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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 31

  • L’UNC DE VANVES SOUS L’ARC DE TRIOMPHE POUR LE RAVIVAGE DE LA FLAMME SACREE

    La section UNC de Vanves présidera ce soir à 18H30 la cérémonie du ravivage de la flamme qui a lieu tous les soirs à cette heure sous l’Arc de triomphe, avec Paul Guillaud son président, quelques élus et représentants du monde combattant vanvéen. Rappelons que cette section a participé pour la première fois à cette cérémonie le 28 Novembre 1924, quelques mois après sa création le 24 Mai 1924. Frédéric Pic, maire de Vanves à l’époque avait tenu à accompagner ses anciens combattants pour cette « pieuse et simple manifestation » qui permet « d’évoquer le souvenir constant que nous devons garder de ceux qui donnèrent sans compter leur sang pour la France » expliquait il.

    La délégation défilera et déposera une gerbe, avec les drapeaux dont celui de la Flamme. Un membre du Comité de la Flamme transmettra au président de la section,  le glaive en l’invitant à faire le geste du ravivage, et le feu sacré triplera alors de volume. Une minute de silence sera alors respecté, et la Marseillaise sera chantée, ce qui est nouveau, puis  toute la délégation vanvéenne  ira signer le livre d’or qui conserve la trace de tous ceux qui viennent rendre un hommage particulier au soldat inconnu.  

    Ainsi, depuis le 11 Novembre 1923, date à laquelle André Maginot, ministre de la guerre alluma pour la première fois la Flamme sous l’arc de triomphe, chaque soir au cours d’une cérémonie simple et émouvante, une association d’anciens combattants vient refaire le geste symbolique, volonté de mémoire en hommage aux soldats morts pour la France. L’idée est due à un journaliste ancien combattant, Gabriel Boissy : « Je voudrais que l’on voit sur cette tombe quasi abandonnée, quasi oubliée, brûler une flamme vivante ». Après l’aval des autorités de l’époque, le projet fut rapidement mis au point, un ferronnier Edgar Brandt réalisa un dispositif selon les plans de l’architecte Favier qui fut placé à la tête du tombeau : Ainsi la flamme surgit de la gueule d’un canon braqué vers le ciel, encastré au centre d’une sorte de rosage représentant un bouclier renversé dont la surface ciselée est constituée par des épées formant étoile. Le Ravivage conçu par Jacques Péricard, ancien combattant, est une véritable prouesse car il nécessite à une heure fixe la présence d’une délégation d’anciens combattants. Le culte du Soldat Inconnu est perpétré par une association « La Flamme sous l’Arc de triomphe ».

    Ainsi, depuis 1923, la Flamme ne s’est jamais éteinte et a toujours été ravivée, et pour cela,  des hommes ont risqué leur vie aux moments les plus sombres de notre histoire. Et même nos ennemis d’alors  l’ont respecté : Ainsi un certain 14 Juin 1940, alors qu’un immense drapeau à croix gammée était hissé au sommet de l’Arc, les officiers allemands feront preuve de correction et d’attitude respectueuse. Et lorsqu’un petit groupe d’anciens combattants ira accomplir le geste pieux, une trentaine d’allemands présent, rendront hommage à leur vainqueur de 1918. Et ce rite continuera sans discontinué durant cette période jusqu’à la Libération de Paris en Août 1944, les 22, 23, 24 Août, notamment où ce sera au risque de leur vie que les anciens combattants iront accomplir le geste sacré. Mais jamais ce fief de la Patrie n’a été souillé, sauf le 7 Mai 1968 par des étudiants arborant des drapeaux rouges et noirs. Aujourd’hui encore, certains citoyens, très patriotes, viennent régulièrement, assister à ce ravivage de la Flamme : « Je me recueille tous les soirs devant le Soldat Inconnu, qui est un symbole de paix » témoignait l’un d’entre eux encore récemment.

