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pierre lefranc

  • ISABELLE DEBRE SENATEUR DE VANVES NOUS PARLE DE MICHEL DEBRE A L’OCCASION DU CENTENAIRE DE SA NAISSANCE

    Isabelle Debré participera le Dimanche 15 Janvier 2012 à la célébration du centenaire de la naissance de Michel Debré pére de la constitution de 1958 et premier 1er ministre de la Véme République et du Général de Gaulle, en présence de toute la famille Debré au grand complet avec le Président de la République Nicolas Sarkozy.  Le Blog de Vanves Au Quotidien a rencontré Isabelle Debré sénateur des Hauts de Seine et 1ére maire adjointe de Vanves pour nous parler de Michel Debré qu’elle a cotoyé de très prés et dont les médias devraient beaucoup parler ces prochains jours. A un moment, où les gaullistes viennent de perdre de l’un des leurs, Pierre Lefranc, à 90 ans, « le résistant gaulliste, intraitable qui défendait la vraie croix de Lorraine contre ceux qui en prenait à leur aise avec l’héritage, de Georges Pompidou à Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy »

     

    Vanves Au Quotidien - Quels souvenirs gardez-vous du Michel Debré, l’homme privé, que vous avez souvent reçu à Vanves, au sein de sa famille ?

    Isabelle Debré : « Mon beau-père était un homme chaleureux, discret mais très attentif, sensible et attentionné.

     

    VAQ - Etait-il si différent de l’homme public ?

    I.D. : « Sur le fond non, dans la forme oui. Lorsque vous êtes un homme ou une femme publique vous êtes obligé de vous protéger et peut être de vous créer une sorte de carapace.

    Il paraissait donc plus dur, plus intransigeant, naturellement, qu’il ne l’était en famille, même si l’éducation qu’il a donnée à ses enfants a toujours été guidée par l’obsession du service de la France, du dévouement aux autres avec un sens aigu de l’éthique et du respect.

     

    VAQ - Comment vous a-t-il marqué dans le privé ?

    I.D. : « J’ai en effet eu la chance de partager de longs moments avec mes beaux-parents, en particulier les mois d’août en Bretagne, et j’avais pour eux une très profonde affection. Sur le plan professionnel, lorsque Didier Morin m’a demandé de m’engager dans la vie politique, les deux premières personnes que j’ai informées sont mon mari et mon beau-père. Tous deux m’ont encouragée et je n’aurais jamais accepté sans leurs consentements respectifs. Sur le plan personnel les longues discussions que j’ai pu avoir avec ma belle-mère et mon beau-père sur la vie, la religion, la guerre, la France sont, j’en suis consciente, une chance et une richesse extraordinaire. C’est l’exemple de  mon beau-père, ajouté à l’éducation reçue dans mon enfance, qui m’a profondément inculqué l’intransigeance quand il s’agit de la France, et l’absence de compromis lorsqu’il s’agit de l’honnêteté.

      

    VAQ - Que pouvez-vous dire de l’homme public aux jeunes générations (de gaullistes et non gaullistes) qui ne l’ont pas connu ?

    I.D. : « Que Michel Debré était un très grand serviteur de l’Etat, faisant toujours passer l’intérêt de la France et des Français avant son propre intérêt. Un homme de conviction, fidèle, intransigeant quand il s’agissait de l’essentiel. Il voulait servir et non se servir !

     

    VAQ - Qu’est-ce qu’il faut retenir de cet homme entre Michou la Colère et le Père de la Constitution de la Véme ?

    I.D. : « Comme je vous l’ai dit, il pouvait être très offensif quand il s’agissait de l’essentiel.  Lorsque le Général de Gaulle lui demande de rédiger la constitution de la 5ème république il se met au travail. Norme juridique suprême du pays, c'est l'une des Constitutions les plus stables qu'ait connues la France. Elle est toujours celle qui régit l’organisation des pouvoirs publics aujourd’hui. Alors que ses détracteurs prétendaient qu’elle avait été construite pour le seul Général de Gaulle, elle a fait, au fil des années preuve de ses qualités et de ses capacités à régir de façon efficace la vie politique française, même en période de cohabitation.

     

    VAQ - Que vous inspire cette coïncidence de la célébration du centenaire de la naissance de Michel Debré et de la disparition du gardien de la flamme gaulliste en la personne de Pierre Lefranc, fondateur de la Fondation Charles de Gaulle ?

