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gare du fort d’issyvanvesclamart - Page 9

  • LA PHOTO DU JOUR A VANVES : LA FETE DU KM1 ET DE L’ARBRE RELAIS

    Plus de 5000 franciliens ont participé au lancement des travaux de génie civil de la gare du Grand Paris Express Fort d’Issy/Vanves//Clamart samedi dernier et à lafête KM1. L’un des temps forts s’est déroulé en fin d’après midi, rue du Clos Montholon sous une immense chaise bleu, face au tunnel SNCF qui deviendra la maison du chantier avec un petit belvédérepour avoir un point de vue sur les travaux.  Thierry Boutonniera transmis les 4  arbres, un pour chaque ville, un Paulownia Tomentosa, à un de ses habitants : A Vanves, il s’agit d’Alexis Gastauer (à gauche sur la photo avec l’artiste à droite à genou)  qui  était venu avec ses enfants et va l’installer surson balcon très bien orienté : « Pascal Vertanessian me l’a proposé. J’ai accepté car je suis concerné par ce projet en tant que directeur mobilité de GPSO. Et surtout pour mes enfants qui, lorsqu’ils passeront dans quelques années sur le parvis de cette gare, pourront dire qu’il a été hébergé chez eux ». Pour ce Vanvéen, le rapport de l’homme à l’arbre est très important

  • GARE DU FORT D’ISSY/VANVES/CLAMART (Suite) : Un arbre témoin en pépinière chez l’habitant pour un « appel d’air »

    « L’architecte Jacques Ferrier – que les vanvéens connaissent pour avoir conçu le siége d’Hachette Livre -  qui a écrit la charte pour l’ensemble des gares remis aux architectes, avait proposé pour qu’il y ait un lien résiduel de l’ensemble de ce réseau, une sorte d’image mentale et d’identité de ce réseau » indique Jérôme Sans co-directeur artistique et culturel de la Société du Grand Paris (SGP) qui a montée la fête KM1 qui se déroule aupourd’hui à Vanves, Clamart, Issy lesmoulinaux et Malakoff. D’où ce projet « appel d’air » qui est une œuvre pérenne, vivante et durable, créé pour le Grand Paris Express et développée sur 6 ans durant le chantier par l’artiste Thierry Boutonnier. Appel d’Air propose ainsi une représentation singulière du Grand Paris  à travers ses habitants et leurs attachements aux arbres et à la palette végétale des parvis des gares imaginé par les architectes J.Ferrier et P.Marchetti.  

    « L’œuvre consiste en l’implantation d’arbres sur les zones traversées afin d’expérimenter avec vitalité et sensibilité le maillage humain existant entremêlant l’art à l’écologie par le prisme d’une sculpture sociale, véritable appel d’air pour la capitale à l’échelle du territoire » explique t-il en indiquant que  « Le choix des architectes  s’est porté sur un arbre, un Paulownia Tomentosa,  afin qu'il soit planté devant chacune des gares comme l’arbre repère, particulier par sa couleur, sa forme et le système ophaltique qu’il développe ». Un artiste des écosystémes, Thierry Boutonnier s’est emparé de ce projet, en  dialogue avec Jacques Ferrier, et a voulu le faire passer de « l’arbre repère » à « l’arbre témoin ». Dans chaque ville desservi par une gare, comme Clamart, Issy, Malakoff et Vanves, un réseau d’habitants est invité à parrainer et entretenir un arbre au sein de leur foyer. Il va vivre un moment, en pépinière, chez ces habitants, qui vont les entretenir dans leurs jardins, espaces verts collectifs,  une année  puis le transmettre à d’autres habitants « tuteurs », le temps que cet arbre se développe jusqu’à atteindre 2 m. Là, il sera mis en pépinière pour se développer encore jusqu’à 5 m et être planté sur le parvis devant la gare. 

    « Ses arbres vont créer une sorte de réseau social de l’arbre d’une ville à une autre, d’un habitant à un autre, en créant toute une histoire,  une mémoire qui se construira. Car on a oublié dans l’espace urbain, que chacun des arbres, autrefois avait une signification, une histoire. Aujourd’hui, lorsqu’on les regarde, on les voit uniquement comme un élément écologique. Mais dans le passé, dans les villages, tous les arbres avaient une histoire. Ce sera l’élément liant sur l’ensemble du réseau » indique t-il en expliquant que durant cette mise en pépinière chez l’habitant, « l’artiste et son équipe récolteront leurs témoignages et leurs souffles pour composer un « Air du Grand Paris » intime et collectif. Ce souffle sera préservé dans une ampoule de verre qui sera par la suite greffée sur le tronc de l’arbre, symbole de l’interdépendance des hommes et de leur milieu de vie ».

