Un incident lors du Conseil Général des Hauts de Seine de Vendredi, rapporté par le Parisien est très révélateur des arrières pensées municipales à plus d’un an des élections municipales de Guy Janvier (PS), conseiler général de Vanves : « Vous êtes le baron de la principauté des Hauts de Seine. On vous imagine descendre la Seine sur vote bâteau présentant là, la Cité de la Musique, ici le Musée Albert Kahn…Alors qu’on vous demande de nettoyer les écuries d’Aujias » a-t-il conclu en faisant référence à la condamnation de Charles Pasqua – qu’il exécre – et André Santini – qu’il déteste – à la suite de l’affaire Hamon. « Je croyais que la gauche préférait le débat d’idées aux attaques personnelles. Faible sur le plan politique, détestable sur le plan humain. Pour être maire, il faut aimer les gens » répliqua Patrick Devedjian, président de l'assemblée départementale alors que Guy Janvier l’avait titillé dés le début de son intervention en lui demandant « J’aurais aimé que vous m’appeliez monsieur Le futur maire de Vanves » (comme il l’a fait à propos de Patrice Leclerc qui devrait succéder à Gennevilliers à Jacques Bourgoin). « C’est moins évident pour vous ! » a répondu Patrick Devedjian.
Et il n’est pas loin d’avoir raison. Car si Guy Janvier donne l’impression depuis la nouvelle année de vouloir repartir en tête de liste pour une troisiéme campagne municipale contre Bernard Gauducheau, c’est moins le cas pour ses camarades socialistes qui pensent que « ce serait le combat de trop ! ». Ils ne sont pas les seuls à Vanves. Tout d’abord, il devra se présenter aux suffrages des socialistes vanvéens car ce sont eux qui désignent celui qui défendra les couleurs du PS aux municipales de Mars 2014. Ensuite il devra lever la réticence qu’une grande majorité de ses militants socialistes qui ne sont pas du tout prêt à repartir avec lui, d’autant plus après ce qui s’est passé lors du renouvellement des instances socialistes altoséquanaises avec l’élection du 1er secrétaire fédéral. Il a fait campagne pour Philippe Sarre qui l’a emporté, alors qu’une grande majorité des animateurs de la section PS soutenait Jean André Lasserre qui a été le directeur de la campagne présidentielle de François Hollande dans les Hauts de Seine. Et pour s’assurer de son élection, il a fait voter pour le Maire de colombes en restant présent au bureau de vote pensant tout le scrutin, ce qu’il ne fait jamais habituellement. « Une attitude politicienne détestable » ralaient les « hollandais » vanvéens qui s’en sont expliqués avec lui le soir même du scrutin dans la permanence.
Et la bataille n’est pas terminée. Pour les vœux, tous les vanvéens ont constaté que Guy Janvier (PS), a envoyé sa (propre) carte de vœux avec quelques réflexions: « trois ou quatre choses que j’aimerais vous écrire en ce début d’année 2013 ». Pour lui, le problème numéro 1 c’est l’emploi : « la mobilisation doit être générale » a dit, avec raison, le président de la République. C’est d’abord, une affaire d’entrepreneurs, mais elle concerne tout le monde. Chacun, à son niveau, peut apporter sa pierrre. C’est notamment le cas des collectivités locales. Dans notre département, les Hauts de Seine, et dans chacune de nos communes, pourquoi ne pas fixer un objectif ambitieux de création d’emplois d’avenir à destination de jeunes éloignés du marché du travail ? ». Il revient sur ses services sociaux de proximité délaissés par le Conseil Général et qui sont pourtant de sa responsabilité : « Il manque des travailleurs sociaux dans lescirconscriptions de la vie sociale (CVS), dans les centres de PMI (Protection Naternelle et Infantile), dans les services de l’aide sociale à l’enfance. Or, ces personnes ménent des actions de préventions et accompagnent les allocataires de minma sociaux dans leur recherche de travail, de logement, de garde d’enfants… ».
Ensuite il aborde la question d’un logement digne pour tous : « A Vanves, nous avons un peu plus de 23% de logements sociaux, mais cela ne suffit pas à satisfaire une demande de plus en plus forte, compte tenu à la fis des prix très élevé dans le secteur privé et de la décohabitation (jeunes voulant quitter le fiyer parental, divorces…). Il y a moins d’une soixantaine d’attributions par an pour un peu moins de 1000 demandes. Et Vanves n’est pas un cas particulier ». Et de préconiser que les nouvelles attributions de logements soient l’objet de baux de 3, 6, et 9 ans avec à la fin de chaque période la possibilité pour les locataires qui le peuvent de racheter leur appartement. Il termine sdes vœux sur l’école de la réussite pour chacun en remettant l’éducation et la jeunese au cœur de l’action publique, un des grands chantiers de François Hollande qui tient à cœur à Guy Janvier depuis très longtemps et qui est l’un des raisons de son engagement politique.
De leur côté, les « Hollandais » de Vanves ont sorti « Le 82 », journal des socialistes de Vanves, sous un nouveau format, où Guy Janvier n’est même pas cité (sauf pour sa permance) et ne s’exprime même pas par un éditorial ou une tribune. Par contre Antonio dos Santos, secrétaire de la Section PS de Vanves signe l’éditorial - « pendant toute cette année, nous resterons à votre écoute, disponible pour entendre vos préoccupations ou porter vos suggestions, pour toujours mieux vivre ensemble à Vanves » - Anne-Laure Mondon, présidente du groupe PS signe la rubrique « le coin des élus » consacré à la CPAM de Vanves, Jean-Cyril Le Goff signe bien sûr la rubrique GPSO « une aubaine pour Vanves » , les élus municipaux et le Conseil Général un autre sur le « maintien des services sociaux à Vanves », et Gabriel Attal, chargé des relations avec les élus et et le parment de la ministre Marisol Touraine, revient sur les « travaux à l’Assemblée (Nationale).
Enfin, ils reçoivent Bruno Roux, président du groupe PS à l’Assemblée Nationale pour les vœux du PS de Vanves demain à 20H15 à l’école Maternelle Max Fourestier. Un fidéle d’entre les fidéles de François Hollande où il devrait être beaucoup questions de cumul des mandats, d’autant plus si son collégue du Sénat François Rebsamen rue dans les brancards en demandant un statut à part sur le non-cumul, le patron des députés PS s’inquiéte, car quelques députés pourraient être menacé d’abandonner leur mandat, ce qui provoquerait des élections législatives partielles. Après celle de la 13éme circonscription des Hauts de Seine où Patrick Devedjian a été ré-élu haut la main en pleine bagarre interne à l’UMP, les députés socialistes n’ont pas envie de jouer avec le feu. D’autant plus qu’entre 40 et 60 d’entre eux seraient concernés. De quoi leur faire perdre la majorité à l’Assemblée Nationale.