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SOUS LE PARC F.PIC DE VANVES, UN RU ET SOUS LES RUES DU CENTRE ANCIEN, DES SOURCES

Une vanvéenne qui est allé voir, voilà quelque temps, où en était le chantier de rénovation des Glacières s’étonnait d’entendre  « un bruit d'eau qui coule... et en fait il y a un tuyau qui part d'un trou rectangle rempli d'eau vers une grille d'évacuation des eaux » décrivait-elle sur les réseaux sociaux en posant ces questions : « Quelqu'un sait d'où vient l'eau ? Est-ce que les travaux sont tombés sur un cours d'eau ? Est-ce que cela un impact sur ce qui est prévu ? »

Les « vieux de la veille » vanvéens savent qu’un rû traversait, notamment depuis le Clos Montholon jusqu’au Centre Ancien, le parc F.Pic. Sa piéce d’eau en atteste. Sachant que Vanves est un territoire de sources qui explique l’installation de nombreux blanchisseurs et l’ensemble du sous-sol du parc comme du parc municipal des sports est infecté par des filets d’eaux. Ce rû arrivait des hauteurs de Clamart, coulait au fond du vallon, là où a pris véritablement naissance le village de Vanves. Il prenait sa source aux environs de la mairie de Clamart. Il coulait vers le Clos Montholon, traversait une grande propriété (Maison de Santé du docteur Falret)  devenue le PMS André Roche et le parc Frédéric Pic, là où se trouvent les deux pièces d’eaux endommagés par une pollution aux hydrocarbures, à la fin des années1990, provenant de l’entreprise Poplain située à la gare de Clamart. D’ailleurs lorsqu’il pleuvait, une odeur de pétrole sortait des « regards » du PMS A.Roche tellement cette eau qui descend de Clamart empreigne le sol de par ses filets et ruisseaux souterrains

Il entrait ensuite dans le Centre Ancien par la rue Gaudray et la place du Val (Maréchal de Lattre de Tassigny), le parc du lycée Michelet qui s’étendait alors jusqu’à la rue d’Issy avant le percement du boulevard, puis Corentin Celton pour se jeter dans la Seine à Issy les Moulineaux. Il coulait à découvert jusqu’à la fin du XVIIIéme siécle, car il fut recouvert d’une voûte par la suite. Des traces anciennes ont été découvertes lorsqu’en 1955, un effondrement de la chaussée de la rue Jean Baptiste Potin qui mit à jour un aqueduc qui conduisait, vers ce rû de Vanves au niveau du parc F.Pic, un ruisseau provenant du fort d’Issy les Moulineaux.

Mais ce n’était pas le seul, car deux autres aqueducs principaux ont canalisé cette eau qui provenait de Clamart par d’autres voies :

Le premier dénommé « l’antique aqueduc », construit au XVIIéme siècle alimentait la grande fontaine où les habitants venaient puiser de l’eau potable et le lavoir de la rue des Chariots. Il était immense, car un homme pouvait se tenir debout dans sa galerie longue de 170 m sous la rue de la République. Il aboutissait à l’abreuvoir dans une cuvette de distribution où l’eau était conduite soit vers les propriétés de la rue Vieille Forge avec sa petite fontaine dénommée « la Pissote », soit vers les dépendances du Lycée Michelet en alimentant au passage la petite fontaine de la place du Val.

Le second aqueduc, dénommé « l’aqueduc du Lycée Louis Le Grand » ou « Canal du Prince de Condé »  démarrait justement de cette place. Il a été aménagé en 1640 pour desservir le château, la piscine découverte et la fontaine du lycée, ainsi que celle qui se trouve au bout des rues d’Issy et de Vanves (place Minard). Ces eaux, en provenance aujourd’hui des nappes souterraines, circulent encore dans ces aqueducs – l’auteur de ses lignes en a visité une partie sous la rue de la République voilà quelques années – et rejoint les égouts au niveau de l’emplacement de l’abreuvoir.

Ces aqueducs ont été les prémices d’un réseau de distribution de l’eau potable qui a commencé à être mis en place au milieu du XIXéme siécle. Mais cela est une autre histoire

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