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eco-taxe poids lourds

  • UN PASS NAVIGO A 85 € : LA DOUBLE PEINE POUR VANVES

    Il a beaucoup été question du Pass Navigo à tarif unique en ce début de semaine et de l’augmentation de son prix à 85 €. Curieusement personne n’a réagit du côté des élus vanvéens , alors que son maire préside la commission des transports au Conseil Régional et siége au STIF, haute autorité des transports en Ile de France et seule compétente à augmenter (ou à baisser) le prix des transports publics franciliens. Parce que si c’est la cas, ce serait la double peine pour Vanves comme pour Paris : Les abonnés au Pass Navigo annuel ou mensuel payaient 65 €/par mois avant la mise en place du tarif unique à la Rentrée 2015. Lors de sa mise en place au 1er Septembre, il a été augmenté de 5 € en passant à 70 €. 1ere hausse.  Et là, Valérie Pécresse prévoit de l’augmenter de15 € en le passant à 85 €. 2éme hausse inévitable dans les semaines  à venir. La double peine pour les vanvéens. Malheureusement pour eux,  Universitaires, économistes, opérateurs et autres spécialistes réunis à une table ronde,  les élus n’ayant pas été invités pour éviter de retomber dans le débat gauche-droite,  ont semblé répondre négativement à la question : « Le pass navigo est il viable à 70 € ?» car pour eux,  le point d’équilibre du financement  se situe à 85 €.  

    Valérie Pécresse avait mis les données sur la table : «La décision de mettre en place le forfait Navigo à tarif unique à 70 € a été prise par l’exécutif régional de gauche à la veille des élections, en septembre 2015. Bien que ce soit une promesse de campagne de l’ancienne majorité, elle n’a pas été mise en place plus tôt dans le précédent mandat, à cause de son coût exorbitant : 440 M€ par an, qui n’étaient pas finançables. Et ne le sont toujours pas… Pour y faire face, l’exécutif régional a sous-évalué le coût de la mesure et totalement improvisé son financement. En 2015, il a fallu sacrifier une partie des crédits de la formation, de l’apprentissage et des lycées, et ralentir les investissements du Stif pour y parvenir. Et il n’y avait que quatre mois à financer, soit 170 M€ ! Pour 2016 et les années suivantes, il nous faut trouver 300 M€ ! La hausse du versement transports – entrée en vigueur le 1er juillet 2015 – ne rapportera que 150 M€ et non les 210 M€ annoncés à l’époque par le gouvernement qui  s’est trompé dans son estimation de départ…  En 2016, j’ai pris des mesures drastiques d’économies : 30 M€ au titre de la lutte contre la fraude ainsi que 16 M€ résultant de la suppression de la tarification sociale aux étrangers en situation irrégulière et leur famille. Le solde de 250 M€ a été financé par des recettes exceptionnelles que le STIF a pu mobiliser de façon très ponctuelle, avec l’accord du Premier ministre » a expliquée la présidente de Région. « Et comme  la ruée vers les Pass Navigo n’a pas eu lieu,  les recettes du STIF n’ayant pas augmenté , pour 2017, l’impasse sera la même : 300 M€. Et là, aucune recette exceptionnelle ne sera mobilisable par le STIF» constate t-elle

