Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CHRONIQUES D’UN VANVES EN CONFINEMENT : LE CHANT DES OISEAUX EST DEVENU PLUS PREGNANT

L’émerveillement général devant le retour de la biodiversité est l’un des effets secondaires les plus inattendus de la crise du Covid-19. Depuis le début du confinement, il alimente quantité d’articles et de reportages dans les médias, sans parler des fils de discussions effrénées sur les réseaux sociaux et les messageries entre collègues. Tout le monde a vu  les images de cette file de petits canards sur le Périph protégés par les motards de la gendarmerie ou ces daims dans les rues d’une ville du Val de Marne (Boissy Saint léger). 

Les vanvéens entendent, comme les parisiens chanter les oiseaux grâce à cette période de confinement où, le chant des oiseaux semble lui prégnant. «C'est simplement qu'il y a moins d'agitation humaine et donc moins de bruit», car «il n'y a pas plus d'oiseaux dans les villes aujourd'hui qu'en février, en un mois il n'y a pas eu de génération spontanée. Les opérations de comptage l'an prochain pourront déterminer si cette baisse d'activité humaine a entraîné une augmentation des reproductions. Mais ce ne sont pas quelques semaines de confinement qui vont tout changer pour les oiseaux et la biodiversité» tempère la Ligue de la Protection desx Oiseaux qui a lancé ces jours-ci une opération de comptage  des oiseaux de jardins, «Confinés aux Aguets», comme elle le fait régulièrement tous les deux ans lien avec le Museum d’Histoire Naturelle.

«Dans une cour d’école, en temps de non-confinement, les mésanges, les merles, les moineaux et autres espèces d’oiseaux adaptent leur rythme d'activités quotidiennes à celui des récréations et des jours de fermeture. Il suffit d’habiter près d’une école et de s’intéresser aux oiseaux pour s’en apercevoir. Cette adaptation des oiseaux à un environnement contraint périodiquement est généralisée à tous les établissements scolaires » constate un observateur averti, tout comme un ruiverain du parc Frédric Pic (sur la photo)  :  «La douceur et la tranquillité du parc Pic ne sont troublées que par le ronronnement des tondeuses qui lui redonnent un air habituel et nous embaument avec cette agréable odeur d’herbe fraîchement coupée. Les canards ont pris leurs habitudes. Les pies se rabattent sur les poubelles de la ville, ne trouvant plus rien dans celles du Parc, comme les corneilles. Quelques hérissons s’aventurent le soir. Pour tous ces habitants permanents du Parc, le retour à la vraie vie sera difficile...... Un confinement avenue du parc est un privilège » confie t-il avec cette recommandation : « Restez chez vous !».

«Ainsi, le confinement crée toutes les conditions pour que s’exprime cette plasticité du vivant qui le conduit à, très rapidement, occuper des espaces laissés libres. Dans le cas présent, le silence et la tranquillité des avenues, des parcs, des routes et autoroutes résultant de l’arrêt presque total de nos activités laisse une place habituellement indisponible à la faune et à la flore. Des chevreuils et sangliers flânent, et traversent des routes habituellement infranchissables. En ville, des scènes spectaculaires d’animaux d’habitude farouches et évitant à tout prix de croiser les êtres humains se multiplient, relayées par une armée de spectateurs équipés pour filmer et sensibles au moindre mouvement, prêts à s’émerveiller de toute scène jugée insolite parce que trop rarement observée. Des ressources habituellement inaccessibles permettent donc l’accès aux espaces physiques et sonores par relâchement de la pression due à nos activités» constatait ces jours-ci  l’un des membres de l’Agence régionale de la Biodiversité

Les commentaires sont fermés.