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theâtre le vanves - Page 32

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 13 – L’ARRIVEE DE JOSE ALFARROBA

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a vu l’arrivée d’un 3éme directeur en 1997 avec José Alfarroba

     

    « Je ne connaissais pas beaucoup ce théâtre où je n’étais pas venu.  D’ailleurs je n’allais pas en banlieue à l’époque même si je venais d’une autre banlieue, mais j’allais à Paris parce que c’est beaucoup plus central. De Vanves à l’époque, je ne connaissais que les puces. Lorsque j’ai quitté le théâtre Ruteboeuf (à Clichy), je voulais arrêter, faire autre chose, après 15 ans passé à la tête ce théâtre. Je voulais faire de la communication, je m’étais inscrit à la Sorbonne, et partir en Espagne et au Portugal. On est venu me chercher. On a su que j’avais quitté Clichy. L’équipe municipale qui venait d’arriver, connaissait un peu le travail que j’avais fait à Ruteboeuf, qui était alors très musical (beaucoup de concerts, de musique du monde), avec de grandes pièces grâce à un budget important. Au départ j’ai dit « non » car je ne connaissais pas ce lieu. Et j’ai visité ce théâtre. Et dés que je l’ai vu, je suis tombé amoureux du lieu. Je me suis dit que c’est vraiment le lieu qui me convient par rapport à ce que je voulais faire, un peu de recherche. L’information, la proximité avec le public, le cinéma et le théâtre dans la même salle… »  confie José Alfarroba à Vanves Au Quotidien qui ajoutait (dans VI de Février 1997) : « Ce qui a été déterminant dans mon choix de venir à Vanves, c’est la volonté de la municipalité de développer une véritable politique culturelle sans strass, ni paillettes ».

     

    « Il ne faut pas dire que rien n’avait été fait » précise t-il tout de suite, comme en écho des propos (négatifs) d’Ivan Morane. « Le chemin avait été bien ouvert parce que mes prédécesseurs avaient essayé de faire des abonnements… Mais il y avait moins de moyens à l’époque. Au niveau communication, ils n’avaient pas beaucoup travaillé. Mon prédécesseur s’était beaucoup focalisé sur ses propres créations et ses pièces. C’était devenu son théâtre. Et c’est tout le problème d’un théâtre dirigé par un artiste, car il fait passer ses propres spectacles en priorité. Mais il y avait une équipe que j’ai gardé, alors que l’on m’avait donné carte blanche, ce qui a été une bonne chose, avec Françoise à l’accueil, Jérôme comme directeur technique, Clara qui est toujours là, au conservatoire. Nous avons mis en place le projet qui était d’ouvrir le théâtre à toutes les formes de spectacle vivant et créer un événement annuel important, pas forcément de la danse. Cela aurait pu être un festival de rue car j’en avais fait. Mais j’avais très envie de faire de la danse, car j’aimais beaucoup cela. Et je sentais aussi, par rapport à la plupart des jeunes compagnies, qu’elles avaient peu de lieux pour pouvoir expérimenter et se lancer. Je voulais parier aussi que la danse pouvait être aussi populaire, attirer du monde et des gens très différents » indique t-il. 

     

    José Alfarroba  s’est ainsi retrouvé à la tête d’un théâtre municipalisé début 1997. « Faisant parti de la Territoriale, il se retrouvait ici dans un contexte tout à fait différent du mien car je suis resté jusqu’au bout  indépendant. Et en m’y attachant. Je ne manquais pas de moyens mais c’était différent. Alors que José Alfarroba s’est retrouvé dans son milieu. Il a pu élargir l’exploitation, ne serais-ce que par le personnel. Il a créé et développé Art Danthé avec une première édition qui s’est tenu entre novembre 1998 et février 1999. Il y a un peu moins de création, mais il a invité des créateurs, au moment où il débutait » raconte de son côté Daniel Miguel Maréchal. A SUIVRE…

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 12 – LE BREF PASSAGE D’YVAN MORANE A LA TETE D’UN THEATRE MUNICIPALISE

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre et notamment le bref passage d’Yvan Morane à sa direction

     

    Dix ans après son inauguration, le théâtre le Vanves s’équipait du son dolby pour les séances de cinéma -   avec le film « Le fugitif » à la mi-décembre  comme test inaugural -  grâce au systéme son « Dolby SR » qui permettait de réduire le bruit de fond parfois pénible de certains films ou bandes magnétiques grâce à une carte électronique. 61 films avaient été projetés lors de 188 séances en 1993. A l’époque Le Vanves était toujours une salle classée « Art & Essai » dans la catégorie D, c'est-à-dire qu’elle pouvait programmer des films en seconde exclusivité, 3 ou 4 mois après leur sortie sur les écrans parisiens, et devait respecter le quota de 35% de films « Art & Essai » par an en VO ou e VF. « Tabler sur le fait qu’à Vanves il suffit d’attendre quelques mois pour voir un film à 30 frs la place au lieu de 50 frs dans des conditions de confort, d’écoute et de vision semblable à Paris, voilà notre objectif principal » indiquait Ivan Morane directeur du théâtre qui était devenu aussi directeur de l’action culturelle de la ville.    