     «La Cour des comptes avait rappelé, dans son rapport sorti en tout début d’année 2016, que le forfait Navigo à tarif unique était une singularité dans le monde, et que cette mesure était incompréhensible au vu des besoins de financements qui s’annoncent dans les années qui viennent» a-t-elle tenu à rappeler en laissant la parole à ses spécialistes qui n’ont pas été tendre : «Le tarif unique tel qu’appliqué est la pire des solutions ! Pourquoi cela s’arrête à l’IDF ? Pourquoi pas toute la France ? On voit avec un raisonnement aussi stupide l’abération que cela peut créer !» a-t-on entendu de leur part avec cette proposition : «A court terme, il faudra augmenter de 15 € le Pass Navigo pour atteindre le point d’équilibre, et retrouver les recettes perdues». La Région devra faire des choix ont-ils insisté en proposant de revenir à une tarification différenciée, en revenant au moins au système à 2 zones (avec dézonage le week-end), imparfaite parce qu’elle ne prend pas en compte les problèmes de congestion et particulièrement inéquitable, mais avec au moins le mérite d’établir un lien positif entre le tarif proposé et la distance parcourue. Certain sont parlé d’une tarification différenciée où les voyageurs aux heures de pointe paient plus chers que ceux qui voyagent aux heures creuses. Une tarification selon les revenus comme c’est le cas à Strasbourg, a même été proposé.

    QUESTION SUR LA PERENNITE DU SYSTEME

     «A force de voir baisser la part des voyageurs dans le coût des transports (30% dont la moitié est remboursé par les entreprises, le reste étant pris en charge par l’Etat et les entreprises), on peut réfléchir sur la pérennité du système. Alors que nous avons une utilisation très intense du réseau. Faut il continuer à augmenter l’offre alors que les tarifs augmentent peu. D’autant que la mise en service de nouvelles lignes n’apportent aucunes ressources nouvelles. Et il faudra trouver plus de ressources pour garantir la bonne qualité de ce réseau» selon Elisabeth Borne, pdg de la RATP. Et les idées ne manquent pas : L’éco taxe poids lourds au niveau régional fait l’unanimité, ainsi que la baisse de la TVA à 5,5% . Certains même  ajoutent la suppression de la gratuité des transports pendant les pics de pollution, et proposent même de retarder ou d’abandonner des tronçons du GPE dont le trafic attendu est faible.

     «Il ne serait pas raisonnable de descendre au dessous du seuil de 30% (part des voyageurs ) qui est l’un des taux les plus bas de l’Europe» indiquait Gilles Carrez, président de la commission des finances à l’assemblée nationale  qui est un des rares élu à défendre  une augmentation de la tarification indexé sur le PIB régional. «Le coût des transports évolue plus rapidement que l’inflation. Il faut en permanence combler ce retard de 0,5 point. Et l’amélioration du service est difficile à répercuter sur les tarifs. On a un modèle fragile d’où la nécessité de protéger les recettes tarifaires. Et il faut une vigilance absolue de la part de la haute autorité des transports. Nous devons garder le lien  entre coût, service, prix de revient, tarification, et revoir les tarifs chaque année» a-t-il indiqué en rappelant qu’il a toujours été opposé au Pass Navigo à tarif unique : «C’est une vieille idée que l’on a vu remontée à chaque élection régionale. Prise, elle est irréversible. Et il n’est pas au bon tarif. Nous devons faire payer au véritable prix dés lors que la qualité du service s’améliore. Cela aurait été plus facile de commencer par un pass navigo à tarif unique à 85 € dés le début» a-t-il conclu.  

