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  • HENRI, LE PLUS PETIT SALON DE COIFFURE DE VANVES…ET DE FRANCE , PREND SA RETRAITE CE SOIR

    Un coiffeur prendra sa retraite ce soir. Il ne sera pas le seule à plier boutique, puisque Trouvailles devrait fermer ses portes 7 jours plus tard.  Il tenait l’un des plus petits salons de France, place du Maréchal de Lattre de Tassigny. Il s’agit d’Henri qui était venu s’installer à Vanves le 1er Septembre 1994. Il venait de Paris où il a travaillé dans un grand salon à côté de Mabillon pendant 28 ans avec 7 autres collégues. « Je ne m’entendais plus avec mon patron. Il me fallait réagir très vite. J’ai cherché, pendant un an, un autre salon, et je l’ai trouvé grâce à l’intermédiaire d’un cabinet spécialisé. Lorsque je suis arrivé pour la première fois sur place avec ses 4 grands platanes (qui ont dû être malheureusement abattus), j’ai eu tout de suite le coup de foudre. J’ai fait rapidement affaire et j’ai ouvert ce salon voilà plus de 19 ans grâce à l’aide du directeur d’une agence BNP dans le 6éme arrondissement que je coiffais. Il était tellement content de mon travail qu’il m’a dit un jour : « Trouvez-vous un salon, et je vous finance à 100% ». C’est rare maintenant pour le noter » raconte t-il en précisant qu’il a trouvé plus petit comme salon de coiffure, prés de la gare l’Est où coifent deux asiatiques. Seul regret : « N’avoir pas pu trouvé plus tôt ce salon sur cette petite place qui lui rappelle son village, où les gens se connaissent et sympathisent » 

    Il n’a pas eu trop de mal à faire sa place, à garder la clientèle de son prédécesseur, à en gagner une nouvelle, grâce à « leurs femmes qui étaient contentes de leurs coupes ». Au début, il faisait quotidiennement des allers-retours entre Vanves et Maleshrebes où il habite, par les transports en commun ou en voiture, car son salon n’était pas habitable. « J’ai failli plusieurs fois m’endormir sur mon volant ! » raconte ce coiffeur qui a toujours commencé dés 7H du matin  pour terminer vers 20H,  rentrer chez lui vers 22H et se réveiller à 4H30. C’est pourquoi il a fait aménagé en 2005, cette piéce au dessus du salon de coiffure par Didier Artisan, plombier vanvéen  aujourd’hui disparu et son beau frére électricien, après avoir obtenu les autorisations administratives avec l’aide du promoteur Jacquet. Ainsi, il pouvait rester toute la semaine à Vanves. Beaucoup de ses voisins ont cette image de leur coiffeur, le soir, assis dans le fauteuil regardant  à la TV ses émissions préférées comme « Thalassa » ou les matchs de football

    Beaucoup de vanvéens avaient pris l’habitude d’aller chez lui appréciant son savoir faire et ses petits prix, pour de ceux qui ne roulent sur l’or.  Henri raconte avoir été marqué par quelques uns d’entre eux : « MM Colombani, japonais italien qui avait combattu les américains pendant la dernière guerre mondiale, prisonnier pendant 3 ans, puis rapatrié en France où il a fait, dans la Légion Etrangère, l’Indocine et l’Algérie, Bredin, ancien combattant attachant, Degouttières qui avait été gouverneur au Maroc entre 1939 et 1945, Meunier dit « Jojo »… ». Evidemment, il a vu partir ses clients très fidéles, même s'ils étaient remplacés par une plus jeune génération. Ils appréciaient qu’ils prennent le temps de les coiffer, même si quelquefois, certains trouvaient qu’il était lent. Mais il fallait quand même prévoir une heure. La vieille école.

     

    Ce soir, c’est une page importante de sa vie qui se tourne, après 54 ans dans la coiffure dont 19 à Vanves. Il participera à la soirée Beaujolais du Relais de Vanvres,  avant le lendemain, de tout déménager.  Il va profiter de son temps libre pour s’inscrire au club de boules, le jardin, sa caravane qu’il emmenera à travers la France pendant  les vacances. Beaucoup de ses clients le regrettent. C’est un couple marocain qui le remplace, venant eux aussi de Paris où il était installé place Gambetta prés du Pére Lachaise. Il a prévu de tout transformer pour le ré-ouvrir vers les fêtes de fin d’année et de Noël.