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péré robert thirion

  • DEJA 10 ANS, ROBERT THIRION « NOTRE PERE DE VANVES » TIRAIT SA REVERENCE

    La messe sera célébrée ce soir à 18H pour le pére Thirion décédé voilà maintenant 10 ans. Vicaire à la paroisse pendant de nombreuses années, il avait marqué beaucoup de vanvéens, à tel point que certains l’appelaient « notre Père de Vanves ». « Vous êtes un Père pour nous tous, car vous nous apportez espoir et bonheur » avait déclaré Bernard Gauducheau lors des 90 ans de ce prêtre qui avait été fait citoyen d’honneur de la ville de Vanves. Vanves fut sa période Rouge et Or, « or pour les enfants, rouge pour le soleil couchant. C’est la période de la retraite, depuis plus de 16 ans » » confiait il à l’auteur du Blog. Ce qu’appréciaient les vanvéens chez ce prêtre, c’est son humanité qui le conduisait à rendre à l’aise croyants ou non croyants, bouffeurs de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages) que malheureuses (obsèques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme.

    C’était un gamin de Paris, pupille de la Nation  après la mort de son père ancien de 14-18, qui a habité à la limite Nord  de Paris en face des fortifs prés des lignes de chemins de fer portant vers l’Est et le pont de Flandres, et  connu les Octrois, les abattoirs de la Villette, le canal de l’Ourcq, le bassin de la Villette. Etudiant à l’Ecole Normale d’Instituteur (en 1937),  il a connu une vie d’ instituteur quelque peu bousculé à cause de la guerre. Il fait même parti des rares français qui ont entendu l’appel du 18 Juin du Général de Gaulle dans un restaurant où il avait passé la nuit, couché sur le plancher. C’est durant toute cette période de l’occupation que sa vocation a mûrie, avant d’entrer au séminaire de Saint Sulpice à Issy les Moulineaux (1946) et d’être ordonné prêtre un 21 Juin 1961 à la Cathédrale Notre Dame de Paris. 

    Il a vécu une trentaine d’années à Issy Moulineaux, où il a connu tout d’abord sa période Bleu à Saint Etienne, échappant à un poste de préfet dans un collège catholique, mais pas au rôle d’aumonier pour de nombreux groupes de jeunes de cette paroisse, rassemblés au sein des scouts, guides, J.O.C., sans parler des catéchismes, des écoles libres d’Issy. « Tout était bleu, nous nous retrouvions entre jeunes prêtres autour du père Liége et d’autres animateurs du renouveau théologique ou pastoral, entre aumoniers de secteur de la J.O.C, de l’ACO…Nous repensions l’église, indépendamment de vieilles structures que nous supportions plus ou moins bien ». Puis sa période rose à Saint Bruno, de la couleur brique de cette chapelle, sur les hauteurs d’Issy à côté du fort et prés des futurs ZAC Rodin avec ses tours et quartier des Epinettes, côtoyant une population cosmopolite, composée d’italiens, de portugais, d’espagnols, d’armèrniens, les familles des gardes mobiles, des ingénieurs militaires, des infirmières de l’hôpital Percy. « Du presbytère, moderne et confortable, nous avions une vue panoramique sur Paris et nous avons souvent prié, au cours des chemins de croix du vendredi saint dans les rues du quartier en contemplant les lumières de la ville ». Il y vécut Mai 1968 « alors que les gardes mobiles s’affrontaient avec leurs fils, étudiants ».

    A Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, à Malakoff, ce fut sa période Fauve  par rapport aux deux précédentes, « car mes confrères qui prenaient plaisir à s’affronter comme des lions, au cours des réunions d’équipe hebdomadaire étaient, chacun à sa manière, des pasteurs très généreux, et très missionnaires. Mais les coups de grifres étaient fréquents entre eux » racontait il. Elle fut suivie d’une période Verte aux Blagis en 1984 où il est resté 10 ans. « Même si la relève n’apparait pas à l’horizon 2000 on est heureux d’être aujourd’hui prêtre au milieu d’un peuple chrétien qui prend de plus en plus de responsabilité et où, depuis des années, se sont nouées de nombreuses amitiés. Le Vert de l’Espérance n’est pas que conventionnel. Jean XXIII voyait le Concile comme un printemps de l’église, nous sommes toujours à cette saison des recherches, des initiatives, des réflexions, des conversions portées par la prière de tous « les ouvriers de l’Evangile ».

