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ville de vanves - Page 649

  • LE « 13 », LA CITE JARDIN DE VANVES, LABEL « PATRIMOINE D’INTERET REGIONAL»

    Toujours dans le cadre  des journées européennes du patrimoine 2018, Vanves met  en avant plusieurs sites : C’est lecas de la cité Payret Dortail dit « Le 13 » fait parti des 30 premiers sites franciliens labellisés patrimoine d’intérêt régional, comme d’ailleurs de nombreux cités jardins de la Région dont notamment Suresnes. Derrière la façade rouge donnant sur la rue de Châtilon, si vous franchissez le portail du 13, pendant ce week-end des journées du patrimoine, vous découvrirez de petits immeubles de quatre étages accueillent près de 150 logements et 27 ateliers d’artistes, avec son petit jardin au fond vers la voie SNCF 

    Cette cité Payret Dortail est le résultat d’un débat qui a secoué durant de longues années la ville dirigée alors par Frédéric Pic et qui a vu la création  - mais éphémére – d’un Office Municipal d’Habitation entre 1930 et 1938.  Le Conseil Municipal s’était préoccupé entre 1921 et 1923 de constituer un « office Municipal d’Habitation à Bon Marché » (HBM). On ne parlait pas encore d’HLM. Mais voilà, il aurait fallu doter cet organisme de crédits importants. Or la commune se trouvait dans l’impossibilité de constituer les ressources nécessaires. Les effets de la Grande Guerre se faisaient encore sentir. Et puis nos élus s’en méfiaient faisant état des déboires vécues par des villes qui en avaient créés. 

    Il n’empêche que la municipalité cherchait à édifier un immeuble destiné aux personnes menacées d’expulsion ou habitant les propriétés frappées d’expulsion pour des causes diverses.  Ce n’est pas qu’après la construction de cette cité de 135 logements – la municipalité en avait souhaité 400 – que le Conseil Municipal s’est décidé le 8 Mai 1930 à créer l’Office Municipal d’HBM avalisé par l’Etat le 12 Juilllet 1931. Cet office avait pour mission de construire 40 logements sociaux rue Sadi Carnot. Des terrains furent acquis, des crédits d’Etat furent sollicités puis « sabrés » selon F.Pic « en raison de sa situation financière » et « parce qu’il considérait que la situation du logement à Vanves ne nécessitait pas la construction d’HBM ». Il faut rappeler qu’à cette époque la Ville de Paris avec son Office HBM de la Seine construisait dans la zone dite des « fortifications » toute une série de cité HBM. Du coup, F.Pic prit la décision de dissoudre le 29 Mai 1938 cet office municipal.

    Cet ensemble architectural fut réalisé par l’architecte Maurice Payret-Dortail qui travailla en collaboration avec l’Office public des Habitations à bon marché de la Seine pour lequel il assurera la construction de plusieurs cités jardins. Il a la particularité de réunir des logements sous forme d’immeubles collectifs et de pavillons, dont 27 ateliers d’artistes bénéficiant pour la plupart d’un logement attenant localisé dans la cité. Outre ses qualités architecturales, cette cité témoigne de presque 100 ans d'aventure du logement social dans les Hauts-de-Seine, marqués par un vécu collectif d'une grande richesse.

    Rénovée il y a une dizaine d’années cette cité d’exception a toujours été un atout patrimonial de la ville dont l’histoire a été contée par l’un de ses habitants, René Sedes,  dans « Ceux du 13 – L’histoire d’une cité HLM à Vanves». Il a raconté surtout que cette cité a été une cité expérimentale au niveau architecturale et une expérience intéressante de vie collective dans ses premières années avec le foyer des locataires, un ciné club, des spectacles artistiques…qu’essaie de faire renaître actuellement une amicale des locataires qui organise différentes activités. « Il y a un vrai art de vivre dans ce quartier ! » assurait au journal Le Parisien qui lui consacrait un  article, Sylvie, qui habite ici depuis 30 ans. « C’est interdit aux voitures donc très calme, il y a en rez-de-chaussée les ateliers d’artistes. On se connaît bien. ». Seul ombre au tableau, ces jeunes qui traînent, qui dealent  entre cette cité et la rue de Châtillon et dont a été victime le gardien