  • VANVES ET LES ELECTIONS REGIONALES : LE TEMPS DES LISTES ET DES PROGRAMMES

    Les programmes respectifs commencent à être dévoilés aux vanvéens comme aux franciliens dont certains résumés, condensés avec des tracts thématiques seront distribués ces prochains jurs au marché, au métro, dans les portes à portes ou autres lieux dans notre ville. Mais à chacun son style : Valérie Pécresse le décline au fur et à mesure des semaines depuis la Rentrée, avec l’environnement la semaine dernière, tout comme Emmanuel Cosse (EELV) à travers ses déplacements thématiques, son pollutour hebdomadaire et l’actualité. Mais chacune a prévu de le présenter l’intégralité de leur projet, Jeudi pour la tête de liste LR/UDI/Modem, la semaine prochaine pour la tête de liste écologiste. Claude Bartolone (PS) a sorti son projet voilà prés de 15 jours dans une magnifique revue de 156 pages sur papier glacé avec photos, interviews. Il propose ainsi 12 chantiers pour 12 millions d’habitants à travers 160 propositions après avoir, avec son équipe, longuement écouté les franciliens, travaillé, expertisé, analysé, décortiqué. Et il est même le premier à avoir donné une idée du chiffrage de son projet : 1320 M€ supplémentaires, soit 220 M€ par an « ce qui est significatif mais raisonnable sur 5 milliards de budget annuel » et qui prend en compte la future taxe poids-lourds (sans doute 80 M€ par an).
    Wallerand Saint Just (FN) a présenté voilà 3 semaines mais sur prés d’une centaine de pages, en insistant sur l’aspect développement économique avec un chapitre sur la MGP qu’il veut supprimer. Pour le Front de Gauche (PC et Parti de Gauche), son programme présenté lundi dernier, est résumé dans un 24 pages, qui sera imprimé à « plusieurs centaines de milliers d'exemplaires ». Parmi leurs propositions : Un passe Navigo à 35 euros pour les seniors, et gratuit pour les moins de 18 ans, et surtout la mobilisation de 1% de 584 milliards de dépôts bancaires dans les établissements franciliens afin d'abonder « un fonds régional pour l'emploi et la formation qui permettrait aux entreprises d'accéder à du crédit moins cher ». Nicolas Dupont Aignan (Debout La France) égrène son programme au fil des jours en apparaissant bien être le seul à ne pas vouloir le GPE (Grand Paris Express ). Il fait campagne principalement contre ce projet qui est pour lui « un truc de mégalomane » alors qu’il fait consensus chez tous les autres têtes de listes

    Car, à regarder dans chaque programme, beaucoup de propositions des uns et des autres se recoupent – Tous sont d’accord pour une éco-taxe poids lourd, malheureusement pas le gouvernement, Valérie Pécresse demandant l’arrêt du démantèlement des portiques actuellement en cours, Emmanuelle Cosse parlant plutôt de pollutaxe - avec quelquefois de très minimes différences même si l’un ou l’autre insiste plus sur tel ou tel point, notamment entre les socialistes et les républicains. Ainsi si Pécresse veut favoriser l’installation de fermes maraichéres pour proposer aux franciliens une production de proximité, Bartolone souhaite instaurer une ceinture maraichére en grande couronne pour favoriser le « made in IDF » comme Michel Giraud l’a fait, en son temps, avec une ceinture verte et ses PNR (Parc Naturel Régional). Tous les deux proposent une police des transports, V.Pécresse ajoutant le contrôle d’identité aux prérogatives des agents, C.Bartolone voulant mettre sur pied un centre de supervision unique des différents PC des opérateurs (SNCF, RATP). Ainsi qu’un Pass Navigo à tarif unique universel donnant accès à d’autres services (Autolib’, covoiturage). Si les socialistes propose une prime régionale à la casse pour les véhicules diesels privés et professionnels et utilitaires, les écologistes veulent obtenir l’interdiction de tout véhicule diesel pour 2025.
    La qualité de l’air est même l’un des grands thèmes d’actualité de cette campagne, surtout après le pic de pollution de ce week-end et, de nouveau, le débat sur la mise en place de la circulation alternée, avec la transition écologique et énergétique peut être à cause de la concommittance des élections avec la COP 21 sur laquelle les avis ne sont pas si partagés que cela : « C’est un choix volontaire du gouvernement, il doit l’assumer » entend chez les Républicains. « C’est une connerie du gouvernement ! Mais on va les lier » du côté des écologistes pour qui « C’est un enjeu crucial qui se jouera en IDF. Car ce qui sera mis en place dans cette Région pour lutter contre le dérèglement climatique aura un impact au niveau international » veulent ils croire en cherchant à « ne pas complaire dans les discours, mais passer aux actes, ne pas se satisfaire des attitudes contradictoires, mais se battre contre des projets comme Village Nature ou le Triangle de Gonesse »