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pascal gianferi

  • ELECTIONS MUNICIPALES A VANVES : LE MODEM VANVEEN SOUTIENT ANTONIO DOS SANTOS : « Ce n’est pas l’étiquette qui compte mais la qualité de l’homme ! »

    Le Modem de Vanves a décidé de soutenir Antonio Dos Santos, tête de liste PS, ce qui devrait être contesté par Bernard Gauducheau car il devrait se prévaloir du soutien du Modem 92… qui n’existerait pas à entendre Nicole Le Meur Référent et Chef de file du Modem à Vanves, et Bernard Léon, conseillers départementaux Modem tous les deux dans cette interview accordée au Blog Vanves Au Quotidien. C’est une décision mûrement réfléchie qui dépasse les clivages politiques même s’il y a un rapprochement UDI et Modem amorcée par JL Borloo et F.Bayrou en vu des Européennes, parce que l’Europe, c’est dans l’ADN des centristes

    Vanves Au quotidien- Pourquoi avez-vous décidé de vous engager derrière Antonio dos Santos  ?

    Nicole Lemeur et Bernard Léon : « Nous avons travaillé depuis plusieurs mois pour les élections municipales puisque nous avons été approché dés Septembre, en posant comme préalable que nous sommes pour un rassemblement car le Modem ne prendra pas la ville seule. L’intérêt était de voir avec qui nous rassembler pour essayer d’apporter ce que nous ont remonté les vanvéens. Le premier critère, par rapport aux candidats qui s’étaient positionnés et qui nous avaient approché, était celui de la moralisation de la vie politique et du non cumul de mandat – B.Gauducheau est conseiller régional, vice président de GPSO, de Hauts de Seine Habitat, membre du bureau de Paris Métropole… - ne pas renoncer à réhabiliter l’honnêteté en politique  et à élargir le champ, c’est à dire à ne pas rester cantonné dans une opposition droite-gauche.

    Nous souhaitons travailler à un élargissement le plus vaste possible d’abord des hommes car les idées, les principes, les valeurs comptent plus que les hommes et permettent de faire bouger  les choses.Et le ralliement à Pau de 3 élus socialistes à François Bayrou nous conforte dans cette position. Nous avons été marqué comme beaucoup de gens par la position de Jean Paul Delevoye, président du CESE, ex-UMP et ex-ministre de JP Raffarin, qui soutient le candidat PS à Bapaume, la commune où il a été maire en expliquant que « ce n’est pas l’étiquette qui compte mais la qualité de l’homme ». Nous étions dans cette démarche lorsque nous avons dialogué avec nos interlocuteurs.

    VAQ – En phase avec Antonio Dos Santos donc ?

    N.L. et B.L. : « Et nous étions tout à fait en phase avec Antonio Dos Santos en lui parlant de la démarche d’Anticor dont il a signé la charte qui impose de publier toutes les responsabilités du maire comme des membres de l’équipe municipale. Il en restera une trace écrite pendant 6 ans, et il pourra être interpellé par les vanvéens s’il dévie. Nous sommes tous des pragmatiques qui partageront des valeurs de fonds qui sont essentielles au service des habitants.  Nous ne sommes pas face à des apparitchiks et à des politiciens, mais à des gens qui vivent à Vanves depuis longtemps. Et on le voit bien,  pas seulement à Vanves, mais dans plein de communes des Hauts de Seine où les vieux caciques appliquant les vieilles magouilles de la vieille politique, sont en train d’être remis en cause, non pas par des structures mais par des hommes, comme à Puteaux, à Courbevoie, à Asnières, à Levallois…Les français sont dégoûtés de cette politique que l’on subit depuis des dizaines d’années et ont besoin d’une ouverture. Ce sont les hommes libres à l’intérieur de tous les partis qui sont à même de leur offrir cet espoir. Ce n’est pas en étant dans le sillage d’un Santini dans notre circonscription, que l’on peut avoir l’espoir d’une autre politique.  

    VAQ - Quelles sont les questions posées à B.Gauducheau qui n’ont pas obtenues de réponse ?

    N.L. et B.L. : « Il y a déjà un problème de dialogue. Deux de nos jeunes militants à une réunion publique, se sont pris une avoinée alors qu’ils ne disaient rien. Pour pouvoir répondre, il faut commencer par écouter et dialoguer, et apparament, il a un petit souci sur ce plan là. Mais il y a des questions que nous posons depuis longtemps, bien avant ses derniers mois, sur le cumul des mandats comme lors des cantonales lorsque nous lui avons demandé quel mandat il abandonnerait, entre maire et conseiller général, resté sans réponse. Or nous estimons qu’avant de voter, il fait savoir sur quoi la personne va continuer de s’impliquer.

    Mais c’est le cas aussi sur les questions environnementales où nous sommes très impliqués, où il est dans le refus du dialogue. Il a ouvert une démarche d’agenda 21 qui stipule une ouverture au public qu’il n’a pas faîte, se contentant de réunir 25 personnes désignés voilà plusieurs années qui s’étaient inscrites dans un groupe de travail sur l’environnement, rarement consulté, qu’il a réveillé pour ce qu’il voulait faire autour d’un agenda 21. Responsable du développement durable à GPSO, il est venu passer 5 mn sur 6H de réunions préparatoires, ce qui ne m’a pas empêché de lui poser la question sur l’Agenda 21 de l’intercommunalité afin que le travail que nous allons entreprendre, puisse éviter de faire perdre du temps à tout le monde notamment sur la duplication d’actions déjà existante.  Il m’a invité à aller voir le site Internet  de GPSO. Et c’est un exemple parmi d’autres, car il y a la question de l’état des trottoirs…

    VAQ - Beaucoup ne comprennent pas alors de F.Bayrou et JL Borloo se sont rapprochés politiquement notamment vis-à-vis des prochaines échéances européennes,  que vous ayez fait ce choix à Vanves ?

