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ancien éléve du lycée michelet

  • UN ENFANT DE VANVES, PASSIONNE DE LA COURSE AU LARGE, VISE LE VENDEE GLOBE EN 2024

    Le Vendée Globe est revenu sur le devant de l’actualité avec ce sauvatage épique du skipper Kevin Escoffier par Jean Le Cam au large du Cap de Bonne Espérance. Occasion pour  Vanves au Quotidien de vous parler de sa rencontre avec un futur participant au Vendée Globe, ancien éléve du lycée Michelet qui a vécu son enfance à Vanves : Ian Lipinski, fils d’un pére qui a été conseiller municipal d’opposition, vice présent des Universités et de la Recherche de la Région Ile de France qui avait à l’époque fait un paraître un journal "L'Arrosée du matin" et d’une mère qui a été enseignante à l’école Gambetta, est un passionné de la mer et de la voile qui devrait l’amener à participer au Vendée Globe dans 4 ans « J’ai la chance d’être accompagné par le Crédit Mutuel qui me permet d’envisager un tel projet. A voir si ce partenaire peut être intéressé lorsque nous en discuterons» confie-t-il. Pour l’instant il le suit de loin en étant, comme beaucoup de vanvéens, l’un des 540 000 participants au virtual Vendée Globe sur Internet réalisé par une société isséenne. Un site impressionnant et bien fait où vous pouvez voir votre bateau et votre position

    «J’ai commencé à faire de la voile en étant moniteur dans la célèbre école des Glénans, pendant mes années lycéenne et universitaire, en passant 1 à 2 mois par an à encadrer des stages de voiles. A la fin de mes études, j’ai voulu faire une année comme moniteur de voiles , toujours aux Glénans, et j’ai continué ensuite à évoluer dans le milieu de la voile qui me passionnait. J’ai passé beaucoup de temps à travailler comme moniteur, animer des stages de voile». Il  a acquis un bateau de croisière à bord duquel il a  sillonné l’Atlantique Nord avec sa femme. Ces croisières, son expérience de moniteurs, ses rencontres avec des marins de la classe Mini ont finis de le convaincre que sa vie s’écrira sur l’océan « J’ai eu, ensuite, la chance de découvrir la course au large en étant invité à participer à une course en double, et petit à petit je me suis intéressé à  la course, comme préparateur de bâteau de course, sur la partie technique et préparation, jusqu’à pouvoir en 2012 de participer à une mini transat et d’acquérir un petit bateau d’occasion de la class mini (un Pogo 2 du chantier Structure). et petit à petit je me suis reconverti comme coureur au large »

    Il faut savoir que pour  la course au large, il existe quatre catégories de bateau en équipage ou en solitaire : les mini 6,50 qui est la 1ére catégorie la plus accessible, en terme de budget, puis la Catégorie des Figaro propre à cette épreuve, puis celle de la Class 40 dans laquelle il est en ce moment (monocoque de 12,90 m),  ensuite la class 60 qui sont des bateaux de 60 pieds qui font le Vendré Globe. «J’ai tout d’abord  couru dans la mini 6,50, c’est-à-dire des bateaux de 6,50 m qui font la mini transat en solitaire, pendant 10 ans», avec des expériences malheureuses - pour sa première Mini Transat en 2013 (traversée de l’Atlantique en solo à bord de monocoque de 6.50 m et sans moyen de communication), il chavire au large du Portugal dans des conditions dantesques. Contraint d’abandonner son bateau, il est secouru par un cargo – ou plus heureuses avec sa victoire dans la Transgascogne, première de toute une série où il reste invaincu depuis 15 courses ! Du jamais vu sur la classe Mini avec un palmarès d’exception, une performance que personne d’autre que lui n’a réalisé par le passé. Salué par ses pairs, Ian Lipînski ne tarde pas à faire savoir qu’il voit désormais plus grand.

    «J’ai eu la chance de rencontrer le Crédit Mutuel et de pouvoir réaliser ce projet de faire la Route du Rhum sur des bateaux plus gros, dans la catégorie 40 pieds, ce qui permet de s’inscrire dans de telles courses comme  la transat Jacques Vabre.  Et l’année dernière, en 2019, avec ce bateau que nous avons construit et dessiné, j’ai gagné la transat Jacques Vabre en double » avec des souvenirs mémorables sur lesquels il reste discret : Un  record des 24 heures en Class40 (415,86 milles, 17,3 nœuds de moyenne) lui permettant  de creuser l’écart jusqu’au pot au noir. Un moment fort pour lui : « C’était mon premier franchissement de la zone de convergence intertropicale. J’ai été très impressionné par les premières images, les photos satellites. Sur ton écran, tu vois apparaître des masses rouges de 200 milles de long qui signifient que les nuages sont très denses… et interminables. J’avais l’impression d’entrer dans une zone de folie ! Au final, ce fut un amoncellement de grains.  La victoire m’a fait du bien, parce qu’elle est venue saluer des prises de risques assumées par David Raison, mon partenaire et moi. Ce fut une belle récompense pour tout le monde ».

    Occasion de lui poser 3 questions

  • TROIS QUESTIONS AU SKIPPER DE VANVES SUR LE VENDEE GLOBE

    Vanves Au Quotidien-  Allez-vous un jour ou l’autre, réaliser ce rêve de participer au Vendée Globe ?

    Ian Lipinski : «Cela m’attire beaucoup. C’est le graal dans un parcours comme le mien. Et c’est mon objectif. Ce n’est pas donné à tout le monde, parce qu’il faut réussir à réunir le budget suffisant et nécessaire, pour pouvoir avoir un bateau…. Mon objectif premier est de pouvoir continuer de cette passion de la course, dans lequel je m’épanouis, et le top effectivement, c’est participer à un Vendée Globe !

    VAQ - Comment faut-il s’y prendre et s’y préparer ?

    I.L. : « C’est une aventure incroyable de se préparer à la course la plus longue, en solitaire, sur une durée de 3 mois,. Un challenge phénoménal ! Et sur des bateaux les plus techniques, fantastiques, qui vont très vite, pourvus de foils, qui leur permettent de voler au dessus de l’eau à un certain moment, et très exigeant. car ils sont beaucoup plus durs, plus violents, plus fragiles face à des OFNI,  des animaux marins, des containers, des caisses en plastiques. C’est la roulette russe. Il faut arriver à les détecter pour prévenir le skipper à temps. Il y a toute une partie technologie avec des moyens de communication qui n’existait pa sau tout début.  Mais contrairement à ce que l’on pense, c’est extrêmement difficile de passer 3 mois en mer, malgré les moyens de communications, car on reste tout seul sur un bateau, et  que ce soit techniquement, physiquement ou même mentalement, cela reste extrêmement dur.

    VAQ -Est-ce la raison pour laquelle, vous dites que le côté psychologique du Vendée Globe est vraiment plus important que sur les autres courses.

    I.L. : « Cest plus important pace que c’est plus long, c’est plus loin. En navigation en solitaire, il faut essayer de maintenir un moral stable, notamment pace qu’on est tout seul, en déficit de sommeil, que la fatigue est là  et le moral très fluctuant, avec des imprévus, de la casse, des mauvaises options stratégiques. Cela fait partie du métier à apprendre à gérer ses humeurs, pour rester positif et continuer à doner le meilleur. C’est un paramètre très important dans la course au large ! »