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parc des expositions de la porte de versailles - Page 11

  • RETOUR SUR UN ETE CORONA A VANVES : LES CURIEUX AGISSEMENT DE VIPARIS ILLUSTRE PAR LE PROJET MIXCITE

    Souvenez-vous du projet Mixcité qui avait défrayé la chronique à Vanves et Issy les Moulineaux durant l’été 2019. Alors que Viparis avait présenté un projet « soft » d’aménagement des abords du parc à Vanves, avec espaces verts, places et commerces à l’angle Marcel Yol et Jullien, , nouvelle entrée entre Marcel Yol et Moulin etc, les riverains et les élus de ces deux communes avaient découvert le projet d’aménagement de 13 000 m2 de bureaux principalement le long de la rue du Septembre avec  deux hôtels, l’un de 3* au bas de cette voie avec 370 Chambres (21 700 m2),  l’autre 2* face à l’hôtel Mercure de 270 Chamùbres (5500 m2) avec une résidece pour étudiants et jeunes actifs de 500 chambres avec des espaces de commerces/loisirs, soit au total une surface évaluée à ce stade entre 15 000 m² et 25 000 m². Le dossier de concertation présentait deux options pour ce bâtiment : un immeuble de grande hauteur ou un bâtiment de taille plus réduite).  Le coût total d’investissement du projet MixCité était estimé à 170 M€ HT.

    Or que disent les magistrats de la Chambre Régionale des comptes d’Ile de France : « Par sa dimension, le programme du projet MixCité excède les développements d’activités complémentaires d’hôtellerie, restauration et commerce autorisés par la Ville de Paris dans la limite de 23 000 m². De plus, la résidence étudiante présentée dans le dossier de concertation de Viparis ne fait pas partie des activités autorisées par la Ville de Paris. Un tel équipement, comme la construction d’un immeuble de bureaux, parait éloigné des activités visées par la Ville dans le programme de construction défini pour la conclusion du BEA. L’élargissement proposé par Viparis excède donc de façon substantielle le programme défini par la Ville de Paris, tant par ses dimensions que la nature de ses activités».

    Ce projet ne pourrait être accepté sans modifier de façon substantielle l’économie du contrat de concession. En effet, lors de l’attribution du BEA, la Ville avait limité les activités complémentaires aux espaces d’exposition et de congrès. «Indépendamment du centre de congrès, du programme hôtelier et des commerces associés, des commerces pourront être prévus afin de contribuer à l'animation du site. Toutefois, la surface de l'ensemble de ces équipements d'accompagnement (centre de congrès, programme hôtelier,commerces associés et autres commerces), ne pourra excéder 23 000 m² de surface de plancher environ, soit environ 10 % de la surface actuellement dévolue aux espaces d'expositions. En outre, les surfaces de commerces destinées à fonctionner indépendamment du Parc des expositions et de ses équipements complémentaires devront rester dans la limite de 2 500 m² environ de surface de plancher» était il spécifié noir sur blanc

    Or, les nouvelles surfaces d’environ 27 200 m², prévues par le projet MixCité, venaient s’ajouter aux 27 600 m² inscrits dans l’offre finale de la société Viparis, qui bénéficiait déjà d’une tolérance de 20 % par rapport à la limite initiale de 23 000 m² définie dans l’avis d’appel public à la concurrence. En outre, le contrat impose une double limitation quant aux activités pouvant être développées sur le Parc : l’emphytéotique ne peut développer que les activités présentées dans le projet d’exploitation annexé au contrat et il ne peut proposer que des équipements annexes relatifs à l’accueil d’activités de congrès, la création de superficie hôtelières, de restauration et commerciales.