    N.L. et B.L. : « Nous sommes sur le plan local qui n’a rien à voir avec le national. La question pour nous est de savoir avec qui on s’engage pour faire vivre des idées, des propositions afin de changer les pratiques… Il y a un problème de tempo, des historiques, des cultures différentes… avec une volonté assez partagé de se fédérer pour dépasser ses histoires d’étiquettes et de partis, pour essayer de construire des réponses pour les français, qui dépasse l’alternative UDI/Modem. L’idéal est d’aller après plus loin, et qu’enfin des politiques se mettent autour de la table, au-delà des postures politiciennes, pour apporter des solutions,  parce c’est ce qu’attendent les français. Bien évidemment, cela ne veut pas dire que Jean Louis Borloo et François Bayrou sont d’accord sur tout ! Et ils ne le seront pas ! Le premier grand enjeu de cette alternative, ce sont  les européennes. Et nous avons des chromosones identitaires, c'est-à-dire là où c’est le plus clair : fédérer les équipes face au FN. Mais là, pour les élections municipales, nous avons affaire à des équipes locales !

    VAQ - Qui ont le cœur plus ancré au centre gauche notamment à Vanves ?

    N.L. et B.L. : « Ce n’est plus une histoire d’être centre gauche ou centre droit ! Le Modem n’est pas toujours simple à saisir ! La démarche du Modem est depuis le début, est de faire de la politique autrement, ce qui n’est pas encore entré dans les mœurs, et qui  n’est pas facile dans le système électoral qui ne nous aide pas, surtout si vous êtes dans un petit parti. Donc, si vous voulez faire vivre vos idées, vous regardez avec qui, localement, vous pouvez vous entendre pour faire avancer les choses. Du coup, dans certaines villes, le Modem va avec des équipes PS, et dans d’autres avec des équipes UMP ou UDI. Ce qui crée un problème de lisibilité. Mais les français sont en train de dépasser tout cela, car François Bayrou disait déjà en 2007 : « Il y a des bons maires de droite ou de gauche » et «  que le local n’a rien à voir avec le national ! ». Mais voilà, nous sommes dans les Hauts de Seine, pas du tout représentatif de ce qui se passe dans d’autres départements de France. Ainsi dans les Hauts de Seine, l’UDI soutient un maire UMP à Puteaux qui a des gros soucis de moralité politique. A Asnières, une candidate Modem a fédéré des gens de l’UDI qui sont venus la voir spontanément, alors de Rama Yade (UDI) a soutenu son suppléant des législatives qui est sur la liste de Manuel Aeschlimann (UMP° qui a eu affaire à la Justice. Le problème de Vanves est celui de la circonscription où André Santini tire les ficelles sur sa commune et à Vanves, ce qui nous contrarie plutôt.

    VAQ – Comment réagisseriez-vous si le Modem 92 soutenait Bernard Gauducheau comme il s’apprêterait à le faire ?

    N.L. et B.L. : « Le Modem 92 n’existe pas. Ce sera un communiqué bidon, comme l’avait été la prise de parole de certains modems entre les deux tours des élections législatives de 2012, pour soutenir André Santini, alors que la position nationale du Modem était de laisser aux électeurs, leur liberté pour le 2éme tour. Ces gens là, depuis le début, sont contre l’ouverture du Modem dans le 92. Comme  nous sommes  délégués conseillers départementaux Modem 92 nous savons très bien que notre représentation départementale a explosée voilà plusieurs mois justement à la suite de prises de position de certains modem de s’engager en faveur d’André Santini. Depuis, le Modem 92, en tant que structure politique n’existe pas. Il n’y a plus de président, ni de bureau.

    VAQ – Et pourtant un certain Pascal Gianferi se prévaut d’être le représentant du Modem 92

    N.L. et B.L. : «  Il n’a aucune responsabilité Modem  dans les Hauts de Seine et se présente sous des responsabilités qu’il n’a pas tout en étant membre fondateur UDI. Le Modem 92 est sous administration nationale, c’est à dire du siége nationale, parce que lorsque Chantal Brault, président du Modem 92 a démissionné, à quelques mois des élections municipales, Marc Fesneau, Secrétaire National du Modem,  a réunit le Conseil Départemental, et nous nous sommes mis d’accord sur le fait que ce n’était pas le moment de relancer des élections pour désigner nos instances altoséquanaises, car cela créé toujours de la zizanie dans nos équipes. Aucune personne ne peut donc s’exprimer au nom du Modem 92. Et nous sommes  réguliérement en contact Marc Fesneau  avec lequel nous travaillons depuis plusieurs mois sur les municipales dans les Hauts de Seine avec l’ensemble des chefs de file. Avec le lancement de ce projet alternatif concrétisé par cette charte signé fin novembre, les équipes avaient avancé sans pouvoir faire marche arrière,  comme à Vanves,  face à un maire qui ne joue pas l’alternative et part avec son équipe sortante UMP/UDI. Et nous avons continué dans nos contacts pour aboutir à ce soutienà Antonio Dos Santos. Quand au logo du Modem, nous n’en avons pas besoin, et nous l’avons dit à Marc Fesneau qui est parfaitement au courant de ce que l’on fait, et qui ne nous a pas exclu du Modem. Nous ne souhaitons pas entrer dans des tensions qui n’ont pas lieu d’être. Et le maire n’a pas intérêt à se prévaloir du Modem, à se servir du  logo, c'est-à-dire à entrer dans un jeu trouble, car cela correspond bien à l’ancienne manière de faire de la politique, c'est-à-dire créer un rideau de fumée.