    I.D. : « Deux grands résistants, serviteurs de la France, vont se retrouver dans l’Histoire. Ils ont longtemps combattu ensemble, associés dans la fidélité aux idées et à la personne du Général de Gaulle. Je voudrai souligner que Pierre Lefranc avait 18 ans lorsqu’il organisait, sur les Champs Elysées, la manifestation des étudiants le 11 novembre 1940. Michel Debré approchait de la trentaine lorsqu’il s’engageait dans la résistance. Quel exemple pour les jeunes d’aujourd’hui que le courage intellectuel et physique dont ont fait preuve ces deux hommes, restés constamment fidèles au choix de leur jeunesse. Je voudrais associer à l’hommage qui leur est rendu, leurs familles, qui ont su traverser avec eux ces épreuves avec courage et dignité.

     

    VAQ - Que va-t-il se passer Dimanche prochain à Amboise ?

    I.D. : « Le président de la République souhaite venir déposer une gerbe sur la tombe de mes beaux-parents et prononcer un discours afin de rendre hommage à Michel Debré, le résistant, l’homme politique, le citoyen amoureux de son pays.

  • VANVES ET LE GENERAL DE GAULLE : L’INAUGURATION DU SQUARE CHARLES DE GAULLE

    Aujourd’hui, nous revenons sur ses deux grandes manifestations qui avaient été organisé en Novembre 1990 pour marquer les 20 ans de sa disparition le 9 Novembre, et le centenaire de sa naissance le 22 Novembre.

     

    Sachant qu’elles se sont alors déroulées dans un contexte particulier : Didier Morin assurait l’intérim car Gérard Orillard, le maire était absent déjà depuis plusieurs semaines à cause d’une maladie qui allait l’emporter au début de l’année 1991. Et la municipalité était empêtrée dans le dossier du réaménagement du Centre Ancien avec la ZAC Saint Remy. Mais cela est une autre histoire. Un dossier spécial dans Vanves Infos avait annoncé cet événement avec des documents exceptionnels : L’auteur de ce blog avait retrouvé le discours du Général de Gaulle prononcé à Vanves le 11 Mars 1951 devant la jeunesse grâce à l’aide précieuse du service des Archives, sollicité le témoignage de Pierre Lefranc alors président de l’Institut Charles de Gaulle et retrouvés des photos prises lors de cet événement.

     

    Il y eu donc tout d’abord une exposition sur Charles de Gaulle réalisée et conçue par Sylvain Dubois. Il avait ajouté des éléments plus personnels apportés par certains vanvéens. Et le char qui avait transporté la dépouille du Général à sa dernière demeure avait été installé devant la mairie surveillée de très prés, 24H sur 24 par du personnel communal mobilisé à l’époque par le secrétaire général de mairie, Serge Bauville. L’inauguration sous la présidence de Didier Morin, maire par intérim et Roger Aveneau, conseiller général, eu lieu le 9 Novembre à l’heure où 20 ans auparavant Charles de Gaulle s’écroulait devant sa partie de réussite qu’il faisait chaque soir en attendant les actualités nationales à la TV. Il bruinait avenue GuyMocquet entre la Mairie où les façades étaient éclairées des couleurs tricolores. L’un de ses participants à cette inauguration se rémémorait alors ce 10 Novembre 1970, ce jour là où la France apprit la disparition de son grand homme et où des milliers de parisiens s’étaient retrouvés spontanément avenue des Champs Elysées pour remonter vers l’Etoile et déposer une fleur ou une bougie qui formérent une croix de Lorraine à côté de la tombe du Soldat Inconnu. « Il pleuvait ce soir là comme aujourd’hui, et le silence était impressionnant ».  

     

    Enfin, la ville avait inauguré le 22 Novembre 1990 le square Charles de Gaulle en présence de Charles Pasqua, alors Président du Conseil Général des Hauts de Seine, Jean François Treyssac, le sous préfet médiatique d’Antony, André Santini, le député tout autant médiatique, Didier Morin, maire par intérim. Une cérémonie simple suivie par un public très nombreux : Chant des Partisans interprêté par l’Ecole de Musique, extraits de ses discours, discours de Didier Morin et de Charles Pasqua, plaque dévoilée et Marseillaise. Occasion de rappeler ce qu’était alors le gaullisme : « On se réclame de lui parce que le gaullisme a bien été antérieur à lui et pace qu’il lui survit. Le gaullisme c’est lorsque tout paraît perdu et inéluctable. On voit quelqu’un s’élever, refuser la défaite et réagir ».