  • VANVES DEVRAIT BENEFICIER DU PLAN B DE LA RATP SUR LA LIGNE 13

    Les vanvéens qui fréquentent la ligne 13 devraient découvrir un dépliant que la RATP distribue ces jours-ci, qui résument les solutions alternatives et les nouveaux services mis en place pour lutter contre sa saturation dans l’attente du prolongement de la ligne 14 au nord

    C’est la 3ème ligne de métro la plus fréquentée d’Ile de France avec 650 000 voyageurs quotidiens qui doit absorber une augmentation continue du trafic (plus de 3% par rapport à 2017).  Cette ligne de 24 km avec deux branches au nord particulièrement denses, voit circuler en heure de pointe, 52 trains en même temps, avec 45 mn d’intervalle entre chacun. La ligne est saturé au Nord à partir de la station Miromesnil, l’installation de la cité Judiciaire à la porte d’Asniéres, de la Région à Mairie de Saint Ouen ne devant rien arranger, le sud n’étant pas (encore saturé). Le rapport est de 60%dans le Nord et 40% dans le sud des 650 000 voyageurs quotidiens. 

    Conscients des difficultés rencontrées par ses voyageurs, la RATP mène un vaste plan d’investissements pour la moderniser : Mise en place du système OURAGAN pleinement opérationnel depuis 2017, un pilotage automatique, en présence d’un conducteur dans la cabine, qui a permis de réduire les intervalles entre les trains, celui-ci pouvant reprendre la main, et veillant surtout au bon déroulement des accès au train dans les stations.  La mise en service d’un retournement automatique des trains au terminus de Châtillon en 2008. La modernisation du Poste de Commandement Centralisé  qui s’est installé à Malakoff en 2007 où une cinquantaine d’agents de maîtrise gèrent la circulation et la régulation des trains, leurs manœuvres aux terminus,  la sonorisation et l’information des voyageurs,  les incidents et les accidents etc… L’installation de portes palières entre les stations Montparnasse et place Clichy en  2012. «Grâce à toutes ces mesures, nous avons amélioré la régularité des trains de 7 points, passant de 90 à 97%  entre 2010 et 2018 !» constatait la pdg de la RATP, hier matin, en visitant ce PCC  avec Valérie Pécresse qui constatait malgré tout que « le ressenti des voyageurs reste souvent négatif, notamment en heure de pointe ». 

    C’est pourquoi, lors de leur de leur visite au poste de commandement de cette ligne, elles ont annoncé un plan B, résumé dans ce tryptique distribué aux voyageurs :La principale est de proposer une information plus précise  qui met en avant des itinéraires alternatifs et de substitution (Bus notamment avec le renfort de la ligne 358 qui dessert le TGI de Paris,  RER C, Ligne L…) en cas d’affluence, avec information voyageurs via le Chatbot Messenger RATP, refonte des messages sonores et visuels à partir du nouveau poste de commandement des stations. D’autres concernent l’améliorer le confort des voyageurs avec le retrait de 10% des strapontins dans les rames pour faciliter les montées/descentes dans les trains, éviter que des voyageurs restent assis en cas de forte affluence, source de conflit, sachant que le taux de remplissage est de116%,  plus d’agents de propreté en heure creuse, le renforcement de la présence dans les stations très fréquentées et sur les quais pour gérer les flux aux heures de pointe et conseiller les voyageurs dans leurs déplacements.

