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1ere guerre mondiale 1914-18

  • 98éme ANNIVERSAIRE DE L’ARMISTICE A VANVES : L’HOMMAGE DES JEUNES AUX COTES DES ANCIENS COMBATTANTS

    Ce 98éme anniversaire de l’armistice de la guerre 1914-18 s’est déroulé sous un soleil timide d’Automne  avec de nombreux vanvéens, mais pas assez de jeunes, même parmi les élus de Vanves à une ou deux exceptions prés, même si le Conseil Municipal des Jeunes et des guides étaient représentés. D’ailleurs  le service du protocole comme le Comité Local des Associations Patriotiques avaient veillé à ce qu’un ou deux jeunes soient associé à chaque dépôt de gerbe, comme le fait depuis qu’elle est élue,  Isabelle Debré  vice présidente du Sénat. Mais ce n’est pas tout, car des descendants d’un poilu de Vanves comme un britannique vivant à Vanves ont été associé à cet hommage aux 607 Vanvéens morts pour la France, en souvenir de Vedun et de la bataille de la Somme

    Porte drapeaux, anciens combatatnts, élus, personnalités, public se sont retrouvés cette fois-ci  à l’entrée Sadi Carnot du Cimétière pour cette cérémonie en deux temps : Dépôt de gerbe devant le monument aux morts de 1870, puis au Carré militaire du cimetière avec lecture du nom de chaque vanvéen mort au combat durant cette année 1916 après une brève réflexion spirituelle du père curé Bertrand Auville : « Cela ne sert à rien de se souvenir si cela ne nous aide pas à agir » a-t-il expliqué. « Une guerre est toujours une horreur. Et 14-18 a été une guerre horrible.  Elle a permis une longue période de paix après un second conflit ».  Après un défilé jusqu’au monument aux morts, la flamme a été porté par un poilu accompagné de Paul Hajder président de la FNACA jusque devant le monument aux morts pour une cérémonie souvenir avec la lecture d’une lettre d’un des frères Chapelle mort à Verdun en 1917, la lecture du message du secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants lu par Michel Judde, président du CLAP, le discours du maire : « Au-delà des obligations d’etre présent, j’y vois le signe d’une forte mobilisation autour de nos valeurs de la République dans le contexte actuel » a déclaré  Bernard Gauducheau alors que Paris commençait à rendre hommage aux victimes de ces attentats horribles du 13 Novembre 2015, dont certaines vanvéennes. Les mines étaient graves lors des différents dépôts de gerbe, avec ces descendants de toutes générations d’un poilu de Vanves, ou ce jeune britannique avec cette couronne de rose rouge déposée au pied du monument aux morts avec Michel Judde, et bien sûr le maire avec son adjointe Marie Françoise Goloubtzoff et le jeune commissaire de police de Vanves, Jonathan Oizan.

  • MAIRES DE VANVES : BERNARD GAUDUCHEAU, MAIRE BATISSEUR, ARISTIDE DURU MAIRE DE LA « DER DES DER », ELU DES LE 1er TOUR A 100 ANS D’ECART

    Bernard Gauducheau, tout de suite après son élection dés le 1er tour a fait effectuer par le service des archives des recherches pour savoir qui avait été, parmi ses prédécesseurs, élu dés le premier tour et avec quels scores. Quel n’a pas été sa surprise de constater que le maire qui était en place voilà cent ans, Aristide Duru, durant la guerre 1914-18 dont la France commence à célébrer le centenaire, avait été élu dés le 1er tour avec 68% des voix. Plus prés de nous, Gérard Orillard avait été élu dés le 1er tour en 1983 avec 54,4% des voix.  Il devrait sûrement le rappeler aujourd’hui à l’occasion de la séance d’installation du conseil municipal pour la mandature 2014-20 présidé par la doyenne d’âge, Françoise Djian.

    Aristide Duru (1911-1919) est le plus méconnu des maires de Vanves auquel Frédéric Pic, lorsqu’il lui a succédé en 1920,  a toujours pris soin de rappeler tout le bienfait qu’il a fait à Vanves pendant cette guerre de 1914-18, parlant de « son urbanité, sa courtoisie, sa grande bonté qu’il a toujours su montrer envers ses administrés ». Tout comme un certain monsieur Audigier dont le fils de 23 ans,  René, lieutenant au Dragon de Versailles est tombé sous le feu de l’ennemi, le 29 Juillet 1918, qui a rendu « hommage à l’admirable apostolat de la municipalité. Jamais autant que depuis le 2 Août 1914, on n’avait compris le rôle véritable des mairies où cependant, la mobilisation avait tout désorganisé, en décuplant leur labeur quotidien. A Vanves, les industriels, les blanchisseurs, les allocataires, les assistés et les autres, n’ont jamais manqué de combustible, alors que dans d’autres villes ce n’était pas le cas ». Il laissait entendre que « Monsieur Duru avait su créer des sympathies efficace dans la haute industrie anglaise pour en faire bénéficier les vanvéens ». Il a été un « conservateur de la paix publique et de l’union sacrée » concluait il en rappelant « qu’il avait calmé les esprits en jouant les arbitres » lorsqu’une gréve des employés des blanchisseurs faillit éclater, ou « qu’il n’hésitait pas à recevoir les plus pauvres, à visiter les taudis, surtout dans le vieux Vanves ». 

