Avec la conférence débat sur « L’Europe face à la crise financière et internationale » animé JM Cavada, député Européen, lundi soir dans une salle Panopée très remplie, le NC de Vanves a été le premier à aborder ce théme tout à fait d’actualité au lendemain du G20. Avec un ex-grand journaliste « pédagogique » qui est actuellement très sollicité par le Mouvement Européen pour présider à ces destinées comme il l’a indiqué en racontant l’insistance (amicale) de Valérie Mathey pour que l’antenne vanvéenne de ce mouvement qu’elle a présidée, remplacée par son époux, soit associée à cette soirée, lorsqu’il était présent à l’inauguration de Cabourg - « une magnifique réalisation » selon ses dires - le 15 Octobre dernier. Le maire comme ses collégues altoséquanais dans une partie de l’éditorial de leurs revues municipales en font état : « On ressent un certain malaise autour de nous, une véritable inquiétude »… « pour l’instant paisible »… « mais qui peut nous réserver des surprises ! » a-t-il expliqué lundi soir.
Pour sa 3éme participation à une réunion publique organisée par le NC de Vanves, Jean Marie Cavada a donc abordé le théme de la crise financière la comparant à un « virage tectonique » : « On parle de la crise de la Gréce (1,3 % du PNB de l’Europe). Mais il ne s’agit pas que de cela ! Car la crise ne fait que commencer ! » a t-il expliqué en la comparant à celle des années 30 : « On n’y est pas loin ! ». En rappelant les différentes étapes : crise financière, puis économique – « on y est ! » - sociale puis politique « avec l’arrivée aux portes du pouvoir des extrémistes… qui joue sur la crainte de l’immigration et le sentiment que l’Union Européenne n’est pas conduite » a-t-il rappelé sans faire malheureusement référence à ce documentaire très réussie regardé par 6,2 Millions de français, « Holocauste Hitler », qui explique très bien sa montée en jouant sur la revanche de 14-18, et la crise de 1929, en visant les coupables aux yeux d'Hitler : les juifs (les immigrés aujourd'hui). « Cette crise a fait sa première victime systémique : le gouvernement Grec ! ».
Il a très bien défendu le fédéralisme européen devant un public attentif et acquis à cette idée, qui permettra « d’éviter que la souveraineté européen passe sous les fauches caudines des spéculateurs » grâce « une autorité fédérale économique et financière » en se référant aux USA mais sans utiliser finalement le terme de Secrétaire d’Etat au trésor, et sans dire que la grande erreur de VGE et d’Helmut Schmid avait été justement de ne pas avoir créer un tel poste lorsqu’ils avaient lancé cette idée de monnaie unique, comme le pensent beaucoup d’économistes et d’universitaires.
Alors bien sûr, il a expliqué « qu’il semble que l’on se dirige vers une voie qui n’est pas suffisante : maitriser les déficits ! Tailler dans les dépenses publiques ! » en donnant l’exemple de ces 58 000 agents de l’Education Nationale qui n’enseignent pas. Lors de la décentralisation des lycées aux Régions, beaucoup d’élus se sont toujours interrogés pour savoir ce qu’étaient devenus les fonctionnaires qui s’en occupaient au ministre de l’Education Nationale. Ils sont restés sans réponse depuis 1986 ! « On voit bien que l’on va vers une austérité qui consiste à couper dans les dépenses » a-t-il ajouté.
Il a répondu ensuite à toute une série de questions dont certaines avaient été bien préparées par les militants et sympathisants du Nouveau centre ou du Mouvement Européen dont certains étaient reconnus par JM Cavada, mais qui reflétent bien l’état d’esprit des français : « Comment peut on laisser guider notre économie par plusieurs agences de notation ? », « Quelle Europe Fédérale ? Car Il faut rentrer dans le lard ! On n’a pas le choix ! » - « Le fédéraliosme, c’est ce que les Etats ne peuvent pas faire tout seuil » a-t-il répondu – « Comment mettre en place une gouvernance économique sans légitimité démocratique ? », « Est-ce qu’il faut maintenir cette Europe à 27 ou imaginer une Europe à quelques Etats ? » ; « Comment revenir en arrière ? » – « L’élargissement a été trop rapide. Ces pays n’étaient pas prêts. Mais nous étions au lendemain de la chute du mur. Ils ont dit vouloir venir avec nous ! Les européens n’ont pas pu refuser. Et ils les ont intégré » a-t-il expliqué comme beaucoup d’autres qui reconnaissent que cela a été fait sous la pression politique « car le but était de les faire rentrer dans la démocratie, dans une économie de marché » comme l’expliquait récemment Didier Reynders, ministre des finances Belges – « Est-ce que vous croyez à l’homme providentiel pour l’Europe ? » …Et il a conclu en insistant sur le fait que « ces difficultés sont d’une grande gravité ! Il y a des risques d’affrontements et de heurs ! »