Le groupe PS a interrogé le maire au conseil municipal sur l’annonce lors des réunions publiques de quartier comme hier soir à la mairie pour le centre ancien-Saint Remy, que « la Navette municipale de Vanves, actuellement gratuite, deviendra payante à partir du 1er janvier 2017 ». Occasion de s’étonner « qu’elle soit faîte en réunion publique avant même que la délibération prévoyant cette modification ait été débattue et votée au conseil de territoire GPSO (qui s’est déroulé Jeudi dernier) et sans avoir préalablement informé, notamment en commission municipale, les élus de la ville de ce projet de changement qui relève du champ de compétence de notre EPT GPSO ». Et « qu’une étude réalisée par les services de GPSO a mis en évidence que la gratuité de la navette de Vanves, du TUVIM à Issy les Moulineaux et du SUBB à Boulogne-Billancourt ne permet pas d'obtenir de contribution de la part du STIF. Pour pouvoir bénéficier de cette redevance de la part du STIF ces lignes doivent appliquer la tarification du STIF (ticket bus + ou accès par les abonnements en vigueur Navigo, Imagine R, Améthyste) » a indiqué Jean Cyril Le Goff (PS) en demandant « quelles mesures d'accompagnement GPSO et la Ville de Vanves compteraient mettre en place (par exemple pour informer les collégiens et lycéens Vanvéens du dispositif Imagine R cofinancé par le CRIF, pour recenser les Séniors utilisateurs de la Navette éligibles à la carte Améthyste, etc.) ? » et « ce qui motive cette volonté de mise en place de la tarification francilienne au 1er janvier 2017 à la Navette de Vanves, alors que la gratuité perdurerait pour le TUVIM d'Issy les Moulineaux et le SUBB de Boulogne-Billancourt ? »
Françoise Saimpert maire adjointe qui siège au conseil territorial de GPSO a donné les trois raisons qui ont pu motiver ce choix : Une contrepartie à l’amélioration notable de la qualité de service tout d’abord. « Un véhicule électrique a été mis en service le 24 août 2015 permettant de réduire de 95% les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances sonores. Le confort a bord du véhicule est nettement amélioré par la souplesse de conduite que permet la motorisation électrique. Naturellement, le véhicule est totalement accessible pour les personnes à mobilité réduite, tout comme l’ensemble des arrêts de bus. 3 arrêts restent à aménager au 1er semestre 2017.L’ensemble de l’information-voyageurs a également été repensée et modernisée. Parallèlement, les services de GPSO ont totalement repensé les conditions d’exploitation de la navette pourgagner en efficacité, en ponctualité et en performance économique » a-t-elle indiquée.
« Ensuite une nécessité d’uniformiser la tarification des lignes composant le réseau de transport de GPSO : « Historiquement, seuls 3 services urbains du territoire appliquent la gratuité : la Navette de Vanves, le TUVIM à Issy-les-Moulineaux et le SUBB à Boulogne-Billancourt. Par souci d’équité de traitement, il a été convenu par le bureau communautaire d’appliquer les mêmes règles sur l’ensemble du territoire de GPSO pour réduire les écarts structurels. L’application de la tarification au 01er janvier 2017 a été prévue dès l’été 2015 pour la Navette et le TUVIM qui sera exploité avec des véhicules électriques à cette date. Le test des véhicules est d’ailleurs en cours. Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux ont sollicité un report de la tarification sur le SUBB et le TUVIM au 01/01/2018 dans le cadre de la préparation de la fusion des deux communes. Mais afin d’absorber le surcoût dû aux véhicules électriques à Issy-les-Moulineaux, la Ville a choisi d’apporter une contribution à GPSO de l’ordre de 390 000€ pour l’année 2017. La ville de Boulogne Billancourt n’a pas encore été dotée de véhicules électriques.Pour l’année 2017, le STIF contribuera à hauteur de 30 258€ au coût d’exploitation de la navette ce qui représente une couverture du déficit à hauteur de 14% » a-t-elle expliquée.
«Enfin, elle a un impact limité sur les usagers : « les services de GPSO ont mené un travail très fin d’enquête exhaustive sur le comportement des voyageurs. En 2015, environ 260 voyages sont effectués chaque jour de semaine à bord de la navette soit un accroissement de 10% entre l’ancienne et la nouvelle offre de transport :33% d’entre eux sont des élèves et des étudiants, 23% sont des actifs,38% sont des retraités, 7% sont sans emploi. 25% des voyageurs disposent d’un abonnement régional (Navigo, carte Imagine R…) : pour cette catégorie d’usagers, le passage à la tarification sera indolore. 57% des voyages sont effectués par des personnes qui disposent pour leurs autres trajets de tickets T+ : il conviendra que chaque voyageur composte un ticket, comme pour tout autre voyage sur une ligne régulière. 5% des voyageurs ne possèdent pas de titres de transport. Pour eux, l’impact sera en apparence plus important. Un accompagnement spécifique pourra être apporté à ces utilisateurs pour leur proposer le meilleur tarif pour voyager (abonnement Navigo remboursé à 50% par l’employeur pour les salariés, abonnement Imagine R pour les élèves avec une prise en charge très significative par la Région Ile-de-France, forfait solidarité transport pour les personnes sans emploi, carte Améthyste pour les personnes âgées, sous conditions de ressources, et avec une participation conséquente du Département des Hauts-de-Seine). 13% des voyageurs n’ont pas répondu à la question sur la possession de titre de transport » a-t-elle indiqué en précisant « qu’afin de gérer cette transition, GPSO et la Ville ont mis en place un plan de communication d’ampleur : un article dans le Vanves Info de décembre, une présentation au cours des 3 réunions publiques d’automne, des affichages spécifiques à bord de la navette, un stand commun RATP/GPSO qui se tiendra au marché de Vanves autant que nécessaire. La première rencontre se tiendra le jeudi 15 décembre. D’un point de vue formel, vous regrettez que le sujet n’ait pas été abordé lors des commissions municipales. Comme vous le soulignez, le projet relève du champ de compétence de notre EPT GPSO. Il était donc tout naturel que le dossier soit traité au sein de la commission traitant notamment de la mobilité.La communication a ensuite été anticipée pour s’adapter au mieux au calendrier institutionnel du STIF et de GPSO qui doivent délibérer de manière concordante sur cette affaire. Ainsi nous avons placé ce thème à toutes nos réunions publiques de quartier pour prévenir les usagers le plus en amont possible ».