Heureusement, Vanves n’est pas encore touché par ce mouvement des Gilets Jaunes qui inquiéte beaucoup le gouvernement à l’avant-veille de nouvelles manifestations de samedi. Mais c’est très limite, car le Lycée Michelet a été atteint par l’agitation lycéenne hier matin, avec manifestation devant l’entrée rue Jullien, intervention de la police, blocage de la circulation aux alentours. Vanves continue de vivre, presque, car dans les conversations, une inquiétude perce, sur les violences annoncées ce samedi, après des débats houleux sur les chaînes d’infos.
Laurent, le patron du salon de coiffure Métamorphoses a organisé mardi soir un pot inaugural pour ses travaux de rénovation, en présence de nombreux personnalités et clients. Le Stade de Vanves a tenu son assemblée générale, hier soir. Une cérémonie au square Verdun, Mercredi matin, a rendu l’hommage vanvéens aux «Morts pour la France» pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, en présence du Maire, de la Municipalité, des anciens combattants
Occasion de rappeler que cette journée nationale a été instituée en reconnaissance des sacrifices consentis pour la France par les militaires et les supplétifs lors de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie entre 1952 et 1962. Cet hommage a ensuite été étendu en 2005 aux rapatriés d’Afrique du Nord, aux personnes disparues et aux victimes civiles. «Pour tous nos compatriotes, l’année 2018 demeurera une référence mémorielle. Les anniversaires du centenaire de la guerre 1914/1918 ont été marqués par de grandioses cérémonies où l’émotion se mêlait à la reconnaissance. Aujourd’hui, en cette journée nationale, la République rend un hommage solennel aux «morts pour la France» pendant les conflits d’Afrique du Nord. Aujourd’hui, nous sommes réunis par le souvenir de leur sacrifice, nous leur devons respect et reconnaissance pour leur engagement et leur combat valeureux en Kabylie, dans l’Ouarsenis, dans les Aurès ou dans d’autres régions tout aussi dangereuses» indiquaient la plupart des associations du Monde Combattant
« La guerre d'Algérie, occupe une place particulière dans notre histoire et notre mémoire collective, une place souvent faite d'incompréhension et de souffrance. Aujourd'hui, nous sommes de nouveau rassemblés pour rendre hommage a ces 25 000 soldats «Morts pour la France» durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie mais aussi aux 200 000 morts et disparus, notamment des civils et militaires victimes des exactions après le 19 mars 1962. Les civils ont été les victimes d’un adversaire qui a massacré aveuglément les hommes, les femmes, les enfants et les vieillards. Les militaires ont agi dans le cadre des directives qu’ils ont reçues du Gouvernement français pour rétablir la paix française en Algérie. La déclaration d’un cessez-le-feu, que le FLN n’a pas ratifié, n’a pas arrêté cette guerre. Des dizaines de milliers de civils et de supplétifs démobilisés ont été massacrés. Leur existence étant menacée, un million d’Algériens européens et nord-africains a dû s’exiler. Ils aimaient la France et ils aimaient cette terre algérienne à laquelle ils avaient, depuis des générations, tant donné : leur travail, leur joie et leur peine, leur vie toute entière » a déclaré à cette occasion Paul Guillaud, président de la section UNC de Vanves/Malakoff. .
« Nous devons réfléchir sur la Patrie que nous chantons dans le dernier couplet de notre hymne national : « Amour sacré de la Patrie, toi qui soutiens nos bras vengeurs ». Cette notion de Patrie se trouve au cœur du drame algérien comme le montre le fait suivant : Après l’indépendance, un commandant de Katiba, devenu préfet de wilaya, a présenté a de jeunes Algériens l’officier qui l’avait pourchassé dans le djebel, avec ses mots : « Cet homme a aimé l’Algérie autant que nous ».L’Algérie était une patrie pour ces deux combattants qui s’affrontaient. Respectons-les toutes les deux ! En forme d’espoir et pour terminer, je citerai Monsieur Falco, SEDAC, le 5 décembre 2009 : « La guerre d'Algérie fut une guerre terrible. Elle a eu ses morts, civils et militaires, dont nous honorons aujourd'hui le souvenir. Elle a eu ses blessés. Elle a causé d'immenses souffrances, chez les Français et chez les Algériens. Elle a laissé, dans notre mémoire nationale, des cicatrices profondes. Aujourd'hui, ce que nous voulons, c'est construire un avenir meilleur, de paix définitive, de compréhension et d'amitié entre les deux peuples. N'oublions pas ce que fut la guerre d'Algérie. Non pas pour raviver les plaies d'un passé douloureux, mais pour construire une mémoire réconciliée, une mémoire sereine, une mémoire apaisée. »