     

    Depuis, la section RPR puis UMP s’est toujours réuni devant la stèle apposée sur la façade de l’école primaire Marceau pour déposer une gerbe le 9 Novembre et surtout le 18 Juin de chaque année. « C’est la cérémonie du cœur » pour Isabelle Debré, sénateur de Vanves qui déclarait lors d’un 18 Juin voilà deux ans : « Le 18 Juin, une voix s’élevait sur les ondes de la BBC. Le Général de Gaulle appelait la France à dire non…cette voie forte, presque inconnue à l’époque, résonne encore, non seulement dans le cœur de tous les français, mais aussi dans celui de tous ceux qui, dans le monde, disent non à ce qui leur paraît inacceptable, quelles que soient les difficultés à venir. L’histoire de notre peuple est ainsi marquée par des événements qui symbolisent aux yeux de tous, la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ainsi au-delà des querelles partisanes, les français se retrouvent ils souvent réunis autour de symboles puissants, qui portent loin la voix de notre vieux pays…C’est parce qu’il s’exprimait, porteur de ces valeurs propres à notre peuple, refus de se soumettre, courage devant l’adversité, qu’il a été entendu et respecté…Il est donc important que nous nous retrouvions ensemble, avec simplicité et sincérité pour commémorer cet événement. Il est de notre devoir de transmettre à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, les valeurs auxquelles nous devons d’être ici librement, au sein d’une démocratie vivante et généreuse. A nous de leur apprendre qu’on peut toujours refuser l’inacceptable, affronter les difficultés, sacrifier son confort et sa tranquillité quand il s’agit de l’essentiel ».

  • VANVES ET LE GENERAL DE GAULLE : LA VISITE HISTORIQUE

    Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Aujourd’hui, nous revenons sur la visite que le Général de Gaulle faisait à l’hôtel de ville de Vanves le 11 Mars 1951 voilà près de 60 ans à l’orée d’une semaine où seront célébrés les 40 ans de sa disparition

     

    1951 : UN CERTAIN 11 MARS 1951 A VANVES

     

    Il reste un témoignage important et écrit de sa visite à Vanves : Sa signature sur le livre d’or communal « Le Général de Gaulle, libérateur de la France ». Mais aussi les souvenirs de M.Ornix, secrétaire général de mairie à l’époque (Directeur Général des Services aujourd’hui qui racontait cette anecdote : « L’ensemble des membres de la municipalité et du Conseil Municipal était rangé en file pour faire honneur au Général de Gaulle, lequel après s’être penché pour serrer la main de deux conseillers de petite taille – il mesurait 1,90 m – qui me côtoyaient, eu un petit sourire en me saluant. Sans doute parce que nous étions de la même grandeur ».

     

    « Cette visite se situait à quelques semaines des élections générales » racontait Pierre Lefranc, alors Président de l’Institut Charles de Gaulle lorsque l’auteur de ce blog avait recueilli pour Vanves Infos, son témoignage en 1990. A l’époque, il était Secrétaire National aux jeunes et aux étudiants du RPF, et tenait à Vanves ce jour là, une conférence nationale de ses cadres : « Le Général n’arriverait qu’en fin de séance, on ne savait pas très bien à quelle heure, les élus se trouvant réunis le même jour à Levallois. Je devais tenir la salle en haleine. Vers 16H – je parlais depuis une heure – on me fit passer un papier que je lus avec effroi : « tenez encore 40 mn, le Général ne peut pas venir avant ». Facile à écrire ! » racontait il. « Enfin, le Général arriva. Je devais l’accueillir par une bréve allocution, écrite et apprise par cœur. Mon intention était d’attirer l’attention des jeunes sur leur chance de servir une aussi grande cause sous la conduite d’un homme exceptionnel. Les mots choisis pour parler de de Gaulle durent lui paraître pécher par leur caractère un peu trop superlatif car je l’entendis murmurer : »Allons ! allons ! ». Du coup je perdis le fil et restai muet. Une demi-minute passa avant que j’enchaîne sur la fin. Une demi-minute dont je n’ai pas le sentiment qu’il en soit de plus longue et dont je me demande encore comment elle parvint à s’écouler ».

     

    Le Général de Gaulle leur a parlé de ce « grand pays tombé dans l’abîme », de la « vague de médiocrité qui a déferlé sur la France », de « cette neurasthénie (qui) coule un peu partout, même parmi les jeunes »… Avant d’expliquer que c’est une sottise devant la capacité professionnelle et la curiosité d’esprit des français. Et de parler de la France à refaire, à remettre debout, et surtout de tout ce qui se rapporte au social, avant de conclure : « Travaillons pour la cause que nous connaissons qui est celle de la France et par là, celle qu’il y a de plus élevée, de plus vivante, de plus nécessaire dans le monde. Tâchons de ne pas travailler pour nous. Aidez la France ! »

     

    A SUIVRE (Mardi avec les 20 ans de l’inauguration du square Charles de Gaulle)