Quelques uns des professeurs et des élèves du conservatoire de musique de Vanves ont visité ces derniers jours la Seine Musicale à l’occasion de journées portes ouvertes aux musiques amateurs, qui sera inaugurée ce week-end en présence sûrement d’élus et de personnalités vanvéens. Tous ceux qui l’ont découvert en avant première sont ressortis de leur visite quelques peu « soufflés » comme l’a exprimé l’un d’entre eux.
Ils se sont retrouvés sur un parvis immense avec son écran géant leds de 800à m2 où est projeté en accéléré un film sur sa construction, avant d’entrer par des portes monumentales en verre. Une rue intérieure dessert des magasins, des restaurants avec les accès à la grande Seine de 4000 à 6000 places, à l’auditorium de 1150 places, situé dans le globe avec en dessous, le foyer, des studios d’enregistrements, jusqu’à la terrasse donnant sur la pointe aval avec cette vue magnifique sur Sévres et Boulogne. Un bâtiment à dominante béton, qui cache en fait une grande technicité. Et qui a nécessité « de grandes précautions acoustiques : Ainsi deux acousticiens renommés ont été chargés de concevoir une coque en béton de plusieurs épaisseurs hermétique au son et de sélectionner les matériaux susceptibles d’assurer une qualité sonore.
La grande salle de 6000 places qui bénéficie d’une flexibilité d’usage hors du commun est impressionnante : 40 m entre le dernier siége tout en haut et la scène avec des scènes latérales pour stocker des décors. Il parait que ce sera « la seule salle en France capable de proposer jusqu’à six spectacles en 48 heures, grâce à ses gradins rétractables dans sa partie inférieure et à son espace scénique entièrement mobile et évolutif ». La visite se poursuit dans ce globe avec sa coque en bois stressée dont le visiteur peut faire un tour intérieur avec des vues impressionnantes sur l’environnement, comme ce grand voile revêtu de plus de 1000 m2 de panneaux solaires qui suivront le soleil dans sa course : « L’œuf abritant l’auditorium représentait également un véritable défi en soi. La coque en béton a été recouverte d’une résille en bois à double assise autonome conçue par l’allemand Hess, qui supporte une structure vitrée. La charpente bois a été posée par couronnes du bas vers le haut tandis que le vitrage a été mis en œuvre du haut vers le bas, pour créer un « parapluie » étanche » expliquait l’un des guides de cette visite. A l’intérieur de l’oeuf un Auditorium de 1 100 places, dédié à la musique classique et contemporain, au design visant à créer un sentiment d’intimité visuelle et acoustique, partagée, avec un plafond étonnant en forme de vague. Tout au long de cette visite, l’œil attentif du visiteur remarque ses rampes avec une plaque en braille au bout indiquant l’étage, ou ses petites prototcactiles au sol pour guider les mal voyants, car le bâtiment a le Label Haute Qualité d’Usage délivré par le CRIDEV (Centre de Recherche pour l’Intégration des Différences dans les Espaces de Vie).
« Un grand navire va lever l’ancre » constatait dans la revue des Hauts de Seine, Jean Luc Choplin, président du Comité de programme de STS Evénements à la Seine Musicale, qui souhaite « permettre à toutes les musiques de sonner ensemble. De Haendel à Hendrix : de la musique classique, de la musique pop, électro, de jazz, du rock. Mon ambition, c’est aussi de faire de ce lieu une destination, un endroit où l’on va parce que l’on est certain que l’on va y trouver quelque chose, des concerts, des spectacles, mais aussi des expositions, des installations de plasticiens, des installations sonores »… « Il s’agit d’en faire un lieu de destination et pas seulement un lieu de concerts »