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71e section unc

  • UN 11 NOVEMBRE SOBRE ET SANS PUBLIC A VANVES

    En raison de la crise sanitaire, des consignes gouvernementales et préfectorales, la commémoration du 11 novembre se déroulera aujourd’hui à huis clos. Le public et nos anciens combattants sont invités à rester chez eux afin de respecter les mesures sanitaires et lutter contre les risques et la propagation du virus.

    Cette date anniversaire de l'Armistice de 1918 est traditionnellement marquée par une série de cérémonies rendant hommage aux soldats de la Grande Guerre auprès des quelques 30 000 monuments aux morts édifiés dans les villes et villages français, dont bien sûr à Vanves, le monument aux Morts de la rue René Sahors le long du mur du cimétière où généralement débutent les cérémonies dans le carré militaire, avec des prières oecuméniques, l’appel des soldats OPEX tués dans l’année malheureusement après celle des nombreuses victimes vanvéens de 14-18 durant les célébrations du centenaire de la Premiére Guerre Mondiale suivi d’un «Mort pour la France», et l’hommage rendu aux soldats russes enterrés dans ce carré militaire par la communauté orthodoxe de Vanves avec ses prêtres. Rien de tel ajourd’hui, à 11H alors que le président de la République déposera une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe dont on fête le centenaire de l’inhumation, «en présence d'un nombre très restreint d'autorités civiles et militaires ». A L’heure précises à laquelle les combats ont été suspendus en 1918, les cloches sonneront dans tous les villages et villes  françaises, et le maire de Vanves avec le président de l’UNC, le maire adjoint chargé des anciens combattants, le commissaire de police,  déposera devant le monumentaux morts une gerbe. Ils auront auparavant déposé une gerbe devant le monument aux de 1870 pour les 150 ans de ce conflit célébré cette année, dans le cimetière communal

    Pour beaucoup d’anciens combattants tant de l’UNC que la FNACA à Vanves et ailleurs, ce 11 novembre «sans anciens combattants» est une véritable « déchirure », après un 8 Mai semblable et bientôt un 5 Décembre similaire. Occasion de rappeler que « ces associations ont été créées dès l’origine pour permettre à ceux qui ont vécu la même expérience traumatique du feu d’échanger» et «soutenur les plus démunis et nécéssiteux ». Les cérémonies des 11 Novembre de l’après 1ére guerre mondiale n’avaient rien à voir avec celles de notre époque, marquées par une ferveur inégalée, avec cortèges ouverts par les pupilles de la Nation, dépôts de gerbes au cimetière, devant le monument aux morts inauguré en 1924 alors le long de l’avenue Antoine Fratacci. L’UNC à l’époque qui était la seule association d’anciens combattant, rassemblait plus de 500 adhérents et organisait de multiples manifestations, kermesse notamment dans le parc du lycée Michelet, soirée cinématographique, bal du Muguet, élection de la Madelon de l’année parmi les jeunes filles vanvéennes, des excursions, notamment à Compiégne bien sûr ou l’ancien front d’Arras… Mais en ce jour du 11 Novembre, si la matinée était consacrée aux hommages, l’après-midi et la soirée était plus festive dans la grande salle des fêtes de la mairie, avec banquet et bal. Les responsables de l’UNC de Vanves de l’époque, considéraient que « si le 11 Novembre devait être considéré comme une fête du Deuil, mais qu’elle devait être célébrée comme le jour de l’armistice» 

  • VANVES RAVIVE LA FLAMME DE LA NATION AVEC PAUL GUILLAUD COMMISAIRE DU COMITE DE LA FLAMME

    La section UNC de Vanves Malakoff a eu l'honneur de raviver la Flamme sous l'Arc de Triomphe hier soir à 18H30 en présence de Paul Guillaud son président mais aussi commissaire du comité de la Flamme, avec 3 maires adjoints, MF Goloutbzoff, F.Djian, X.Lemaire,   et d’une grande école de Marseille ( ALUMINI)

    Cette pieuse et simple cérémonie  a lieu tous les soirs à cette heure sous l’Arc de triomphe « pour évoquer le souvenir constant que nous devons garder de ceux qui donnèrent sans compter leur sang pour la France », avec plus ou moins d’ampleur, selon les jours, les anniversaires, devant cette tombe du soldat inconnu, mort pour la France pendant la guerre 1914-18, représentant de tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur depuis. Ainsi, depuis le 11 novembre 1923, date à laquelle André Maginot, ministre de la guerre alluma pour la première fois la Flamme sous l’arc de triomphe, chaque soir au cours d’une cérémonie simple et émouvante, une association d’anciens combattants vient refaire le geste symbolique, volonté de mémoire en hommage aux soldats morts pour la France.

