Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vanves et les JO Paris 2024 - Page 3

  • LORSQUE LE PARC DES EXPOSITIONS A COTE DE VANVES DEVIENDRA LA SOUTH ARENA POUR LES JO DE PARIS 2024

    Pour les Jeux de Paris 2024, Paris Expo Porte de Versailles (15e) deviendra la South Paris Arena. Elle accueillera des compétitions olympiques et paralympiques. Depuis plus de trois ans, les équipes de Tricolore (entité regroupant VIPARIS, GL events avec en sous-traitance FERNK) planchent sur l’accueil des compétitions dans ce parc de 215 000 m2, l’un des centres d’expositions et de convention les plus actifs d’Europe et le plus fréquenté de France avec plusieurs millions de visiteurs chaque année. Pour les Jeux olympiques et paralympiques, les pavillons 1, 4 et 6 recevront des épreuves aussi variées que l’haltérophilie ou le tennis de table, le hall 5 accueillera les entraînements et le broadcast tandis que les halls 2 et 3 seront réservés aux accréditations et aux aspects logistiques des Jeux. Bref, c’est l’ensemble du parc qui sera dédié à l’olympisme.

     « Nous avons l’habitude de gérer une population nombreuse et internationale au cours des 100 à 130 événements qui se déroulent sur notre site chaque année » explique Julien Bonne, directeur des opérations pour les Jeux de la South Paris Arena. « Nous avons donc des compétences en termes de logistique, de sécurité, de gestion des flux, de nettoyage et même de construction. Ce savoir-faire est précieux pour organiser les compétitions olympiques et paralympiques ». Il n’en reste pas moins que VIPARIS a dû faire homoguer ses pavillons de type T ( salons,  congrès,  expositions,  évènements corporates) en type X  (événement sportif). « Ainsi, au-delà des Jeux de Paris, nous pourrons nous ouvrir à de nouvelles opportunités. Ce sera un héritage des Jeux ! » précise-t-il.

    Après la Foire de Paris er les derniers événements du mois de Juin, VIPARIS aura à peine deux mois pour tout mettre aux normes des Jeux, installer les gradins et l’ensemble des espaces éphémères type vestiaire, lounges, zone spectateurs, etc.., former les équipes puis sécuriser le site afin d’accueillir les personnes accréditées et les spectateurs… De même, un câblage sera à réaliser dans l’ensemble des halls pour permettre le fonctionnement des différentes technologies comme le chronométrage. « Quand on voit la diffusion à la télé, on ne se rend pas compte du travail de préparation que cela demande. On a déjà commencé à travailler avec les équipes d’Orange pour tirer de la fibre en galeries sur plusieurs kilomètres », précise Julien Bonne. Avec toutes les questions d'étanchéité, d'électricité, ce sera un véritable challenge technique pour ses équipes !

    DANS LES HALLS

    Dans les Halls, les compétitions masculines et féminines de volley-ball en salle se dérouleront dans le pavillon 1, des premiers matchs à la remise des médailles. Elles devraient attirer le plus de spectateurs sur le site : 12 000 spectateurs pendant les 11 premiers jours de qualification, avec 4 matchs par jour. Avec ses 25 mètres de hauteur de plafond et sa surface de 45 000 m2, ce pavillon ne nécessitera pas de travaux majeurs si ce n’est la construction d’une tribune et d’espaces pour les vestiaires, les arbitres… L’intégralité de la compétition de tennis de table (hommes, femmes, doubles, doubles mixtes) se déroulera au sein du pavillon 4 (20 000 m2), avec une jauge de 7 000 à 8 000 personnes par session. Si sa hauteur sous plafond est moins importante que pour le volleyball (10,5 mètres de haut), l’enjeu pour le tennis de table est la précision de l’éclairage de chacune des tables et la maîtrise de la température du hall sans venir perturber la balle légère de ce sport.

    La semaine de qualification du handball sera organisée dans le pavillon 6 – la suite de la compétition se déroulant au stade Pierre-Mauroy de Lille. L'enjeu du tournoi d’haltérophilie, d'une durée de cinq jours, est qu'il se tiendra également dans le pavillon 6… 43 heures après la fin des épreuves de handball ! Les équipes de VIPARIS seront mobilisées pour transformer le field of play (FOP) et modifier l'éclairage dans un planning très serré.

