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  • VISITE MINISTERIELLE A VANVES

     

     

    MICHEL BARNIER REND VISITE AU PANIER  DE VANVES

     

    Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, est en cet fin d’après-midi à 18H30 à Vanves, dans le parking de la paroisse Saint François,  pour rendre visite à l’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), Le Panier de Vanves,  pour présenter son plan d’action sur le développement des circuits courts.

    Dans le prolongement des Assises de l’agriculture et du Grenelle de l’environnement, le ministre a réuni un groupe de travail dont l’objectif a été  de dresser l’état des lieux et de formuler des propositions pour développer ces modes de commercialisation des produits agricoles qui récréent du lien entre les consommateurs et les agriculteurs. Ce plan, pour lequel aucun montant n'a été précisé, veut faciliter une meilleure connaissance et organisation des circuits courts, une formation aux agriculteurs qui souhaitent commercialiser en direct leur production et une aide à ceux qui s'installent en circuits courts. Il "s'intègre dans la politique de l'offre alimentaire sûre, diversifiée et durable" du gouvernement, avec pour objectif de promouvoir un mode de commercialisation privilégiant la vente directe du producteur au consommateur

     

     

  • VANVES HANTE PAR SON PLATEAU

    RETOUR SUR UNE OPERATION

    TRAUMATISANTE

     

    « Si l’on devait reconstruire un quartier aujourd’hui, ce ne serait pas de la même façon » expliquait Bernard Gauducheau, jeudi dernier à propos du Plateau dont beaucoup de vieux vanvéens ont encore un souvenir traumatisant. Ce qui est l’occasion de revenir sur l’histoire de cette opération qui s’est étalée sur prés d’un quart de siécle.

     

    A l’origine, le Plateau était constitué de plusieurs carrières, notamment à l’emplacement du palais Sud (Hall 7) du parc des expositions, d’où le nom de la rue du Moulin (de pierre) le long de la Résidence des Célibataires et de l’Hôtel Mercure. Leur exploitation cessa au début du XXéme siècle à un moment où l’urbanisation de ce quartier a commencé à se développer, surtout entre les deux guerres (14-18 et 39-45) notamment grâce à l’ouverture des rues V.Hugo et S.Carnot (en 1880) qui reliaient Vanves aux portes de Paris (Plaisance et Brançion). La construction de petits pavillons se développa autour de ces deux voies principales et de nombreuses rues (privées) pavés, avec quelques maisons à étages et des industries. C’est d’ailleurs une population ouvrière et travailleuse qui a habité ce quartier

     

    En 1960, le Plateau comptait 1097 logements, qui abritaient prés de 1 105 familles,  dont plus des deux tiers (650) ne possédaient pas de sanitaires, et certains n’avaient pas de raccordement aux égoûts, ni d’eau courante, ni de gaz (250). Les rues étaient étroites, mal pavées et les carrefours inadaptés et dangereux. C’est pourquoi René Plazanet, maire de l’époque décidait le 16 Septembre 1960 d’entreprendre une rénovation afin « d’éviter les dangers de la spéculation immobilière » en créant en 1963, une SEM, la SEMICLE pour la diriger. Mais c’est André Roche (1965-1980) qui fut la cheville ouvrière de cette vaste opération et a décidé que la ville piloterait cette rénovation « pour ne pas remplir les pôches des promoteurs » et « ne pas créer un nouveau Sarcelles » ou même « un quartier résidentiel de luxe ». Il a fallu prés de 10 ans de négociations, de réunions, de projets et contre projets, d’enquête publique réalisée en 1968,  pour que les premiers travaux d’aménagements commencent sur une zone de 14,5 ha. Il a fallu 10 autres années pour exproprier – 500 petits propriétaires dont 20 seulement allérent jusqu’au tribunal -  indemniser, démolir, reconstruire.

     

    Cette rénovation fut menée en deux tranches afin de pouvoir très vite commencer les aménagements et permettre des opérations tiroirs pour reloger les habitants expropriés. C’est pourquoi la première ZAC à l’Est  (2,9 ha) fut consacrée aux logements (700 dont la moitié sociaux) et réalisée entre 1972 et 1978,  et la seconde  (11,6 ha) plus au centre, réalisée entre 1976 et 1984, plus dense et plus massif  autour de la rue J.Jaurés, la place des Provinces et la voie piétonne intérieure,  avec l’ensemble des équipements dont 24 000 m2 de bureaux, le groupe scolaire Max Fourestier et la créche, Champion et la galerie commerçante, l’hôtel Mercure et la résidence des célibataires.

     

    Plus de 2000 logements furent construits au total  dont plus de la moitié sociaux où s’installérent prés de 3500 nouveaux vanvéens dont beaucoup de jeunes couples. Cette opération n’a pas été de tout repos car elle a subit les effets de la crise économique et immoblière des années 70 et 80. Ce qui a entraîné d’importants retards de commercialisation et un net alourdissement des charges : « Si cette rénovation a démarrée à un moment où il y a avait une forte de demande de logements et de bureaux, avec des taux d’intérêt raisonnable, elle s’est terminée à une époque où les tendances s’étaient inversées : augmentation des taux d’intérêt (+12%), stabilisation des prix du foncier, rareté des acheteurs » expliquait Gérard Orillard, maire entre 1980 et 1991,  à la fin de l’opération.  

     

    A tel point que son équipe municipale a dû supporter une opération devenue déficitaire, en s’en tirant sans trop de mal, grâce à des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la FNAPU. Et en triplant le nombre de métres carrés de bureaux tout en diminuant les équiopements publics selon les Verts qui ont consacré un numéro spécial de l’Arrosée du Matin (Automne 2003) sur le Plateau. Elle n’en a pas moins cherché à améliorer le cadre de vie de ce quartier très et trop urbain en réglant des problèmes de réception TV, de sécurité, de bruit etc… tout comme les équipes qui ont suivies… et dont leur chef de file ont assuré les vanvéens qu’ils ne recommenceraient jamais une telle opération dont l’embléme reste, malgré tout,  ces papillons dessinés par l’artiste Calka sur le mur d’un parking le long de la rue Vicat et immortalisé par Doisneau.

