L’association Espaces et Employeurs Solidaires 92 qui intervient à Vanves sur le talus SNCF entre Mac Donald et l’Ilôt du Métro organise une très intéressante recontre sur le théme « les initiatives d’insertion par l’activité économique (IAE) en matière d’emplois aidés » le 9 Mars prochain à 9H sur le site du chantier d’Insertion à Villeneuve l’Etang à Marnes La Coquette sur le domaine de Saint Cloud
C’est un des plus anciens chantiers d’Espaces après celui des berges de Seine, qui avait démarré en 1996, sur un domaine national géré par le centre des Monuments Nationaux (CMN). Il a été le premier chantier d’insertion sur un site du CNM qui fédérer le domaine national de St Cloud et les communes voisines (Vaucresson, Garches, Saint Cloud, Marnes la Coquette). Il est particulièrement innovant puisqu’il a développé depuis 13 ans le travail avec des chevaux de traits (2 percherons depuis deux ans) qui réalisent toute une série de travaux sur les 250 ha du domaine : ramassage des déchets, du bois, retrait des troncs d’arbres dans les sous bois, arrachage des arbustres… « Nous développons depuis 2 ans le fauchage des prairies pour les nourrir en foins provenant du domaine au lieu de l’exporter » indique Yann Fradin, directeur d’Espaces. 14 salariés en insertion travaillent en permanence sur ce chantier, en liaison avec le service des parcs et jardins du domaine de Saint Cloud. Les locaux techniques de ce chantier ont été installé à Villeneuve l’Etang, partie excentré du parc, d’où part le rû de Vaucresson avec l’Etang et les rigoles où Espaces fait un travail de gestion de l’eau soutenu par l’Agence Seine Normandie, et le CG92 qui est en train de récupérer les Etangs de la Marche.
Une coulée écologique est en train de se reconstituer tout comme à Vanves où Espaces poursuit un tel projet grâce à une convention d’objectifs passée avec la ville durant l’été 2009 et qui devrait être renouvelé ses prochains mois mais avec GPSO àqui on été transférés les compétences Espaces Verts. 8 éco-cantonniers interviennent depuis Juillet 2009 pour améliorer l’aspect visuel du site (nettoyage, fauches, tailles des végétaux), entretenir la végétation en gestion différenciée (sélection de la végétation, plantations arbustives…), réaliser de petits aménagements de site (création d’un bac à composte, d’abris pour la faune…). L’objectif est maintenant de réaliser un jardin écologique et pédagogique dans ce secteur.
Mais ce n’est pas que cela car l’insertion par l’activité économique sert à remettre les gens ayant énormément d’expérience (avec des anciens du textile, de chez Renault) ou sans qualification mais qui ont l’énergie pour se requalifier…. dans ces métiers des espaces verts qui recrutent et sont en tension : « On s’est rendu compte qu’il y avait une demande de jardiniers, alors qu’il y a très peu de formation en petite couronne. D’autant plus que l’école (de la CCIP) Tecohma a fermé sa formation espaces verts. Ainsi peu de gens s’y destinent. Alors qu’il y a une demande toujours plus forte des Parcs et Jardins de nos villes comme Paris (qui cherche des postes d’élageurs, de jardiniers). La profession estime qu’il manque entre 20 et 30% de personnels formés et qualifiés » indique Yann Fradin .
78 sociétés et services interviennent dans l’IAE dans les Hauts de Seine, qui représentent une mise à l’emploi de 4035 personnes équivalent temps plein, dans des activités comme les services aux personnes, le nettoyage, le bâtiment, les espaces verts…. « l’IAE est un vecteur qui permet de resocialiser les personnes en ce sens que l’on redonne pied dans le milieu du travail qui est un élément de socialisation dans notre vie. C’est sans doute l’une des sources de gisements de productivité d’emplois qui peut être le plus important compte tenu de la contrainte économique générale que nous connaissons. C’est une piste à explorer de même que l’économie sociale et solidaire (ESS) qui est un vecteur très proche » indique la Préfecture des Hauts de Seine dont l’objectif est de doubler le nombre de poste d’insertion par l’activité économique dans le département (1000 postes actuellement) dans les 2 à 3 ans « pour avoir une offre d’insertion à la hauteur ».
Les clauses sociales qui apparaissent de plus en plus dans les marchés publics depuis 2 ou 3 ans, lancé par le monde HLM dans le cadre des opérations ANRU, ont permis de créer un appel d’air pour les personnes en insertion car le chef d’entreprise recrute directement les personnes ou sous traite une partie du chantier à une entreprise d’insertion ou une régie de quartier. « Ce qui créé une vraie dynamique, avec l’appui des maisons de l’emploi qui ont ce rôle de facilitateur et de collectivités locales importantes comme la Mairie de Paris. C’est quelque part une relocalisation de l’économie qui répond à la baisse relative des subventions, en permettant aux collectivités locales de soutenir fortement l’insertion à travers ses marchés publics »