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VANVES PRECURSEUR DES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES PAR LE SPORTS

Luc Chatel ministre de l’Education Nationale a lancé la semaine dernière l’idée d’une expérimentation d’après-midi sportifs dans une centaine de classes de colléges et de lycées à partir de la Rentrée. Ce qui a fait sourire dans les chaumières vanvéennes ou tout au moins chez ceux qui se souviennent que dans les années 50, notre commune avait expérimenté de nouveaux rythmes scolaires dénommés à l’époque « le tiers temps pédagogique ». Il aurait dû même se souvenirs des propos de Guy Drut qui était alors le ministre de la Jeunesse et des sports de Jacques Chirac : « C’est Vanves qui est à l’origine des nouveaux rythmes scolaures. Voilà plus de 40 ans – on était à la fin des années 90 – démarrait dans cette ville des Hauts de Seine le « tiers temps pédagogique »

 

Inspiré par le docteur Max Fourestier – dont l’un des groupes scolaires de Vanves porte le nom – créateur des classes de neige, ancêtre de toutes les classes de découverte, ce « tiers temps pédagogique » a été appliquée dés la Rentrée de 1950, pendant dix ans à l’école Gambetta non seulement du CM1 à des classes de fin d’études en 1950 et 1951, mais aussi de la 6éme à la 3éme entre 1953 et 1959. Il prévoyait une matinée (8H30-11H30° consacrée au travail des disciplines essentielles. L’après midi se partageait entre des activités sportives et culturelles (2H) après une sieste obligatoire d’une heure pour les écliers en CP, puis des cours ou des études dirigées d’une heure à une heure et demi après un goûter et une récréation de 20 mm. « Ainsi en une semaine, en considérant le temps d’activité et de détente physique par rapport à celui des cours et des travaux intellectuels, nous avions un rapport de 10H sur 30, soit un tiers du temps scolaire » indiquait alors la directrice de l’école Gambetta.

 

Les résultats attestés par des documents officiels furent étonnants : 90% de reçus au BEPC (contre 33% pour les autres) : « Nous avons permis à ces jeunes entre leur 12éme et leur 17éme année, de bénéficier d’un véritable épanouissement physique, d’acquérir un esprit d’équipe, de développer des aptitudes de ténacité, de solidarité, de sans froid, d’énergie, et d’être bien armés contre les épreuves de la vie » constatait Max Fourestier à cette époque. « Je n’ai rien inventé, mais simplement copié le modèle anglais » ajoutait il en montrant les nombreux articles et rapports suscité par cette « expérience de Vanves ». L’un d’entre eux avait même titré « l’exercice physique, un reméde contre les blousons noirs ».

Comme quoi Luc Chatel n’a rien inventé. Simplement, il s’est inspiré du modèle allemand  où alors jeune éléve, il avait été scolarisé pendant 6 mois. Et il vise les établissements situés dans les ZEP, c'est-à-dire les quartiers difficiles de la banlieue.  

 

Il reste encore des témoins de cette « expérience de Vanves » et non des moindres comme Gérard Gadras, ancien commerçant du marché à la retraite, qui partage sa vie entre Vanves et la côte d’Azur. « C’était formidable. Cela a été les trois belles années de ma scolarité. Cela nous changeait de l’ordinaire. Nos copains nous enviaient dans les autres écoles. On travaillait mieux parce qu’on faisait du sport après les cours ». De même chez les enseignants, comme Bernard Villars, ancien journaliste, qui avait été professeur de gymnastique au collége : « Il est malheureux de constater que cette « expérience de Vanves » dont peu de gens se souviennent, n’a servi à rien, sauf pour quelques mesures timides. Pourtant, elle a prouvée sa supériorité tant sur le plan sportif que sur le plan intellectuel. Seule la routine et le désir de ne rien changer ont fait barrage à son application ». Et la nouvelle tentative de Luc Châtel s’ajoute à d’autres.  

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