  • MARINA TVETEAVA CELEBREE A VANVES : LE TRAGIQUE DESTIN D’UNE INSOUMISE

    A l’occasion des journées européennes du patrimoine 2018, Vanves met  en avant plusieurs sites sur lesquels reviendra le Blog cette semaine, comme des personnalités qui sont passés à Vanves : Ce fut le cas de Marina Tsetaeva (1892-1941). Occasion de rappeler le court séjour d’une grande poétesse russe dans notre commune entre les deux guerres, de 1934 à 1938 : « Nous demeurions dans une magnifique maison de pierre qui a deux cent ans. C’est presque une ruine. Mais j’espére qu’elle durera encore le temps qu’il faudra, un endroit magnifique, une rue plantée de magnifique marroniers. J’ai une chambre magnifique, deux fenêtres et dans l’une d’entre elles, un énorme marronier à présent jaune comme un éternel soleil. C’est ma plus grande joie » écrivait elle à une amie de Prague depuis ce 65 de la rue Jean Baptiste Potin  qui longeait alors le long mur d’enceinte de la maison de santé d docteur Falret. Elle y a consacré un poéme « La Maison » en 1935 que reproduit un petit livre rappelant ce séjour vanvéen « La Maison de Vanves » avec des poéme sinédits présentés et traduits par Véronique Lossky, entrecoupés de commentaires sur sa vie en exil, les lumières et les ombres des années parisiennes     

    « On la disait infréquentable, infidèle en amour comme en amitié, d’une noirceur colérique, d’humeur toujours mélancolique. Elle-même se définissait comme une frondeuse. Elle fut sans doute tout cela, et peut être pire. Mais elle était aussi la Tsvetaeva, un des plus grands écrivains russes de l’entre deux guerres, aux côtés de Pasternak dont elle fut l’intime, Mandelstam et Alkmatova. Comme eux, elle aura connu l’exil contraint, les désillusions et les persécutons d’un régime de fer et de sang »écrivait l’un des spécialistes de cette poétesse du siécle d’argent de la culture russe (début du XIXéme siécle), Thierry Clermont. En arrivant à Paris puis à Vanves, cette fille du fondateur du Musée des Beaux Arts de Moscou (Musée Pouchkine)  avait déjà publié deux recueils de poémes au moment de la Révolution d’Octobre. Elle avait frappé à la porte de la NRF, écrit à Gide et à Anna de Noailles dont elle avait en russe un roman. Elle vivait alors de subsides, de traductions, et grâce à l’aide de quelques amis, avec ses deux enfants. « Durant cette période, elle délaisse la poésie au profit de la prose, s’échinant avec brio, à poétiser son quotidien dans une incessante quête spirituelle » explique Thierry Clermont. Ce séjour parisien et vanvéen fut d’ailleurs une de ses périodes les plus prolifique, écrivant à Vanves « La Chanteuse » et « La Maison » où elle décrit le marronier  

    Mais voilà, son mari qui avait rejoint les rangs de l’armée blanche a viré de bord et pris le parti des bolcheviques où il grimpe dans les échelons en animant le réseau parisien du BKVD (futur KGB),  Marina Tsetaeva passa alors du statut d’indésirable à paria pour la communauté russe, surtout après l‘assassinat d’un opposant, s’entêtant à être ni blanche, ni rouge, mais à jouer les insoumises. Elle le rejoindra à Moscou en 1939, reléguée dans la lointaine Tatarie où elle se suicida un jour d’été 1941, à bout de forces.

    Selon son compatriote, l’ex-dissident Joseph Brodsky, la voix de Marina résonnait de quelque chose d’inconnu et d’effrayant pour l’oreille russe : l’inadmissibilité du monde. Il est d’ailleurs étonnant de savoir que Soljenitsyne lui a rendu hommage, dans un lieu qu’ont beaucoup fréquenté les vanvéens d’un certain âge lorsqu’ils allaient en colonie de vacances : Saint Gilles Croix de Vie. Il avait inauguré en Septembre 1993 une stéle, prés des dûnes, dédiée à Marina Tsetaeva qui avait séjournée en 1926 là après son arrivée en France : « Je suis heureuse d’être en Vendée, qui a donné jadis un si magnifique élan de liberté » écrivait elle le 9 Mai 1926