole du Grand Paris) qui va faire décroitre les intercos classique ». Ils ne cachent pas que « les Verts s’interrogent sur la manière dont cette métropole va priver les citoyens de leur possibilité de décision, craignent une technocratisation de la métropole, l’éloignement, la complexité, le millefeuille, et le fait que les grands élus confisquent la décision… Comment rapproche la métropole du citoyen et comment lui donne t-on des objectifs de solidarité et qui correspondent au projet écologique ».
« C’est parce que nous avons des citoyens avec nous que nous avons voulu faire des ateliers, avec l’idée que les choses ne soient pas écrites à l’avance. Et que dans la période que nous vivons, ce soit en quelque sorte, dans les dernières semaines avant la fin de campagne, que l’on puisse discuter entre nous, de nos propositions, et en adjoindre une issue de chaque atelier thématique pour compléter le programme sur lequel nous avons travaillé depuis plusieurs mois » confiait Lucile Schmid ce soir là. « Nous ne faisons pas notre programme ce soir. Il est d’ailleurs déjà assez élaboré. Et il est en continuité des propositions présentées en 2001, en 2008, car l’écologie se place dans une perspective de long terme, et transformer une ville, prend du temps. Ce qui nous intéresse est d’apporter des idées, quite à les voir être reprise. Cela nous parait important de les pousser à ce moment là, car elles seront recopiées. Mais nous allons les développer, avec des démonstrations concrétes des propositions sur la circulation et la voirie où on peut être assez ambitieux par rapport à ce qui a été développé. Nous ne cherchons pas à faire plaisir. On veut récolter les voix de gens qui ont envie que cela bouge et que cela change. Et ils sont nombreux à Vanves ! » constatent ils en souriant lorsque certains internautes ont réagis en allant sur leur site Internet : « Mais les verts ont fumé la moquette ! » : « Si tu oses au fond dire que les choses peuvent changer, on te dit que tu as fumé la moquette. A Vanves, il y a énormément de personnes qui aimerait que Vanves bouge – et c’était le théme de la liste « Vanves en Mieux » en 2008, et ce que l’on veut faire, correspond à ce que cette liste voulait faire »
Une participante à cette réunion a souhaité comprendre pourquoi d’autres écologistes étaient inscrits sur une autre liste, et notamment celle du PS. « Nous voyons apparaitre à chaque élection, certains logos écologiques qui ne sont pas des partis organisés, car il y a toujours une nébuleuse écologiste » ont-ils répondu en assurant que « l’on s’est vu avec les socialistes, et nous leur avons dit qu’on se rassemblerait au 2éme tour ». Cette vanvéenne a insisté en donnant son impression : « Le public était beaucoup plus mélangé à la réunion socialiste. Il est plus élitiste chez vous » - « Il est évident qu’au PS, il y a une force militante plus forte. On n’a pas fait un choix élitiste. C’est l’inverse que nous avons choisit » a répond Lucile Schmid en confiant peu après : « On a choisit de faire une campagne différente, car on n’a pas les moyens des autres. On est là pour travailler pour la ville et pas pour essayer de montrer qu’on est les plus forts. On méme plutôt une campagne d’idée que d’image trop politique ou personnalisée ». Pierre toulouse réagissait en expliquant « que cela pose la distinction entre EELV et les autres partis. On ne réduit pas l’écologie à la défense de l’environnement, on se préoccupe de ses conséquences sociales. C’est cela l’écologie politique »