     

    Pour sa première saison culturelle en 1994/95, Ivan Morane avait joué sur la polyvalence avec des tarifs préferentiels pour attirer les vanvéens afin qu’ils se rendent au moins à l’un des 33 spectacles programmés :10 spectacles de variétés, avec Jean Guidoni, Gilbert Lafaille, les polyphonies Corses d’A.Filetta, 5 concerts de jazz, 5 concerts classiques, une semaine de la danse dans le cadre du Printemps Musical de Vanves, 56 soirées théâtrales abordant des thèmes et des genres très diversifiés : Un désopilant spectacle interprété par 5 femmes clowns de la compagnie « Embarquez », ou  « L’oiseau n’a pas d’ailes » parrainé par Amnesty International, « Médecins malgré eux » de la compagnie Uvan Morane, sur les rapports de Molière avec la médecine, un coup de pouce donné à une jeune compagnie, la Compagnie de l’instant avec une comédie policière : « Mais qui a tué Margaret ? ». Et plus de 16 expositions,  dont une série de cartes anciennes sur Vanves, dans la galerie d’exposition  dont l’éclairage avait été amélioré, accompagné d’une transformation du hall d’accueil et l’installation d’une cafeteria.

     

    Yvan Morane  a continué sur sa lancée pour la saison culturelle 95/96 mais avec une nouvelle municipalité dont il ne partageait manifestement  pas les convictions. Il avait d’ailleurs rencontré Guy Janvier dés juin 1995, ne se faisant pas trop d’illusion sur son contrat de directeur du théâtre qui prenait fin en Décembre 1996, celui-ci ne cachant pas que la ville n’avait plus les moyens d’avoir une telle compagnie à Vanves dont la subvention était réduite de 50% en 1996. La nouvelle équipe lui a laissé carte libre pour la saison 1995/96 qu’il résuma en 4 mots lors de sa présentation en Septembre 1995 : « Eclétisme, professionnalisme, qualité, diversité » tout en expliquant  « Nous opérons un sérieux tri sur les 50 dossiers que nous recevons chaque semaine pour arriver à une trentaine de spectacles », avec la création « Tous en scéne » de sa Compagnie, piéce mêlant savamment chansons, chorégraphies, et extrais d œuvres de Guitry, Cocteau, Feydeau.

     

    Mais au cours de cette première saison, le théâtre fut municipalisé, afin de permettre à la ville de reprendre la main, privant ainsi son directeur de tout pouvoir de décision, avec licenciement des deux agents techniques, non renouvellement du contrat du régisseur. Ce qui ne l’empêchait pas de monter sa 3éme saison 1996/97 avant de partir prendre la direction de la scène nationale d’Albi à l’automne 1996. Aujourd’hui, sa compagnie est basée dans le Tarn, au théâtre Antonin  Artaud. « Avant mon arrivée à ce poste, la salle F. Clouet était une simple salle polyvalente, sous exploitée en dehors de quelques événements ponctuels » expliquait il dans Vanves Infos de Septembre 1996 en s’attribuant le mérite d’avoir permis au « Le Vanves » d’être un théâtre reconnu (en seulement 2 ans) par les institutions culturelles (ministère, conseil général, conseil régional..). Je suis fier de constater que « Le Vanves » est  désormais entré dans la cour des grands ». Il avait vraiment pris la grosse tête comme le constatait alors Daniel Miguel Maréchal 20 ans plus tard.

    A SUIVRE…     

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 10 – PASSAGE DE RELAIS DIFFICILE AVEC IVAN MORANE

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a connu un premier passage de relais difficile

     

    « Il y a eu plusieurs problèmes qui ont fait que je m’en suis allé, au début du mandat de Didier Morin, maire de Vanves (1990-95). Pas à cause de lui, mais plutôt à cause de ce qu’il faisait et de son entourage ». C’est le seul commentaire que Daniel Miguel Maréchal fait aujourd’hui sur cette période intermédiaire entre lui et José Alfarroba qui a succédé à Ivan Morane, ajoutant tout de même : «  Je ne peux garantir de rien de ce qui s’est passé. Cela a été une période curieuse ! ». Et pourtant, connaissant bien son pére, Jean Serge, il avait pu attirer Ivan Morane en 1989, intéressé par cette ambiance « TNP », « Vilar », « Théâtre populaire » car il travaillait dans cet esprit. Il a monté « la fausse suivante » en 1989, « Monsieur de Pourceaugnac » en 1990 « Falstaff » en 1991 et « Le Café » de Fassbinder en 1992 qui était sa première intrusion dans le répertoire moderne.

     

    Ce fils d’une tragédienne de la Comédie Française avait commencé comme sonorisateur de G.Brassens et G.Moustaki, régisseur de spectacles et tournées d’Europe 1, avant de monter ses première pièce avec Michel Etcheverry « Faust »  et « le songe d’une nuit d’été », de se consacrer au théâtre, et créer sa propre compagnie au milieu des années 80. Et pourtant il était devenu en même temps un des spécialistes des grands spectacles populaires de plein air qui réunissent une histoire et toutes les techniques nouvelles au service du spectacle. Il avait ainsi monté le spectacle du bicentenaire de la Révolution dans 22 villes franciliennes, de l’histoire du concours agricole au salon de l’agriculture… « La cause du spectacle vivant résume aujourd’hui tout mon travail d’homme de théâtre-citoyen » confiait il à Vanves Infos en prenant les reines du théâtre Le Vanves à la fin de l’année 1993.  

     

    Ivan Morane qui a donc succédé à Daniel Miguel Maréchal en Octobre 1993, s’était donné 3 saisons pour créer son public, c'est-à-dire « arracher les citoyens aux habitudes confortables et assoupissantes que donnent aujourd’hui la plupart des chaînes de TV pour leur donner le goût du spectacle vivant ». Il était conscient des limites tout en étant critique parce que limité dans ses ambitions  : « Il était impossible de faire de grande spectacles  avec cet instrument à cause de la technicité du plateau, du manque de coulisses – il n’y a que deux loges – l’absence de cintres qui les exclut. Sans parler du personnel technique qui se limite à un directeur technique et un régisseur. Pour vous donner une idée, le théâtre Le Vanves tiendrait largement sur la scéne du théâtre de Bourges où nous avons joué « Le Café » avant de le présenter à Vanves »… A SUIVRE