    «Dès lors et contrairement à ce que soutient la Ville en réponse aux observations provisoires de la chambre, le programme Mixcité ne peut être réalisé sans s’écarter des engagements contractuels pris par Viparis. Le fait qu’il se situe sur les communes adjacentes au territoire parisien est également sans incidence : la consultation lancée par la Ville de Paris en vue de conclure le BEA portait sur l’ensemble des emprises constituant le Parc des expositions et incluait donc celles situées sur Vanves et Issy-les-Moulineaux. Dans ces conditions, la réalisation d’un tel projet, en grande partie sans rapport avec les attentes de la Ville de Paris, montrerait que celle-ci a perdu le contrôle du développement du Parc, désormais piloté par Viparis » concluent ils. Edifiant exemple des agissements de Viparis dont ont failli être victimes les riverains vanvéens et isséens…jusqu’à présent. 

  • RETOUR SUR UN ETE CORONA A VANVES : UN RAPPORT TRES SEVERE SUR LA GESTION DU PARC DES EXPOS PAR VIPARIS

    Le rapport particulièrement sévère de la Chambre Régionale des Comptes sur La gestion et l’exploitation du Parc des expositions de la porte de Versailles pour les exercices 2010 à 2019 a quelque peu secoué le landerneau politico-administratif parisien durant cet été

    Ses magistrats ont constaté tout d’abord que l’objectif affiché par la Ville de Paris de moderniser le Parc des expositions concédé depuis 1987 à la SEPE ( Société d’Exploitation du Parc des Expositions) devenue en 2008 filiale du groupe Unibail-Rodamco sous le nom de Viparis Porte de Versailles, n’a pas été totalement atteint faute de réflexion globale sur son aménagement : Il faut savoir qu’en dépit de cette volonté de modernisation, le contrat de concession de 1987 ne prévoyait pas de programme de travaux et laissait au concessionnaire l’initiative du renouvellement et de la modernisation des installations. Ce n’est qu’en 1996 que la Ville, constatant que le « Parc des expositions se trouvait désormais confronté à une obsolescence de ses équipements immobiliers », a forcé la main à Viparis en concluant un avenant définissant un programme pluriannuel d’investissement (PPI) de 554 M€ à réaliser par le délégataire et prolongé, en contrepartie, la concession de dix ans jusqu’au 31 décembre 2026. Mais Viparis n’a pas effectué la totalité des travaux prévus pour les années 1996 à 2012, en n’ayant réalisé que 384 M€ de travaux au lieu des 439 M€ attendus qui,  de surcroît,  ne correspondaient pas aux investissements décrits dans le programme pluriannuel. «Une telle situation s’explique par l’insuffisance des informations que Viparis transmettait à la Ville de Paris, qui aurait dû mieux contrôler la concession, et surtout par le fait que la Ville n’a pas utilisé les outils dont elle avait la maîtrise, notamment l’urbanisme règlementaire, pour conduire une stratégie globale d’aménagement du Parc» expliquent les magistrats.

    Ensuite, à ses yeux, le projet de La tour Triangle, porté par le groupe privé Unibail-Rodamco, a été inséré de façon critiquable dans l’enceinte du Parc des expositions de la Porte de Versailles, ce qui a eu un impact important sur l’exploitation du parc. La Tour crée une coupure au milieu du Parc et réduit de manière significative la superficie du Pavillon 1, qui offre les plus grandes surfaces de plain-pied en Europe et accueille les salons les plus emblématiques. «Rien ne contraignait la ville, à soutenir un tel projet, porté par des personnes privées. Elle aurait pu engager la réalisation, dans l’enceinte du Parc, de nouveaux équipements hôteliers, accessoires nécessaires à un parc moderne, en la confiant à des opérateurs privés dans le cadre d’un appel à la concurrence sur l’exploitation de l’ensemble du Parc» écrivent ils. «Bien que d’un objet distinct de celui de la concession de gestion du Parc, les études et travaux à effectuer sur la parcelle à distraire de l’emprise de la concession ont été réalisés par la société Viparis, gestionnaire du Parc, qui les a imputés sur les comptes de la concession» indiquent les magistrats qui ont constaté que  la Ville a aussi accepté d’indemniser son concessionnaire Viparis à hauteur de 263 M€ pour un préjudice non démontré : «Pour réaliser ce nouveau projet, la Ville de Paris a résilié la concession de manière anticipée, à la fin de l’année 2014, en acceptant de verser une indemnité de résiliation à la société Viparis alors que celle-ci n’a pas démontré avoir subi un préjudice. En effet, titulaire d’un nouveau contrat qui, de fait, succède au précédent, la société a continué d’exploiter les installations. Elle ne pouvait donc se voir indemniser de biens dont elle continue de disposer et d’un manque à gagner dont elle ne souffre pas. Bien au contraire, le nouveau contrat comporte des avantages pour elle puisqu’elle bénéficie désormais de droits réels sur les biens, qu’elle n’est plus astreinte à des obligations de service public». Enfin, au terme d’une négociation inégale, la Ville de Paris a ensuite conclu avec Viparis un bail emphytéotique administratif (BEA) dans des conditions en partie contestables (délais de dépôt des offres initiales et finales courts au regard de l’importance et de la complexité de l’opération,  inégalité des candidats face à la consultation  et au regard du droit d’entrée demandé par la ville de Paris).