    Un petit rappel de la vie d’un prêtre qui a passé sa retraite à Vanves et dont beaucoup de Vanvéens gardent encore  le souvenir aujourd’hui, avec cette messe qui lui rend hommage

  • NOEL A VANVES

     

    Le Blog Vanves Au Quotidien

     

    vous souhaite

     

    un joyeux Noël

     

    Et vous donne

     

    rendez-vous

     

    au 1er Janvier 2014 

     


    Le Blog Vanves Au Quotidien ne pouvait pas terminer cette année 2013, à l’occasion de Noël, sans rendre hommage à notre Pére de Vanves. Chaque année pour Noël, le pére Robert Thirion envoyait ses « méditations d’un gamin de Paris ». Beaucoup ont reçu alors qu’ils apprenaient sa disparition ce texte qui a été rédigé en 1981, et qui a été distribué à ceux qui ont pu participer à la veillée et à ses obséques. Il expliquait que ce texte lui paraissait bien d’actualités pour ces années que je vis présentement. Je l’écrivais alors que maman terminait ses jours prés de moi à Malakoff. II vous, dira, avec le sourire, les réflexions d’alors qui sont plus concrétes aujourd’hui

     

    « TON OBSCURITE SERA LUMIERE DE MIDI » IS 58-10

     

    Il y aura un matin où il ne sera pas pénible de se réveilller…où le petit café aura l’arôme de toutes les ardeurs des travaux qu’on aurait voulu entreprendre, où tous les visages des fréres rencontrés au comptoir du bistrot seront illuminés d’une joie matinale que rien n’effacera plus.

    Il y aura un matin où, aprésdes nuits interminables sans rien prendre, nous serons pour toujours « pêcheurs d’hommes » à la manière des douze, à la manière des premiers jocistes qui furent matin du concile ; un matin où il y aura toujours du pain sur la planche, où personne ne chômera plus, où personne n’aura plus faim et soif de justice, et tout le monde sera rassasié, puisque ce sra le matin du Royaume qui est déjà là, mais qui n’est pas encore passé de notre temps au matin éternel.

    Il y aura un matin, où le loup habitera avec l’agneau, et le chat avec l’oiseau…où l’homme ne sera plus un loup pour l’homme, où la paix du soir aura commencé le matin. Ce matin là, on sera prêt à donner le manteau après la tunique, à faire deux mille pas avec celui qui nous réquisitionnait pour mille ;

    Un matin où nous aimerions pour toujours ceux que noys aimons…et ceux que nous n’aimons pas assez…les amis et les ennemis.

    Un matin où il n’y aura plus d’ennemis, ni la guerre, « plus de peurs, de cris, ni de tristesse, car le monde ancien aura disparu, et ce sera un monde nouveau »

    Il y aura un matin où tous les espoirs seront permis parce qu’ils seront repris dans l’unique espérance, celle de la croix du petit matin, qui rayonne de l’espérance de la résurrection en plein midi.

    Il y aura le matin de Marie-Madeleine, et de Jean et de Pierre qui courent au tombeau

    « Il y eut un soir et il y eut un matin »…Il n’y auraplus de soir, où plutôt ce matin brillera de toutes les splendeurs du couchant, de toutes les clartés des nuits les plus belles. Il n’y aura plus besoin de la nuit de la foi, ni de la lueur de la petite espérance puisque seule la charité régnera au plein soleil du Jour du Seigneur.

    Il y aura ce matin là…vous y croyez, fréres, avec moi. Aidez-moi, aidons-nous à y croire lorsque nos yeux se fermeront pour s’ouvrir éternellement à un nouveau matin.

     

    Que la nuit de noël soit aussi pour chacune et chacun de vous « lumière de midi », lumière de toujours.

    « Par ta lumière nous voyons la lumiére » psaume 35

     

    Amitiés et priére. R.Thirion

     

  • VANVES TEMOIGNE SUR LE PERE ROBERT THIRION : « Notre pére de Vanves est mort ! »

     

    Parmi tous les témoignages  sollicités, ces derniers jours, par le Blog Vanves Au Quotidien, il apparaît très nettement qu’une grande majorité  de vanvéens  appréciait chez le pére Robert Thirion,  son humanité qui le conduisait à rendre à l’aise croyants ou non croyants, "bouffeurs" de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages, baptêmes) que malheureuses (obsèques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme, même s’ils hésitent à utiliser ce terme. Les témoignages lors de la veillée de ce soir à Saint Remy (20H30) et lors de la messe Mercredi à 10H le montreront une nouvelle fois

