Beaucoup de questions sur la suite des événements, mais peu sur la façon dont cette éléction s’est passée. C’est finalement le bilan du débat qu’ont eu mardi soir à l’école Larmeroux les militants de la section UMP sous l’œil de la caméra de journalistes de Canal+ qui consacreront un reportage dans l’émission « Dimanche + » diffusé à 14H20 Dimanche prochain. Dirigeants et militants UMP vanvéens sont conscients qu’ils constituent une grande famille en acceptant les défauts et les qualités de chacun, même si quelquefois c’est dur, pour préserver l’unité de leur parti, en tous les cas à Vanves
« Pourquoi JF Copé est resté Secrétaire Général ? Pourquoi s’est il auto-proclamé alors qu’il n’avait pas encore les résultats ? » demande un militant. « Alors qu’il y avait un grand enthousiasme des militants ! Beaucoup ont été déçu, au point de déchirer leur carte » ajoute un autre. « Nous avons eu quelques retours de cartes » reconnaissait Isabelle Debré qui dit avoir reçu aussi des adhésions. Beaucoup ont été choqué par l’attitude des deux protagonistes, à tel point qu’aux yeux de certains, « ils se sont décrédibilisés ! ». Pour quelques uns « il y a place pour une nouvelle génération. Qu’ils se retirent. Entre l’homme providentiel et une nouvelle génération, le parti peut se permettre d’en sauter une (génération) ! »… « et éviter des mots blessants ». D’autres militants « ne comprennent pas ce que Fillon reproche à Copé. A part l’organisation ! Qu’est-ce qu’il y a d’autres derrière le rideau ? » - « Rien de caché » selon Isabelle Debré qui a ajouté: « Je ressens bien les rivalités. Mais quel temps perdu pour combattre la politique de F.Hollande ». Une autre militante a été choqué par « le bourrage des urnes dans certains régions » et a rappelé que « JF Copé s’était défoncé pour Sarkozy pendant la campagne présidentielle »
« On revient de loin ! C’est la première fois que l’on vote dans notre parti. C’est un rodage ! On s’est pris les pieds dans le panier. C’est la démocratie qui gagne. On est en équipe et dans une grande famille à Vanves, en restant unis » ont indiqué plusieurs militants. « On paie la non application des statuts de l’UMP ! C’est bien d’avoir un président avec une philosophie de partis éclatés. Mais tout le monde s’est assis dessus. Le sarkozyste que je suis a son idée sur son candidat à soutenir lors de la primaire. Permettons à NKM, à Bruno Lemaire de se présenter. A Vanves, on a choisi l’unité. On a d’autres objectifs, municipales, cantonales… » a expliqué Maxime Gagliardi. « En tous les cas, on n’est pas divisé entre nous, et moins que dans les instances supérieures. On attend un chef, car ils n’ont pas été à la hauteur » a reconnu un militant à la fin des débats.
Mais un premier temps, ils s’étaient posés beaucoup de questions sur le devenir de l’UMP. « On vit un vrai feuilleton. Je ne saurais dire les erreurs des uns et des autres : JF Copé n’aurait pas dû rester Secrétaire Général. Et F.Fillon n’aurait pas dû l’accepter.. Je suis favorable à la décision de revoter, car aucun n’a la légitimité d’assurer la présidence » a reconnu Isabelle Débré en ouvrant les débats qui ont abordé plusieurs thémes : les conditions et l’organisation du vote « inadmissibles » – « des gens sont venus, mais n’ont pas voté vu la file et le temps d’attente ! »… « Trois vote ont créé une confusion »… - les résultats « divers et variés » – « les ennuis sont nés de la précipitation ! »… « Il y a eu des erreurs mais pas de malversation ! »… « l’oubli des résultats de 3 Fédérations a tout décridibilisé » - le parti - « On vient d’apprendre à nos dépens que l’on ne passe pas d’un parti Bonapartiste à une démocratie foutoir sans dégats. Surtout lorsqu’on était habitué à avoir un personnage incontestable à notre tête. Il n’y avait pas de problème. Mais là, on a deux adjudants chefs qui se sont pris pour Bonaparte. C’est pire que le PS »... « Ce qui nous arrive est une bonne chose pour imposer la démocratie chez nous »… « c’est finalement Nicolas Sarkozy qui a gagné. Les adjudants chefs lui ont ouvert un boulevard. Le Général en retraite est parti à Shanghaï. Il est revenu et leur a dit ce qu’ils doivent faire » a presque conclu un militant, ce qui lui a valu une réplique d’Isabelle debré : « C’est toi qui dit cela ! Mais on ne sait pas ce qui s’est passé. Il n’y a pas de président légitime ».