    Ce 4 Juin 2016 Thierry Boutonnier transmettra les 4 premiers arbres à 18H au niveau de l’ex-tunnel  piétonnier côté rue du Clos Montholon 4 habitants, un pour chaque ville, un Paulownia Tomentosa, un arbre originaire d’Asie qui se retrouve souvent dans les terrains en friche, supportant la pollution. Sur le site du chantier, une installation durable accompagnera les arbres sous la forme de grands panneaux, supports de 4 portraits photographiques des premiers tuteurs, réalisés par l’artiste.

  • GARE DU FORT D’ISSY/VANVES/CLAMART (Suite) : La maison d’Alice source d’inspiration du chantier

    « En rentrant dans une des maisons de la rue du Clos Monthlon – la dernière qui sera détruite, tout au bord des voies ferrées et du chantier avant le début des travaux de génie civil ses prochains jours   -  une équipe d’artistes dénommée SUPERPLEX a découvert sur un des murs, un dessin d’une petite fille de 6 ans, représentant un lapin, et ils ont cherché à retrouver cette famille dont la fille s’appelait Alice. Ainsi d’un coup, l’histoire a commencé à s’écrire autour d’Alice, pour passer d’une réalité à une autre, d’un moment à l’autre, d’une histoire à une autre… » explique Jérome Sans co-organisateur de cette fête du KM1 en tant que co-directeur de la direction artistique et culturelle de la SGP (Société du Grand Paris) avec José Manuel Goncalvés qui ont tous les deux organisé une ou deux fois chacun, les Nuits Blanches de Paris.

    Ainsi ce trio d’artistes Danois dénommé «SURPERPLEXE » est connu pour ses interventions dans les villes pour recréer des liens  là où n’y en avait pas,  afin que la population puisse se réapproprier cet endroit. D’autant plus que ce premier site a été finalement victime de cette voie ferrée qui lui rend bien des services par ailleurs, parce qu’il a divisé un territoire en deux – on en sait quelque chose à Vanves depuis 1883 -  qui n’était relié que par un tunnel condamné depuis plus d’un an. Leur travail sur « le temps des chantiers » sera de lier et de relier l’ensemble de ce territoire à travers un imaginaire commun. Et leur histoire sera articulée autour d’un fait à la fois simple et historique. « Ils se sont rendus compte que la construction du métro parisien correspond quasiment à l’écriture du livre « d’Alice au pays des Merveilles » : entrer dans un trou, passer d’une histoire à une autre, de l’autre coté du miroir » explique en ajoutant : « En venant sur le terrain, ils ont commencé à récolter des éléments de céramiques, des meubles comme un guéridon, une rampe d’escaliers, collectant ainsi des traces de vie pour en faire un théâtre, le futur lien sur lequel pourrait s’inscrire cette gare » explique t-il .

    Ses artistes vont accompagner les temps forts du chantier, avec par exemple, un nouveau tunnel, et bientôt une passerelle. Ils se sont rendu compte qu’en entrant dans la maison d’Alice, ils ont retrouvés quasiment  un sol avec des carrelages  qui ressemblent à celui qu’Alice découvre quand elle tombe dans le trou. Ce motif va venir orner l’ensemble de ce tunnel, et notamment  son sol,  qui reliera ces deux villes de chaque côté de la gare, puis la passerelle qui reliera les deux villes avec le quai central de la gare SNCF. De même le lapin qu’Alice avait dessiné sur le mur avant de quitter sa maison se glissera aux quatre coins des villes comme un guide traçant le chemin jusqu’à la gare.  On  retrouvera ce motif de manière récurrente comme un système d’orientation dans l’espace environnant de la gare. D’ailleurs SUPERLEX qui a retrouvé avec cette jeune fille qui sera adolescente à la fin du chantier, gardera contact avec elle : « Nous lui demanderons alors où elle souhaiterait voyager et quel souvenir incroyable, elle voudrait ramener de la destination choisie. Ce souvenir sera installé dans cette nouvelle gare…Espérons qu’elle ne désigne pas les Grandes Pyramides d’Egypte » souhaite ce trio d’artiste

    Mais ce n’est pas tout, car leur travail s’est développé autour de cette histoire en reprenant le mobilier urbain et en le mettant à différentes échelles, plus petites, plus grandes, en posant une chaise qui va regarder, pendant le temps du chantier, sa construction. Cette chaise qui aura 10 m de haut, sera un peu ce passage vers le futur. Et elle deviendra un pavillon à l’automne dans lequel les habitants pourront venir dialoguer avec les artistes, les ingénieurs, avec un belvedére pour regarder d’en haut la gare et ses alentours. « Les riverains  auront un point de vue que l’on a rarement sur un chantier ». La transformation de ce chantier sera visible à travers de grandes serrures comme dans Alice au pays des Merveilles, à différentes échelles, pour voir ce qui se passe dedans, à travers aussi un œil kaliédoscopique, un œil loupe qui va agrandir les éléments, ou les rétrécir. Tout un jeu d’appareil visuel sera développé dans ces différentes serrures dans les palissades qui vont ceinturer le chantier, comme un jeu de lecture. A suivre…..