  • VANVES DEFEND SES PAVILLONS

    DES MAISONS DE VILLES AUX VILLAS

     

    UNE RICHESSE ARCHITECTURALE MECONNUE

     

    A l’occasion de ce week-end pascal et des vacances scolaires, Vanves Au Quotidien prend le temps de revenir sur l’actualité vanvéenne passée, et notamment le débat sur le PLU qui a été l’occasion de parler des pavillons. Les maisons individuelles représentent 7% du  parc de logements vanvéens et occupent plusieurs quartiers de Vanves : Le Clos Montholon et le Stade de Vanves, La gare et le long du chemin de fer, entre le Plateau et le Cimetière, entre Le Plateau, le Lycée Michelet et le Parc des expositions. Avec  deux grandes particularités : Les Maisons de Ville et les Villas

     

    Le quartier proche du Lycée Michelet et du parc des expositions est très caractéristique des « Maisons de ville » qui ont inspiré de nombreux projets d’architectes au moment de la construction des villes nouvelles en Ile de France, en s’inspirant d’exemples anglo-saxons. Mais dans le cas de Vanves, il semblerait qu’à l’origine, leur création ait répondu plus à un souci de rentabilité financière immédiate qu’à des préoccupations urbanistiques précises. Une enquête de la DDE des Hauts de Seine en 1982 avait déjà montré la satisfaction de ses habitants de vivre dans ce quartier, malgré la proximité du parc des expositions et ses nuisances, et le souci unanime de pouvoir s’y maintenir. Leur opinion n’a pas changé.  

    Cette zone pavillonnaire qui a commencé à être construite entre les deux guerres (1914-18 et 1939-45) comporte plusieurs caractéristiques : les pavillons n’excédent pas deux niveaux, et la majorité de ces bâtiments à deux niveaux est situé en exposition Sud (côté n° impairs). La presque totalité des ces bâtiments ont une profondeur de terrain de 17,50 m constant côté n°impairs et entre 15 et 25 m côté pairs, et ils sont  tous mitoyen en limite séparative. La grande majorité des parcelles n’excéde pas les 200 m2  de surfaces – 73,80% sont comprises entre 100 et 150 m2 – avec une largeur comprise entre 4,25 et 10 m (50% se situant à 6,50 m). La plupart disposent de jardinets qui donnent sur des rues qui ont toutes une largeur de 10 m. La plupart des façades sont en briques ou enduit clair et pierres meulières, avec l’existence de marquise au porche d’entrée, en fer forgé, des fenêtres dessinées dans des cadres molurés, quelquefois avec des perrons.

     

    Vanves est aussi caractérisé par ses « villas » qui sont un autre mode de groupement de l’habitat individuel. « Cette forme urbaine, fréquente à Paris et dans sa banlieue proche, exprime, comme le pavillonnaire en bande, la recherche d’une rentabilisation optima du sol urbain , mais à la différence de celui-ci, elle propose, en tournant résolument le dos à la rue, un mode de vie beaucoup plus intime, familial, beaucoup plus rural pourrait on même dire, en réintroduisant au cœur même de la ville des « petits morceaux de campagne » explique un spécialiste qui s’est intéressé à la fragilité de tels ensembles pavillonnaires « qui, en raison de la valeur du sol sur lequel ils se maintiennent, de leur sous-équipement et de leur vétusté, ont souvent été l’objet d’importantes rénovations immobilières. Mais par ailleurs, ils présentent une certaine solidité dans la mesure où s’est développée depuis quelques années, une tendance de plus en plus manifeste vers un retour à des formes d’habitat individuel ». Les villas sont nombreuses à Vanves : Arcueil, Colsenet,  Dupont, Eugénie,  Franco-Russe, de la Gare, Jeanne, Juliette de Wills, Léger, des Matrais,  du Lycée, du Progrés,  Quincy avec l’impasse du Clos Montholon. Là, la surface des parcelles évolue de 60 à 300 m2, avec des pavillons généralement de standing, exemplaire des constructions de la fin du XIXéme ou du début du XXéme siécles, avec 2 niveaux ou plus quelquefois, isolés ou adossés sysmétriquement ou par groupe  de 2 aux limites séparatives, en briques,  enduit et une dominante de pierre meulière.

    La Villa Dupont (1898) est caractérisée par l’implantation de ses neuf pavillons dont deux doubles en arc de cercle.  Quatre sont en meulière, cinq en brique locale. La Villa Juliette de Vills se distingue par une architecture de type modulaire où chaque bâtiment est le symétrique de son voisin aux limites séparatives joignant l’alignement. Villa d’Arcueil, les parcelles sont disposé en bande de part et d’autre de la voie  avec des bâtiments qui peuvent s’assimiler à des cubes plus ou moins modelés et regroupés 2 par 2, à l’architecture simple sans floriture. La Villa Jeanne est composé de villas construit sur le même modèle, avec des caractéristiques architecturales particulières : existence de marquise, garde-corps en fer forgé, fenêtre en  arc plein cintre, en combles. La Villa Léger comporte le seul pavillon construit par le célébre architecte local Paul Marme en 1931. Elle est composée de modestes maisons jumelles aujourd’hui transformées. Enfin, la Villa Quincy est un véritable quartier refermé sur lui-même dont l’unité apparente se fonde sur la brique, unique matériau de façade de grandes villas.