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cabinet médical raymond marcheron

  • LA DISPARITION A VANVES D’UN DOCTEUR QUI S’ETAIT BEAUCOUP MOBILISE CONTRE LA COVID-19 : XAVIER POTHET

    C’est avec beaucoup d’émotions que de nombreux vanvéens ont appris le décès du docteur Xavier Pothet, et pas seulement ses patients, voilà maintenant quelques jours. Car il avait beaucoup marqué les vanvéens par ses interventions lors de la crise sanitaire du Covid-19 tant dans les médias que lors d’interventions sur les vidéos hebdomadaire du maire, notamment lors du premier confinement.

    Ce médecin généraliste diplômé du CHU Pitié-Salpêtrière, maître de stage des université qui s’était installé en 2004  rue Ernest Laval, avait décidé en 2014 de déplacer et d’agrandir son cabinet afin de proposer les services d’un cabinet de groupe, en créant le centre médical Raymond Marcheron «pour répondre à des objectifs multiples dont un constat alarmant  : l’appauvrissement de la commune en médecins généralistes, le risque d’aggravation par de futurs départs en retraite et la difficulté pour les praticiens de répondre à une demande croissante des patients». A ses yeux, il était par ailleurs « utile et enrichissant pour des professionnels de santé de travailler en étroite collaboration, cette complémentarité étant bénéfique pour les patients. Le partage des charges matérielles de l’exercice professionnel et de la mise aux normes des locaux est également un atout. Enfin, au-delà des intérêts fondamentaux, le plaisir de l’exercice de groupe et le partage d’une expérience commune ont été déterminantes » expliquait il alors dans Vanves Infos (Octobre 2014) 

    Six ans plus tard, la pandémie chamboulait tout, et comme pour tous les médecins, il lui a fallu réorganiser tout son cabinet pour accueillir ses patients. La salle d'attente a été aménagée en fonction des consignes barrières. Il a également instauré des consultations pour les gens présentant des signes pathologiques. Les examens cliniques ont également été réorganisés pour réduire les risques de contamination. Mais Xavier Pothet a pris aussi une autre dimension, en organisant des réunions de prévention, avec d’autres professionnels  : « Le but était d'éviter d'avoir de mauvais gestes, en tout cas éviter de ne pas avoir les bons gestes », expliquait il en  donnant ses conseils : fini les poignées de mains, terminé les bises de bienvenue… etc. Mais aussi en intervenant souvent dans les médias  et auprès du maire de Vanves lors de ses interventions hebdomadaires sur le site internet de la mairie pour donner des conseils de prévention, sur les masques, la vaccinations…se portant volontaire pour administrer le vaccin à ses patients âgés de 50 à 64 ans les plus fragiles, tout en se montrant critique sur la stratégie vaccinale qui n’était pas bonne à ses yeux, concernant les personnes à vacciner en priorité, alors que la France faisait face à un  problème de carence de vaccins. A L’opposé, lorsque le président de la République avait annoncé de nouvelles mesures pour freiner la propagation du coronavirus dans notre pays, avec notamment le confinement, il avait approuvé totalement : « Ce sont des mesures suffisamment fortes pour étaler un petit peu ce pic épidémique et permettre aux personnels hospitaliers d'encaisser l'afflux de patients ».

    Ce médecin généraliste qui a étudié l’hydroxychloroquine du fait de l’intérêt de Didier Raoult s’était aussi intéressé à la personnalité de l’infectiologue, et comme la plupart de ses confrères,  lui reconnait des talents tout en contestant ses méthodes dans le cadre de la Covid-19. «C’est un homme de science qui a véritablement un socle très important. Je crois que c’est un spécialiste des maladies émergentes.  On n’a pas tant que ça en France. Il  a beaucoup d’autorité. Il y a  beaucoup de choses qu’il a découvertes. Il a fait beaucoup de publication. Ça force le respect », reconnaissait le Dr Pothet qui considérait qu’il  fallait permettre aux médecins de prescrire le traitement du Pr Didier Raoult dès les premiers signes d’infection au COVID-19, et non aux derniers stades de la maladie comme l’imposait alors le gouvernement.