    UN SITE PARALYMPIQUE

    Mais à la fin des JO le 11 Août, c’en ne sera fini, car la south Arena est l’un des rares sites où le sport olympique et son équivalent paralympique se déroulent sur un même lieu. Ainsi, pour les épreuves de Boccia, sport paralympique qui s'apparente à la pétanque qui se dérouleront à partir de fin août dans le pavillon 1, les équipes de Julien Bonne devront entre le 11 et le 27 août,  réaménager les terrains de jeux, les espaces, les tribunes…, « En outre, comme les sportifs sont pour certains des personnes lourdement handicapées avec des difficultés respiratoires, en dehors des enjeux d’accessibilité évidents, nous devrons veiller à la température et l’hygrométrie de ce hall ». Le paratennis se jouera au pavillon 4, dans la continuité des épreuves de tennis de table. Des ajustements du FOP devront être faits car l’espace autour de la table n’est pas identique pour les deux disciplines. « La taille des tribunes sera également adaptée, la South Paris Arena étant en contact régulier avec les équipes Ticketing de Paris 2024 afin d’ajuster ses jauges en fonction de l’engouement des compétitions ».

    Enfin, les épreuves de goalball, un sport collectif spécialement pensé pour les malvoyants et non-voyants, se dérouleront dans le pavillon 6. Ce sport se pratiquant avec un ballon rempli de grelots, d’importantes études acoustiques sont menées à l’Arena afin d'adapter la sonorité au bon déroulement du jeu.

    AU DELA DES COMPETITIONS

    Au-delà des compétitions, le pavillon 2 est devenu depuis Janvier, le centre de distribution officiel des uniformes et des accréditations. Le pavillon 3 sera réquisitionné à partir de mai pour être un des principaux centres logistiques des Jeux de Paris afin de stocker du matériel qui sera dispatché sur les autres sites. Le hall 5 et ses 5 000 m2 serviront en partie aux entraînements des joueurs de tennis de table, auxquels s’ajouteront l’espace Hospitalité et la partie broadcast. Au cœur des compétitions, une partie des pavillons 2 et 3 accueillera des animations sportives portées par les fédérations ainsi que des animations partenaires qui devraient réserver quelques belles expériences aux spectateurs. Le lounge de la Famille Olympique sera situé sur le toit du pavillon 6.

    LA GESTION DES FLUX DE VISITEURS

    Enfin, à la différence entre l’accueil de milliers de visiteurs sur la Foire de Paris  et l’équivalent pendant les JO, c’est que les spectateurs des épreuves vont tous se rendre sur le site au même moment. «Ce n’est donc pas du tout la même façon de gérer les flux», observe Julien Bonne. Plus précisément, 12 000 personnes munies d’un billet pour un match de volleyball arriveront pour l’horaire de l’épreuve, puis ces 12 000 personnes sortiront en même temps à la fin du match, au même moment où les 12 000 suivantes pénétreront dans l’enceinte du parc pour le match suivant. À ces visiteurs, il faut ajouter les joueurs, leur famille, les coachs, le personnel, les personnes accréditées…« Ces flux en intersessions doivent pouvoir se croiser sans se polluer ». Si le directeur des opérations n’a aucune inquiétude sur la gestion du flux à l’intérieur du site, ses abords sont plus compliqués à envisager : « Il y aura deux entrées principales et nous travaillons avec Ile-de-France Mobilités sur différentes hypothèses pour l’ouverture des sorties de métro (ligne 12) et le déplacement provisoire des arrêts des lignes de tram T2 et T3 afin de ne pas congestionner les abords immédiats du site.»

     

  • VANVES A ETE ASSOCIE A LA RENAISSANCE DU BELEM GRACE A UN CAP HORNIER : LE COMMANDANT DUVAL

    Le Belem qui est le dernier trois-mâts barque français à coque en acier, l’un des plus ancien d’europe est entré dans  l’histoire depuis samedi dernier  : Il transporte  la flamme olympique actuellement entre Athènes à Marseille, où elle débarquera le 8 mai. Coïncidence, ce fleuron de la marine française est né la même année que la première édition des Jeux olympiques modernes, en 1896. Or il se trouve que grâce à un vanvéen, notre ville a été associé à son sauvetage et surtout à sa découverte par les parisiens : le commandant Albert Duval (†)

