Plus de 700 élus et décideurs franciliens, peut être le conseiller régional Bernard Gauducheau, les parlementaires franciliens Isabelle Debré et André Santini qu est de surcroît le président du Conseil de surveillance de la SGP (Société du grand Paris), vont assister dans le bâtiment Rabelais de l’université de Paris Est à 16H au discours du premier ministre Jean Marc Ayrault où il rendra public ses arbitrages sur la gouvernance du Grand Paris et le réseau de Grand Paris Express. Le lieu n’est pas anodin, car la cité Descartes à Noisy Champ est le terminus du premier tronçon qui partira du Pont de Sévres pour desservir le sud Francilien (et altoséquanais) en desservant Vanves avec sa gare du Clos Montholon. Jusqu’à hier soir, les tractations n’ont pas manqué, même si les médias ont déjà donné quelques pistes : « chaque jour, il faut revoir la copie ! »… « ça change toute les cinq minutes » selon les entourages d’Ayrault et de Duflot.
Selon les dernières informations, la rocade en zone dense est confirmée, passant par Saint Denis-Pleyel au Nord, à la Défense à l’ouest, Pont de Sévres au sud avec Villejuif, Créteil, et à l’Est, par Champigny-Rosny-Bois-Perrier-Bobigny (baptisé ligne 15). La ligne 14 serait prolongé au Sud jusqu’à Orly, et au Nord jusqu’au Bourget RER. La ligne 11 serait prolongé au-delà de Mairie des Lilas jusqu’à Rosny-Bois-Perrier et Noisy Le Champ. Enfin 3 lignes dite « allégée » et même aérienne, serait confirmées : La 16 entre Bourget RER et Noisy Champs Via Clichy Montfermeil, la 17 de Bourget RER au Mesnil Amelot via Roissy et la 18 entre Versailles et Orly via le Plateau de Saclay. Cette nouvelle version abaisserait de 4 milliards d’euros le coût qui se montait à 30 avec un calendrier qui serait repoussé de 5 ans »
Pour la gouvernance du Grand Paris, c’est l’usine à gaz, avec carrément l’ajout d’une strate supplémentaire au mille feuille territoriale, avec une métropole de Paris présidé par le maire de la capitale, constitué d’intercommunalités qui n’existent pas encore à ce niveau (200 000 à 300 000 habitants), en dehors de GPSO et de quelques autres, au détriment des communes, et surtout de la Région. Car son périmétre devrait concerner la zone dense de l’Ile de France, avec des compétences sur le logement mais sans AOL (Autorité Organisatrice du Logement) mais avec un Fonds de solidarité des Départements Ile de France pour faire payer les riches (Hauts de Seine, Yvelines, Val D’oise) à droite, en faveur des pauvres (9.3, 93 etc…) dirigé par la gauche. L’aspect politicien de ces arbitrages apparait très évident pour une simple raison. Et c’est Jean Paul Huchon, Président socialiste de la Région Ile de France qui l’a dit, expliqué et exprimé sans cesse depuis les élections législatives, et dans les cabinets ministériels ses derniers jours : Une concentration des moyens financiers de l’Etat et des Collectivités sur l’agglomération parisienne risquera d’accentuer un sentiment d’abandon aux franges de la Région Capitale au risque d’entretenir le vote extrémiste, si ce n’est FN. Mais n’est-ce pas ce que recherche le pouvoir socialiste en prévision des prochaines échéances électorales comme du temps de François Mitterrand !