  • AG DE L’UNC VANVES : DES PROJETS AVEC BIENTOT UN CONGRES DEPARTEMENTAL (EN 2018) ET DES MEDAILLES

    L’assemblée Générale de la 71éme section de l’UNC Vanves/Malakoff s’est déroulée pour la 93éme fois dans la grande salle des fêtes de l’hôtel de Ville dimanche dernier,  en présence du maire (Bernard Gauducheau), de la sénateur-vice président du Sénat (Isabelle  Debré), de la maire adjoint chargé des anciens combattants ( Marie Françoise Goloubtzoff), du président de l'UNC 92 (Antoine Orsatti). Son déroulement est immuable  avec un bilan des activités de cette section de l’UNC  présidée depuis maintenant 10 ans par Paul Guillaud et qui rassemble une trentaine de membres, un historique axé sur le conflit 14-18 à cause du centenaire, avec toujours un chapître vanvéen. Depuis maintenant quelques temps, c’est l’occasion d’un appel à la vigilance dont les événements de l’année 2016  confirment la nécessité, d’un hommage aux OPEX tombés aux combats dans les théâtres d’opérations extérieures de l’armée française avec la première pierre d’un monument dédié à ses soldats tombés au combat le 23 Mars prochain au parc Citroen, cette section UNC ayant assuré par deux fois en 2016, la présence sur le pont Alexandre III pour des militaires tombés au Mali, d’un rappel des actions solidarité de l’UNC… relatés généralement sur son site Internet et une page Facebook. Mais le grand projet de cette section qui va l’occuper durant toute une année, est l’organisation de l’assemblée générale de l’UNC 92 à Vanves au printemps 2018, lors d’une année centenaire de la création de  l’UNC et de l’armistice. 

    Antoine Orsatti, président de l’UNC 92 et Isabelle Debré ont rendu hommage à Lisiane Tellier qui a présidée pendant de longues années l’UNC 92 et créé l’association Mémoire du Mont Valérien qui a beaucoup œuvré pour le travail de mémoire auprès des jeunes qu’elle associait aux cérémonies notamment celle qui suivait le 11 Novembre. Isabelle Debré qui a été très sensible à son action, tient à ce que, à chaque fois qu’elle préside et participe à une cérémonie patriotique à ce qu’un ou plusieurs enfants l’accompagnent lors d’un dépôt de gerbes « afin qu’ils puissent comprendre d’où ils viennent. Ils doivent connaître le sacrifice de leurs ainés pour qu’ils puissent vivre dans un pays libre ! » 

    Enfin, Claude Boivin a reçu la médaille de porte drapeau, André Cordier et Jean Louis Bourlon la médaille d’Argent de l’UNC, Paul Philippart Jean François Telliez, Claude Boivin et Michel Judde la médaille de Bronze de l’UNC. Bernard Gauducheau a tenu rendre hommage à ce dernier qui vient de quitter la présidence du CLAP (Comité Local des Associations Patriotiques)  qu’il a assuré entre 2007 et 2016, avec un double souci, comme il l’a expliqué  : Rassembler le monde combattant, notamment l’UNC et la FNACA qui sont les deux principales associations vanvéennes, et sensibiliser les jeunes au travail de mémoire avec une belle réussite puisque la CM2 de l’école Larmeroux a reçu le 14 Janvier un prix pour son travail sur la bataille de Verdun.

    Le maire lui a remit la médaille d’or de la ville en rappelant ses états de service : Michel Judde a effectué toute sa carrière militaire dans les transmissions, officier analyste, expert en renseignement technique, chef de secton à la direction centrale des transmissions de l’armée de terre. Il a terminé sa carrière en 1991 auprés de  l’Etat Major de la Division « Daguet » pendant la guerre du Golfe, avant d’intégrer CSF Thomson  comme support de l’activité sécurité des systémes d’informations où il a travaillé notamment sur le développement et la commercialisation de produits « sécurité gouvernementaux ». Il préside d’ailleurs l’association des anciens combattants –Services de Renseignements de France et des pays alliés, et l est trésorier général de la Fondation de la France libre. 

