Velizy et Marnes La Coquette ont donc rejoint la Communauté d’Agglomération (CA) de GPSO (Grand Paris Seine Ouest) depuis le 1er Janvier 2014, créant ainsi un EPCI de 320 000 habitants avec un bassin de 200 000 emplois. Ce qui est assez important en IDF et situe GPSO après Plaine Commune (93). A peine, 8 jours plus tard, Le conseil communautaire se réunit ce soir pour procéder à quelques changements au niveau de l’exécutif en élisant 2 nouveaux vice présidents, les maires de ces deux communes, Joel Loison (Velizy) et Christiane Barody-Weiss (Marnes La Coquette) qui est vice présidente au Conseil Général des Hauts de Seine chargée des colléges, et des conseillers communautaires puisqu’il faut intégrer les représentants de ces deux communes. Du coup, au prochain renouvellement, après les élections municipales, Vanves devrait perdre un siège. D’autres questions sont inscrites à l’ordre du jour de ce conseil communautaire qui débutera à 18H30 à l’Hôtel de ville de Boulogne : le débat d’orientation budgétaire, et des délibérations présentées par Bernard Gauducheau dans les domaines du développement durable, de l’environnement et de l’assainissement qui est son domaine de compétence, mais aussi ceux de la voirie, du stationnement et de l’espace public car il assure l’intérim du maire de Sévres à la suite de son accident de santé.
Les observateurs ont pu constater que l’arrivée de ces deux communes au sein de GPSO pourrait se résumer ainsi : « faisons contre mauvaise fortune, bon cœur » : « Nous sommes entrés dans GPSO parce qu’il ne fallait pas rester tout seul, entouré par de grandes intercos, ou sinon on se serait fait inclure automatiquement dans l’une d’entre elles. Car avant que n’arrive ce nouveau projet de loi sur la Métropole du Grand Paris, nous avions l’obligation d’en rejoindre une. Comme nous travaillons déjà et beaucoup avec des communes comme ville d’Avray, Meudon où se trouve notre trésorerie, que nous connaissons bien tous les maires de ces villes voisines, nous avons choisi d’entrer à GPSO » expliquait la maire de Marnes La Coquette à Première Heure, journal d’information politique dans les Hauts de Seine en reconnaissant « qu’on n’en avait foncièrement pas besoin, car nous arrivons à nous débrouiller tout seul. Mais comme la tendance est d’aller vers un territoire entièrement recouvert par des intercommunalités, nous avons fait le choix d’aller où cela nous paraissait le plus judicieux : comme nous étions déjà dans le schéma de cohérence territoriale (SCOT), le syndicat des Côteaux et du Val de Seine, depuis 4 ans, nous avons choisi GPSO ».
Pour le maire de cette plus petite communes des Hauts de Seine, en nombre d’habitants, « cette Communauté d’Agglomération nous apportera une expertise que nous n’avons pas, notamment au niveau de la voirie où Marnes la Coquette dispose de 3 personnes, GPSO se chargeant depuis 3 ans, de la viabilité hivernale, de l’assainissement, de l’entretien, des gros marchés publics, des déchets, des transports avec des lignes partagées avec les communes riveraines. Cela va nous donner un poids que nos n’avons pas, car nous n’avions aucun moyen de pression, avec nos 620 foyers ». A noter qu’aux prochaines municipales, comme ce fut le cas en 2008, la maire sortante ne devrait pas avoir de concurrents, et sa liste, être la seule à se présenter.
Velizy a choisi de rejoindre GPSO plutôt que Versailles Grand Parc « tout d’abord parce que notre bassin de vie de Velizy Villacoublay est commun avec celui des deux villes de GPSO, Meudon et Chaville. Nous sommes en continuité urbaine avec elles alors qu’avec Versailles Grand Parc, nous sommes en continuité territoriale mais à travers la forêt. Mais une forêt, même s’il est agréable de s’y promener ne constitue pas un bassin de vie. Ensuite, sur le plan des perspectives de développement, nous pensons que nous avons plus de probabilité d’opportunité de développement économique notamment avec GPSO qu’avec Versailles Grand Parc qui ne peut que se développer qu’à travers Satory, c'est-à-dire vers le sud Ouest en direction de Guyencourt, ce qui nous exclut complètement. Par contre, GPSO ne peut se développer que vers son sud, et en direction du plateau de Saclay sur lequel est prévu, à terme, un cluster, et donc un bassin économique. Nous sommes sur la trajectoire, ce qui veut dire que toutes les opportunités de développement de GPSO ou de Saclay, l’un vers l’autre, nous engloberont forcément. Nous avons donc des synergies à développer dans ce cadre de là. C’est le point le plus important qui a pesé le plus dans notre choix » expliquait Joel Loison (DVD), son maire à Première Heure.
Mais voilà, le projet de Métropole du Grand Paris a jeté le trouble depuis qu’il prévoit la suppression des intercommunalités en petite couronne. La presse locale (yvelinoise) a fait état de divergences au sein du conseil municipal entre le maire Joel Loisin (DVD) et l’UMP Pascal Thévenot, ex-adjoint, qui a reçu l’investiture de l’UMP 78 pour conduire une liste aux Municipales. Ce dernier étant « farouchement opposé à ce rattachement » demandait un débat « pour sortir du flou qui entoure le projet de Métropole Grand Paris dont dépend l’avenir de GPSO ». Alors que le maire s’en tenait à ce qui est prévu par le texte qui lui laisse le temps de voir puisque la suppression des intercommunalités est prévu le 1er Janvier 2016. D’ailleurs un amendement UMP déposé à l’initiative de Valérie Pécresse et d’élus des Hauts-de-Seine et de l’Essonne, donne la possibilité pour les communes de grande couronne, membres d’une intercommunalité de la petite couronne de décider de ne pas être intégrées dans la Métropole du Grand Paris. Il prévoit que l’adhésion de ces communes à la Métropole doit faire l’objet d’une délibération expresse du conseil municipal avant le 30 septembre 2014. « L’intégration des communes dans la Métropole se fera ainsi sur la base du volontariat et non plus de manière automatique, ce qui préserve l’autonomie des communes ».
Grâce à cet amendement, des communes telles que Vélizy, Maurecourt, Wissous ou Verrières-le-Buisson, condamnées à être absorbées par la Métropole et à perdre toutes compétences en matière de logement, d’urbanisme et de développement économique, et tout contrôle sur une partie de leurs impôts, ont retrouvés ainsi une porte de sortie pour échapper à ce monstre bureaucratique, comme l’avait espéré le maire de Velizy dans Première Heure. « Cet amendement est un soulagement pour les habitants de ces communes qui pourront garder la main sur le visage de leur ville et ne pas se voir imposer depuis Paris des décisions dont ils ne veulent pas ».