    Ce clerc de notaire de profession, suppléant du juge de paix du canton de Vanves, avait ouvert, dés le début de la guerre une ligne de crédit sur le budget municipal – 723 737 frs de l’époque – pour distribuer des secours aux familles des mobilisés

    ll a réorganisé les services municipaux pour qu’ils fonctionnent de façon aussi régulière qu’en temps de paix et mis en place  une commission du ravitaillement de la population afin qu’elle ne manque pas de vivres. Il a fait un appel aux économies d’eau, de gaz et d’électricité en prévoyant des coupures de l’éclairage public le soir à partir de 22H, en ménageant le stock de charbon disponible dans la ville, ce qui deviendra un problème de plus en plus crucial au fur et à mesure que l’état de guerre se prolongeait.  Enfin, il  décidait de faire revenir les enfants, envoyés en Colonie de vacances durant l’été 1914.

    Le Conseil municipal du 28 Novembre 1914  crée un fonds municipal du chômage doté de 18 236 frs qui distribuera 9000 frs durant les six premiers mois de guerre. Il décide de continuer à  payer le salaire des agents communaux mobilisés  et de créer un secours pour les veuves des agents communaux « tués à l’ennemi ». Un mois plus tard, le 30 Décembre 2014, il  décide d’user de la faculté donner aux communes d’émettre des bons municipaux pour notamment financer les secours aux familles. 

    La solidarité avec ceux qui sont restés et ceux qui sont sur le front s’intensifie donc durant l’année 1915 : Le maire de Vanves s’entend avec ses collègues de Clamart et de Malakoff pour affréter un wagon dit « cantine-réfectoire » pour un train sanitaire. Il mettra en place des  ateliers de confection qui sont d’ailleurs un fait marquant de ces 4 années de guerre comme ce 28 Août 1915, où le conseil municipal décide d’ouvrir un « ouvroir municipal » qui occupera plus de 150 ouvrières pour confectionner des caleçons. Mais au fur et à mesure du temps, l’intendance militaire réduira ses commandes obligeant le maire à rechercher du travail dans l’industrie privée. 

    Il en sera de même pour  permettre à la population de se chauffer - Le Conseil Municipal du 10 Août 1915 constituera un stock de précaution de charbon de 240 tonnes et le bureau de Bienfaisance organisera 4 distribution de charbon aux indigents durant l’hiver 1915-16 et 50 tonnes de charbon aux familles des mobilisés -  ou de s’alimenter en favorisant la culture de petits potagers, jusqu’aux pelouses et jardins de la mairie, en créant un comité d’approvisionement et en distribuant des légumes aux familles nécessiteurses

    Evidemment, l’état de guerre a mis le budget communal en déficit comme le constate le Conseil Municipal du 31 Octobre 1916. Il lui a fallu faire état de bons communaux pour 95 000 frs en 1916 et en prévoit 100 000 frs pour 1917. Il vote (30 Novembre 1916) un « budget d’attente » pour 1917, comme en 1915 et 1916, qui connaîtra un déficit énorme, « ce qui est la règle pour les budgets de guerre » expliquait Aristide Duru  qui fait alors appel aux bons communaux. Il prévoit des crédits pour la soupe et des bons de repas populaire. Il est obligé de réduire les crédits pour le fonds de l’aide aux chômeurs….90 ans plus tard, un vanvéen aujourd’hui disparu, parlait de cette époque  dans « Paroles Vanvéennes » (Edt du Bout de la Rue) -  « Le 11 novembre 1918,  j’étais à l’école du Centre. Les gens ont crié que c’était l’armistice. On est monté sur les tables avec nos galoches. C’était l’allégresse, la joie de retrouver nos pères partis au casse-pipe depuis 4 ans dans les tranchées » écrivait Jean Aveneau – et se souvenait encore de ce maire dont l’action l’avait marqué profondément.