    « Il ne faisait pas de différence entre croyants et non croyants. Il allait vers les autres sans jugement. Il ne rentrait pas dans les querelles. Il attirait. Il apaisait tout le monde. C’était un homme de paix. Il avait le souci des personnes. C’était un homme très prés de nous  » témoignent les habitués du petit café de 9H au Relais de Vanvres en parlant d’une « foi ancrée ». « Ils nous appelaient les « saintes femmes ». On pouvait le déranger sans arrêt our porter la communion. Il ne s’énervait jamais. Il fallait le voir vivre. C’était un exemple. Cela suffisait à nous dire : Il faut faire comme cela ! » ajoute Françoise, une paroissienne très active à Saint Remy qui l’avait accompagné  ses derniers jours à la pharmacie et l’avait trouvé  très fatigué.  « Formidable ! Ce sont ses dernières paroles au bout du fil que j’ai entendu de lui et que je retiens lorsque nous avons parlé de l’exhortation du pape François 1er  « l’Evangile dans la joie »  raconte André Desloges. Beaucoup de ses paroissiens sont reconnaissant au pére Vincent d’avoir gardé son bureau et sa chambre lorsqu’il s’était installé dans la maison de retraites du côté de Denfert Rochereau. « Il a été le trait d’union entre les anciens et les nouveaux prêtres » selon l’un d’entre eux.

    Beaucoup ont des anecdotes : Patrick Leguyader qui tenait l’épicerie fine rue Louis Blanc l’accueillait souvent par un « Don Patillo » retentissant lorsqu’il venait chercher des « tuiles ». « Arrête avec tes bétises » lui répondait il en sortant son porte monnaie pour le payer, ce qu’il refusait en lui disant : « Je te les offre. Mais demande à Saint Pierre qu’il me garde une bonne place ». et tous les deux de partir d’un grand rire.  C’est lui qui a marié sa fille Audrey avec Eric Pottier. Il n’aurait pas accepté que ce soit un autre prêtre que lui. D’ailleurs le père Thirion était venu, encore ses dernières semaines, déjeuner aux Platanes : « C’est pas sérieux m’a t-il dit lors de la préparation de mon mariage et qu’il a vu que j’avais écris sur ma main le serment de mariage, de peur d’avoir un trou de mémoire » se souvient Eric . « Il a baptisé mes quatre enfants et avait dû demande une dérogation pour mon dernier, Erwan, car il était déjà la retraite ! ».

    Guy Janvier (PS), conseiller général, se souvient de l’avoir entendu s’exprimer en anglais, au plus étonnement de tous, lors du mariage de la fille de François Praud ex-président du Stade de Vanves avec un américain. « C’était un homme adorable, une personnalité de Vanves, avec une grande humanité. Il avait beaucoup d’humour » témoigne il en se rappelant une anecdote : « Un jour nous étions ensemble, et mon téléphone portable sonne. Il craignait que cela perturbe son pacemaker ». Son médecin, le docteur Monteil parle lui aussi d’un homme « adorable, tolérant, sans sectarisme. L’indulgence était sa qualité première ».

    Beaucoup ont été marqué par des gestes, des attitudes  comme cette façon qu’il avait, pendant une messe ou une cérémonie, de venir s’asseoir parmi les fidéles. « C’était touchant ! Il créait une proximité naturelle qui nous mettait à l’aise » témoigne Bernard Gauducheau (UDI), maire de Vanves. « On était assez complice. Car je le retrouvais souvent lors des messes d’enterrement. Il me demandait : « Tu l’as connu celui là ? Qu’est-ce que tu sais de lui  ». Les paroissiens étaient les membres de sa famille. C’était le patriarche. Ils parlaient de nous comme de ses enfants » ajoute t-il». Il a bluffé Pascal Gengoux et ses proches lors de la messe d'enterrement de son grand père par son sermon, « par sa capacité à accueillir tout le monde dans l’église ». Antonio Dos Santos, tête de liste PS aux Municipales se souvient « qu’il m’a appelé « José » pendant des années. « C’est bien ce que tu fais ! » lorsque j’étais directeur du Rosier Rouge. J’ai préparé avec lui des obsèques d’un proche où il était d’une compassion et d’une écoute hors du commun, avec toujours le mot juste ou bien provocateur ». Isabelle Debré  sénateur UMP se souvient que c’est lui qui a célébré la première communion de Christelle sa fille. « Je lui disais toujours « pardonnez-moi père parce que j’ai beaucoup pêché ». Et il me répondait pas un très grand sourire. C’était la bonté même. Il respirait la sérénité, la paix. J’avais beaucoup d’affection pour cet homme ! ». Josette Sala s’est exclamé « mon père est mort » lorsqu’elle a apprit la nouvelle. Un peu comme la plupart des vanvéens !