Ca y est, le festival artdanthé est reparti depuis hier soir pour 3 mois de spectacles quasi ininterrompus, du 24 janvier au 5 avril 2014, pour sa 16éme édition, après 15 ans « de complicité, d’engagement, de fidélités, de découvertes » selon son initiateur, José Alfarraroba. « Le festival déroule un (long) programme qui aime le risque, salutaire coup de projecteur aux jeunes artistes issus du monde de la danse, du théâtre et de la musique. Une programmation d'une vitalité égale à celle de son directeur José Alfarroba, à la tête d'un théâtre qui a des airs de petit village gaulois toujours de bonne humeur » écrivait un journaliste voilà quelques jours dans une revue spécialisé. 12 créations à découvrir et 53 artistes et compagnies invités... qui exhalent « une diversité à la fois aventureuse et soignée ». La possibilité, pour le public de « découvrir ds soirées composées de deux propositions artistiques parfois complémentaires, parfois antagonistes, parfois dissonantes afin de susciter la curiosité du spectateur et de maintenir des sens en éveil » selon José Alfarroba. « Ardanthé, cela ne se rate pas, on en reprend toujours une tasse….Ce festival est un vivier où l’on fait les meilleures découvertes. L’absence de préjugé de l’équipe lui assure sa souplesse et son ouverture d’esprit ». Consacrée aux formes les moins repérables et parfois les plus farfelues, « cette manifestation poursuit son exploration de la danse à l’étranger ».
Cette 16éme édition accueille notamment trois pièces des Italiens Ricci/Forte avec « Grimmless » pour la soirée inaugurale d’hier soir et « Wunderkammer Soap » le 27 janvier ou encore une représentation anniversaire de la pièce emblématique du festival « D’après J.-C. » d'Herman Diephuis (Le 1er fev) qui a marqué l'histoire du festival Artdanthé, puisqu’elle est « à l’origine de l’école du spectateur » et fête ses dix ans. Un des fidèles avec Loïc Touzé qui présentera : « La Chance » (le 27 janvier) ; « Ô Montagne » (le 18 février), « Love » (le 4 mars). Il donne carte blanche au collectif portugais Demimonde, du 14 au 16 Février, présenté pour la première fois en France, provenant des arts performatifs qui résident, se rassemblent et travaillent à Lisbonne. « Il se donne pour mission de re-générer les tissus culturels et de créer des contextes et des dynamiques nécessaires à la vitalité artistique contemporaine tout en créant une fenêtre expérimentale reflétant leurs modes de pensée et d’action »
Au rang des nouveautés, 11 créations, dont les nouvelles pièces de la chorégraphe américaine Liz Santoro « Relative Collider » ( 11 mars), des metteurs en scène Thomas Bouvet avec « L'humanité »(18 mars) d’après les poémes d’august Stramm, et Thomas Ferrand avec « Une excellente pièce de danse » (28 mars). « Quoi qu'il en soit, le sel d'Artdanthé se récolte jusque dans les plus petites lignes de son foisonnant programme. Un programme... plutôt impertinent » selon les spécialistes qui ont noté, à ce titre plusieurs curiosité : Cédric Charron et Annabelle Chambon, présenteront le 29 janvier « I promise, this is the last time (qu'on se fout à poil sur un plateau) ». Un pavé pop dans la mare de la scéne contemporaine avec « My Name Is Britney Spears » (13 Mars) de Marta Izquierdo Muñoz et Samuel Pajand. Et, « dans la veine des chorégraphes manifestant un intérêt marqué pour les arts plastiques », les spectateurs retrouveront avec plaisir Fabrice Lambert avec « Im-posture » recréation (4 mars) et Emmanuel Eggermont avec « Vorspiel » (11 mars). «On n'aime pas les choses mièvres. Mais mon seul curseur, c'est l'air du temps», résume leur programmateur.
Sans oublier la jeune création : Clément Thirion avec « The blast dance » (24 Janvier), Boris Gibé et Florent Hamon avec « Mouvinsitu » (7 Février), Florence Minder avec « Good Mourning ! Vostbil » (20 Février), Liz Santoro avec « Relative Colider » (11 Mars), Elise Simonet avec « Mon Cauchemard » (18 Février). Egalement au cœur du festival, qui s’affirme comme un lieu de résistance artistique, la première édition du JT14, à l’initiative du Jeune Théâtre national, donne la parole aux metteurs en scène et comédiens sortis des écoles nationales de théâtre. « Ce festival dans le festival » concrétise des complicités avec le Théâtre de la Cité Internationale et le Nouveau Théâtre de Montreuil » indique José Alfarroba. Il se déroulera du 28 Février au 8 Mars avec 10 projets de spectacles « dont l’intérêt est de donner la parole et des plateaux à de très jeunes équipes théâtrales, leur permettre ainsi de nouer un premier dialogue avec le public et les professionnels. Et ces jeunes artistes parlent souvent de la même chose que leurs ainés : des relations amoureuses qui se cassent la gueule, des villes où il faut apprendre à vivre à plusieurs, du lien social détruit… » précise t-il en ajoutant que « dans le prolongement de l’esprit d’Artdanthé, nous avons créé « préliminaires : passez à l’acte !. Un festival dédié à la jeune création ». Pendant une semaine, en Mai, le public pourra découvrir une quinzaine de projets, en création et en chantier
Cette politique de programmation oeuvrant en faveur de la danse contemporaine ert des nouvelles formes théâtrales contemporaines, avec ces différentes initiatives a conduit le Conseil Général, hier matin, à allouer au théâtre Le Vanves une subvention de fonctionnement de 61 560 €, à approuver une convention triennale définissant les conditions de versement de l’aide départementale destinée à soutenir les actons du théâtre entre 2014 et 2016. « Artdanthé se veut ainsi un espace de réflexion, de beauté, d’engagement, de découverte, d’autant plus nécessaire pour contrer la morosité actuelle. Le théâtre Le Vanves entend rester un lieu de résistance artistique » selon José Alfarroba