    Au final, le groupe Viparis, désormais titulaire d’un bail de 50 ans, a renforcé sa position dominante sur son marché et tente aujourd’hui d’élargir son activité au-delà des stipulations du contrat. «En 2006, pour compenser son quasi-monopole, Viparis avait dû prendre des engagements en matière de tarifs et de non-discrimination. Or, la conclusion du BEA pour une durée de 50 ans prolonge durablement la position de quasi-monopole de Viparis. En outre, elle ne porte pas sur des missions de service public, ce qui libère Viparis de certains encadrements visant à modérer sa position sur le marché : ses engagements en matière de non discrimination pour l’organisation des manifestations ont été assouplis ; la Ville de Paris a perdu son rôle de régulation des tarifs appliqués aux organisateurs d’évènements. Viparis tente désormais d’élargir ses activités en cherchant à compléter la programmation du Parc par un second bâtiment de bureaux d’environ 13 000 m² faisant partie d’un projet dénommé «MixCité», pour lequel la Ville a donné son accord de principe (contesté par les villes riveraines de Vanves et d’Issy les Moulineaux qui ont obtenu sa suspension). Or, ce programme paraît excéder largement les limites du BEA tant par sa superficie que par la nature des activités prévues. S’il se réalise, la Ville de Paris devra obtenir une majoration substantielle de sa redevance» indiquent les magistrats.

    Demain le Blog reviendra sur ce prjet Mixcité qui a défrayé la chronique à l’été 2019 et soulevé l’opposition des riverains vanvéens et isséens

  • CHRONIQUES D’UN VANVES EN ETAT D’URGENCE ET EN CONFINEMENT : L’engourdissement général !

    Voilà quelques jours prés, deux semaines que les vanvéens vivent en confinement, et la ville en état d’urgence sanitaire. Ce qui n’a pas empêché les vanvéens de rendre un hommage unanime à Soliman Abbas, leur marchand de fruits et légumes du centre Ancien, qui a impressionné sa famille et son fils Mehdi qui a collé sur la vitrine sa boutique les dessins, les mails, les courriers qu’il a reçu. A tel point que le Parisien a consacré un article dans son édition de Jeudi dernier à ce primeur vanvéen. Les réseaux sociaux donnent une infime idée sur la façon dont vivent les vanvéens ce confinement, mais tous ont constaté un certain engourdissement général    