    Le culte du Soldat Inconnu est perpétré par une union d’association « La Flamme sous l’Arc de triomphe »créée dés 1923 qui fédère plus de 700 associations d’anciens combattants qui  assurent cette cérémonie 365 jours sur 365 et un Comité de la Flamme. Il comprend une cinquantaine de commissaires en services considérés comme les « sentinelles de l’invisible » et sont des « serviteurs anonymes », tous bénévoles, ainsi que des commissaires honoraires. Parmi eux, des généraux de l’armée française. Ils veillent chaque jour sur l’organisation des cérémonies et accueillent les délégations françaises et étrangères. «Nous sommes des facilitateurs. Nous devons faire en sorte que, dans le respect du cérémonial et du protocole, les autorités et les présidents d’associations, ainsi que l’ensemble des personnes qui participent, se sentent cornaqués, gentiment dans une communion de respect et de recueillement, mais avec le solennité nécessaire» explique Paul Guillaud, officier de réserve, président de l’UNC Vanves, et  commissaire à la Flamme depuis 2005 en faisant remarquer que jusqu’à encore récemment « les postes de commissaires, étaient encore pratiquement réservés aux anciens combattants ou anciens militaires » et désormais ouverts à tous les citoyens volontaires, après une période de formation en tant qu’aspirant.

    « J’ai souhaité intégré ce groupe, car il est nécessaire que les actes de mémoire perdurent. Le tombeau du Soldat Inconnu, est un lieu privilégié, rassemblant sous la voute, le souvenir des sacrifices de tous nos morts depuis le premier conflit mondial, jusqu’à nos morts pour la France ou en service en OPEX, et désormais malheureusement en OPINT sur le territoire national ». D’ailleurs cette Flamme du Soldat Inconnu est désormais la « Flamme de la Nation » à l’initiative du général Combette, ancien président de la Flamme (de 1999 à 2009) qui la voulait moderne et tournée vers l’avenir et la Jeunesse, cette modification ayant été officialisé dans les nouveaux statuts de la  « Flamme de la Nation ». «Elle représente tous les morts pour la France. Car les Morts pour la France ne sont pas des morts comme les autres. Leur mort concerne bien entendu leur famille charnelle à quelle ils ont fait si cruellement défaut. Mais au-delà de cette cellule humaine, elle concerne la communauté nationale toute entière et si leur souvenir ne restait pas vivant, alors ils seraient vraiment morts ! » explique t-il

    Cette cérémonie du ravivage, selon un protocole immuable est comme « une piéce de théâtre qui se renouvelle tous les soirs avec des acteurs différents » faisait remarquer le général Combette, avec ces commissaires chargés de l’accueil, de l’organisation et du bon déroulement  en liaison avec les services de police, éventuellement les services du protocole, français ou étrangers.  Sa sécurisation, depuis les attentats est assurée par des unités militaires assurant la mission « Sentinelle » et des unités de la sécurisation de la préfecture de police de Paris.  Pour les sonneries réglementaires, au minimum un tambour et un clairon sont présent, provenant, à tour de rôle, des musiques de la Garde Républicaine, de la gendarmerie mobile, des gardiens de la paix ou  de la BSPP, voire d’autres musiques militaires ou harmonies locales. Pour des circonstances plus exceptionnelles, lors de la présence d’un chef d’Etat ou d’anniversaires des associations d’anciens combattants une musique complète peut être présente.

    Le cérémonial immuable fut conçu par Jacques Péricard, ancien combattant et père de l’ex-député maire de Saint Germain en Laye, célèbre chroniqueur Radio-TV, quelque peu modifié au fil du temps, avec depuis l’arrivée du Général Dary à la tête du Comité de la Flamme, un texte lu en début de cérémonie pour rappeler l’historique et le sens de ce ravivage. « A chaque cérémonie, je ressens la même émotion lors du ravivage proprement dit ou durant la minute de silence et la Marseillaise chantée en force sous l’Arche. Cette cérémonie, journalière, s’est tenue chaque soir, au crépuscule, lors de l’occupation allemande, et c’est un honneur d’y participer aujourd’hui, plus de 90 ans après sa création » confie Paul Guillaud  qui considère « qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire. Le monde combattant évolue, les témoins des conflits anciens disparaissent, de nouveaux conflits émergents, mais il ne faut pas que nos enfants oublient, et il faudra qu’ils transmettent ce souvenir à leurs enfants. Se souvenir, ce n’est pas seulement l’affaire des anciens combattants, mais aussi et surtout celle de la jeunesse. C’est à elle de forger le monde en y associant le passé qu’elle a à connaitre, et l’avenir qu’elle a, à construire. Ainsi, dans le souvenir et l’hommage à nos morts, la participation au ravivage doit être pour tous les jeunes, une ouverture vers leur citoyenneté, pour la préservation de la paix et un avenir de fraternité ».