DES MAISONS DE VILLES AUX VILLAS
UNE RICHESSE ARCHITECTURALE MECONNUE
A l’occasion de ce week-end pascal et des vacances scolaires, Vanves Au Quotidien prend le temps de revenir sur l’actualité vanvéenne passée, et notamment le débat sur le PLU qui a été l’occasion de parler des pavillons. Les maisons individuelles représentent 7% du parc de logements vanvéens et occupent plusieurs quartiers de Vanves : Le Clos Montholon et le Stade de Vanves, La gare et le long du chemin de fer, entre le Plateau et le Cimetière, entre Le Plateau, le Lycée Michelet et le Parc des expositions. Avec deux grandes particularités : Les Maisons de Ville et les Villas
Le quartier proche du Lycée Michelet et du parc des expositions est très caractéristique des « Maisons de ville » qui ont inspiré de nombreux projets d’architectes au moment de la construction des villes nouvelles en Ile de France, en s’inspirant d’exemples anglo-saxons. Mais dans le cas de Vanves, il semblerait qu’à l’origine, leur création ait répondu plus à un souci de rentabilité financière immédiate qu’à des préoccupations urbanistiques précises. Une enquête de la DDE des Hauts de Seine en 1982 avait déjà montré la satisfaction de ses habitants de vivre dans ce quartier, malgré la proximité du parc des expositions et ses nuisances, et le souci unanime de pouvoir s’y maintenir. Leur opinion n’a pas changé.
Cette zone pavillonnaire qui a commencé à être construite entre les deux guerres (1914-18 et 1939-45) comporte plusieurs caractéristiques : les pavillons n’excédent pas deux niveaux, et la majorité de ces bâtiments à deux niveaux est situé en exposition Sud (côté n° impairs). La presque totalité des ces bâtiments ont une profondeur de terrain de 17,50 m constant côté n°impairs et entre 15 et 25 m côté pairs, et ils sont tous mitoyen en limite séparative. La grande majorité des parcelles n’excéde pas les 200 m2 de surfaces – 73,80% sont comprises entre 100 et 150 m2 – avec une largeur comprise entre 4,25 et 10 m (50% se situant à 6,50 m). La plupart disposent de jardinets qui donnent sur des rues qui ont toutes une largeur de 10 m. La plupart des façades sont en briques ou enduit clair et pierres meulières, avec l’existence de marquise au porche d’entrée, en fer forgé, des fenêtres dessinées dans des cadres molurés, quelquefois avec des perrons.
Vanves est aussi caractérisé par ses « villas » qui sont un autre mode de groupement de l’habitat individuel. « Cette forme urbaine, fréquente à Paris et dans sa banlieue proche, exprime, comme le pavillonnaire en bande, la recherche d’une rentabilisation optima du sol urbain , mais à la différence de celui-ci, elle propose, en tournant résolument le dos à la rue, un mode de vie beaucoup plus intime, familial, beaucoup plus rural pourrait on même dire, en réintroduisant au cœur même de la ville des « petits morceaux de campagne » explique un spécialiste qui s’est intéressé à la fragilité de tels ensembles pavillonnaires « qui, en raison de la valeur du sol sur lequel ils se maintiennent, de leur sous-équipement et de leur vétusté, ont souvent été l’objet d’importantes rénovations immobilières. Mais par ailleurs, ils présentent une certaine solidité dans la mesure où s’est développée depuis quelques années, une tendance de plus en plus manifeste vers un retour à des formes d’habitat individuel ». Les villas sont nombreuses à Vanves : Arcueil, Colsenet, Dupont, Eugénie, Franco-Russe, de la Gare, Jeanne, Juliette de Wills, Léger, des Matrais, du Lycée, du Progrés, Quincy avec l’impasse du Clos Montholon. Là, la surface des parcelles évolue de 60 à 300 m2, avec des pavillons généralement de standing, exemplaire des constructions de la fin du XIXéme ou du début du XXéme siécles, avec 2 niveaux ou plus quelquefois, isolés ou adossés sysmétriquement ou par groupe de 2 aux limites séparatives, en briques, enduit et une dominante de pierre meulière.
La Villa Dupont (1898) est caractérisée par l’implantation de ses neuf pavillons dont deux doubles en arc de cercle. Quatre sont en meulière, cinq en brique locale. La Villa Juliette de Vills se distingue par une architecture de type modulaire où chaque bâtiment est le symétrique de son voisin aux limites séparatives joignant l’alignement. Villa d’Arcueil, les parcelles sont disposé en bande de part et d’autre de la voie avec des bâtiments qui peuvent s’assimiler à des cubes plus ou moins modelés et regroupés 2 par 2, à l’architecture simple sans floriture. La Villa Jeanne est composé de villas construit sur le même modèle, avec des caractéristiques architecturales particulières : existence de marquise, garde-corps en fer forgé, fenêtre en arc plein cintre, en combles. La Villa Léger comporte le seul pavillon construit par le célébre architecte local Paul Marme en 1931. Elle est composée de modestes maisons jumelles aujourd’hui transformées. Enfin, la Villa Quincy est un véritable quartier refermé sur lui-même dont l’unité apparente se fonde sur la brique, unique matériau de façade de grandes villas.