    Construit à Nantes, utilisé notamment dans les Antilles, puis tour à tour anglais, italien puis à nouveau français, cet ancien voilier de charge, plusieurs fois transformé, motorisé et rebaptisé pour divers usages (croisière de luxe et navire école) revient de loin, car il a faillit disparaître. Il a été retrouvé par hasard à Venise dans un piteux état à la fin des années 70, par un amateur nostalgique. Il a été racheté grâce à l'appui de la Caisse d’Epargne, mécène de la Fondation Belem qui a entrepris sa restauration. Pour ce faire, il a été démâté pour remonter la Seine, afin d’être restauré à Paris, quai de Suffren, au pied de la tour Eiffel. Durant toute la durée du chantier, ouvert au grand public, un petit musée aménagé dans l’entrepont verra défiler près d’un demi-million de visiteurs.  Et parmi les guides, il y avait un vanvéen qui habitait un petit pavillon dans une petite allée donnant sur l’avenue du général de Gaulle dont Vanves Infos avait fait le portrait : le commandant Albert Duval, doyen de l’aéronautique française, l’un des derniers véritables cap Hornier  qui le  doubla deux fois de suite en 1911 et en 1912 à bord du trois mâts «Eugéne Schneider».

    Lorsque l’auteur du Blog l’avait rencontré dans son pavillon remplit de ses souvenirs marins, alors qu’il occupait son temps libre à 91 ans, à faire visiter ce trois mâts,  ayant enrichi le petit musée  en prêtant des documents et des objets qui retraçaient la vie à bord de ces grands voiliers au début du siécle. Il avait pu navigur à son bord lors de la dernière étape entre l’écluse de Suresnes et le quai de Suffren, lorsqu’il avait été ramené en France jusqu’au pied de la tour Eiffel. Il expliquait alors, que pour obtenir ce titre de « Cap Hornier », il fallait remplir deux conditions : « Etre un capitaine au long cours et doubler la cap horn à bord d’un voilier »… en tout temps, pas comme ses navigateurs solitaires qui le doublent lors de la bonne période des deux mois de l’été austral.

    «La première fois, en 1911, il nous a fallu trois jours pour le doubler. Nous avions vent debout. La mer était énorme. Il faut savoir que les vents soufflent 300 jours par an avec une accalmie en Janvier/Février. Certains navires devaient quelquefois rebroussaient chemin à quelques barres à peine du but, en préférant faire voile vers l’Australie lorsqu’il ne leur avait pas fallu mettre 21 jours pour doubler le Cap Horn. C’est une région du globe terrestre où les vents d’ouest et d’est se rencontrent sans obstacles pour les freiner. La mer est toujours énorme et mauvaise avec de forts courants. Il faut alors louvoyer en perdant quelquefois lorsqu’on virait de bord, la totalité de ce que l’on avait gagné » racontait il . Il l’avait passé une seconde fois sur l’Eugéne Schneider, en 1912, et mis près de 21 jours pour le doubler. « Nous avions essuyé un coup de vent d’est qui dura 17 Jours. Il a fallu descendre très au sud pour trouver des vents favorables, en plein hiver avec des journées très courtes. Nous vîmes de très prés les icebergs et la banquise qui a failli nous bloquer. Nous avons été assailli par un blizzard de neige terrible, qui a transformé le pont en véritable patinoire, les voiles, les agrées, les poulies ne formaient plus que de véritables blocs de glace. Le 3 mâts était figé, tout blanc avec ses verges bardées de stalactites. Heureusement, nous arrivâmes sous un climat moins rude qui fit fondre la glace ».

    Après quatre ans de travaux qui ont redonné au trois-mâts quasiment son lustre et son état d’origine, il est classé « Monument historique navigant ». Depuis, le Belem a entamé une nouvelle vie de représentant de la marine à voile. Il prend à son bord des stagiaires de tous âges pour leur faire découvrir la navigation traditionnelle au moyen de stages de 2 à 10 jours. Et il raméne actuellement actuellement la Flamme Olympique en France, sur une mer plus tranquille qu’au Cap Horn avec 16 Jeunes apprentis à bord dont la presse et les médias parlent beaucoup. A l’époque de ces exploits, le commandant Duval avait comme eux une vingtaine d’année. Et la vie à bord était beaucoup plus dure : « Chacun devait se tenir à son poste, en état d’alerte permanente, prêt à parrer à tout incident et tout imprévu. La fatigue n’avait pas de place sur le bateau et les blessures fréquentes n’empêchaient jamais les hommes de travailler. Il fallait manœuvrer et monter dans des matures de 50 m de haut en plein froid, discipliner des toiles givrées par le froid avec des mains gelées à en pleurer. D’ailleurs une expression revenait souvent chez les marins : « une main pour le bateau, l’autre main pour soi ».