  • VANVES REND HOMMAGE AUX 100 000 MORTS D’AFRIQUE DU NORD

    Une Cérémonie commémorative toute simple a marquée, hier,  à Vanves  la journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie au square des Combattants d’Afrique du Nord et des Territoires d’Outre-Mer (av.de Verdun, « car un décret du 26 septembre 2003, puis la loi du 23 février 2005 ont fait du 5 Décembre la journée nationale du souvenir et du recueillement pour les victimes de la guerre d'Algérie et des conflits du Maroc et de Tunisie » comme l’a indiqué Paul Guillaud, président de la 71éme section de l’UNC Vanves-Malakoff devant le Maire et des représentants de la Municipalité.

     « Nous nous retrouvons afin de perpétuer cet acte de mémoire et de respect à l'égard de tous nos camarades qui ont accompli leur devoir de citoyen et  sont morts pour la France quelque part en Afrique du Nord de 1952à 1962. 28 500 sont tombés durant ces10  années et plus de 600 après le 19 mars 62,  65 000 ont été blessés. Et nous déplorons  de nombreux prisonniers du FLN, a jamais disparus. Après une longue concertation, et suite  au débat ancien autour du 19 Mars du  et  du 16 octobre (date anniversaire de l'inhumation du soldat inconnu de la guerre d'Algérie à la nécropole de Notre-Dame de Lorette ), la date du 5 Décembre était donc une date qui devait pouvoir rassembler le plus grand nombre. En effet, en toute honnêteté, aucune date précise ne marque officiellement la fin des actes de guerre en Algérie, malgré l’accord de cessez le feu signé le 18 mars1962,  ni sa date d’effet théorique  le 19 mars à 12 heures,  ni même l’indépendance proclamée le  5 juillet 1962. Et ce, malgré l’article 2 de l’accord de cessez le feu : « Les deux parties s’engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle » a-t-il rappelé.

    « C'est d'ailleurs là tout le sens de notre commémoration du 5 Décembre,  un hommage solennel aux victimes des atrocités commises en Algérie avant et après les « accords » d'Evian du 19 mars 1962, mais également hommage à tous les hommes tombés dans les combats du Maroc et de la Tunisie. La loi du 23 février 2005 précise que soient associés à cet hommage du 5 Décembre  « les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes disparues, en particulier les très nombreux harkis et supplétifs et populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d'Evian ». Rappelons que nos combattants, soldats d'active, réservistes, soldats du contingent et rappelés, ont accompli leur devoir, sur ordre du gouvernement de la France et dans le cadre de ses institutions ! Pratiquement toutes les familles de France ont été touchées par cette terrible guerre, qui a longtemps refusé cette appellation » a-t-il ajouté.

    Près de mille drapeaux se sont retrouvés, hier soir à  sous l'Arc de triomphe pour un hommage vibrant auquel ont participé quelques vanvéens, véritable démonstration nationale du monde combattants à l’appel du cercle de défense des combattants d’AFN, avec l’UNC, la Fédération Nationale des Prisonniers de Guerre-AFN, la Fédération Nationale de la ligne Maginot, ASAF (Association de Soutien à l’armée Française… .qui voulaient démontrer aussi « qu’il y aura toujours des français pour relever le drapeau ». 1000 drapeaux symbolisant les 100 000 morts pour la France (25 000 soldats français et 75 000 harkis) tombés en Afrique du Nord et en souvenir des 8 porte-drapeaux de l’association des anciens combattants de Mostaganem qui se succédèrent entre 1954 et 1961 et qui furent assassinés par le FLN pour leur loyauté et leur fidélité à la France et à leurs camarades Anciens combattants. « En reconnaissant, le 25 septembre dernier, le massacre dont les « harkis » ont été les victimes, le président de la République a implicitement désigné la date du 19 mars 1962 comme signal du début de ce massacre, confirmant donc le rejet de cette date par tous ceux qui ont combattu aux côtés des Harkis » constataient ces associations dans un communiqué annonçant ce rassemblement. Et il fut impressionnant après la cérémonie du Quai Branly où les cinq présidents de ces grandes associations avaient déposé ensemble un cousin avec cette banderole tout à fait neutre « Les Anciens Combattants d’AFN ».