    Alors que les paroissiens vanvéens s’apprêtent  à vivre un troisième dimanche sans célébrations liturgiques aujourd’hui, le Pére curé Bertrand Auville propose quelques petites causeries spirituelles enregistrées deux fois par semaine. Il a incité à traduire cette communion spirituelle avec les prêtres de Vanves  par des gestes de charité et d’attention les uns envers les autres. Et tout spécialement envers les personnes âgées qui résident dans les maisons de retraite vanvéennes, très durement éprouvées par la peur et l’isolement. Il les a invité à suivre l’exceptionnelle bénédiction Urbi et Orbi du Pape François vendredi, assortie d’une indulgence plénière. Impressionnante images suivies en direct par de nombreux vanvéens, le pére curé avec ses fréres prêtres , les bénédictines sur grand écran dans la salle Saint Jean, avec ce pape seul sur le parvis de la basilique Saint Pierre, protégé d’une pluie romaine drû sous un auvent, invitant  à la prière face à «la tempête de la pandémie », exhortant « le monde apeuré et perdu à revoir ses priorités et à renouer avec la foi »… magnifiant « le dévouement des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux» et qui «sont en train d'écrire aujourd'hui les événements décisifs de notre histoire : Médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d'entretien, fournisseurs de soins à domicile, transporteurs, forces de l'ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d'autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul», a énuméré le pape François. Et puis cette bénédiction «Urbi et Orbi» (à la ville de Rome et au monde) non pas de la célèbre loggia du palais apostolique, uniquement à Noël et Pâques, temps forts du calendrier chrétien, ou à l'occasion de l'élection d'un pape, mais devant la porte de la basilique en brandissant bien haut  le Saint Sacrement alors que les cloches sonnaient.

    «C’était  d’une extrême sobriété, sans faste, sans déploiement, de la liturgie à l’état brut, la vérité d’un homme de Dieu et proche des hommes, qui essaie de réconforter ses fréres et monter une priére pour toute l’humanité. Cette place vide, et le pape avançant seule sous la pluie, était saisissant. C’est une vieille tradition, le pape Pie s’était ainsi  rendu sur le site d’un bombardement lors de la seconde guerre mondial. Au moment des épidémies de pestes aussi car  cela manifeste quelque chose de  la mission de l’Eglise et d’un prêtre» réagissait le pére curé Bertrand Auville  qui en fera un théme de son prochain entretien sur Facebook ou le site des paroisses de Vanves. «Pour l’instant on peut faire quelque chose, en étant davantage appeler à être, et  j’essaie d’être présent davantage, à défaut de faire,  et dans des actions de proximité en prenant le temps  de prendre des nouvelles, et c’est ce qu’il faut faire ni trop, ni trop peu»

    Le second sujet d’étonnement durant cette première quinzaine de confinement, c’est l’engourdissement général qui a saisi Vanves comme toute la Région Ile de France : RTE a enregistrée une baisse de 28% de la consommation électrique, le Syctom une baisse de 17% de la collecte d‘ordures ménagéres, la RATP une fréquentation qui n’est plus que 5 à 6% par rapport à la normale et la SNCF autour de 10% soit une baisse de 80 à 90% des usagers, amenant ses entreprises à réduire leur trafic et à fermer des stations de métro pour la RATP, ce qui n’est pas le cas pour les stations Malakoff Plateau de Vanves sur la ligne ou Corentin Celton sur la ligne 12 fréquentées par les vanveéens.  Airparif a relevé une amélioration de la qualité de l’air de 20 à 30% dans l’agglomération parisienne consécutive à une baisse de plus de 60% des émissions d’oxydes de carbone, du jamais vu depuis 40 ans de mesures. Il en est de même pour le bruit où les mesures de BruitParif ont enregistré une baisse de 5 à 10 Décibels le long des axes routiers, de 2 à 7 Décibels le long des voies ferrées… «Avec la chute de la pollution sonore en ville, le paysage s’est beaucoup modifié. IL devient possible de percevoir les sens de la nature comme le chant des oiseaux ou les bruissements des feuilles dans les arbres. Autant de sonorités qui sont habituellement difficiles à entendre, masquées par le bruit incessant de la circulation et des activités humaines»   

    D’ailleurs les riverains du par des expositions s’en aperçoivent puisqu’ils ne sont plus gênés par les nuisances engendrées par son activité qui est nulle, en dehors du parking 7 où a été installé un centre de dépistage mais uniquement pour le personnel médical et soignant . «Les salons sont au point mort, car on a tout arrêté jusqu’à fin Avril, soit on a annulé, soit on a repositionné certains congrés et salons à partir de Mai, avec une activité qui  va se prolonger au-delà du 14 Juillet contrairement à l’habitude» confiait le président de la CCI Paris Ile de France à l’auteur du Blog.  Ainsi la Foire de Paris a été reporté début Juillet.