A l’occasion du dernier conseil municipal, le groupe socialiste a posé une question d’actualité concernant le commerce en faisant état d’informations d’un blog qui « nous informait que le local d’une sandwicherie située rue Ernest Laval deviendrait prochainement un local municipal », en demandant « quel serait le coût de cette acquisition pour la ville, alors que vous ne cessez d'affirmer qu'il est difficile de boucler le budget municipal et à quoi ce local servira-t-il ? ». Il y en a eu 7 au total depuis 2001. « Mais il convient surtout, malgré le travail de qualité réalisé par notre manageuse du commerce, de s’interroger sur votre politique concernant le commerce local. En effet, les marchands de journaux ferment les uns après les autres. En mai prochain, Daniel Buire (sur la photo dans son magasin) fermera son commerce de presse plus connu sous l’enseigne « Librairie du Lycée Michelet » pour prendre une retraite bien méritée.Nous sommes tous attachés à la liberté de la presse et il est impératif de permettre à nos administrés d’y avoir accès. Avez-vous entamé une réflexion pour implanter un ou plusieurs kiosques dans la ville ? Ne serait-il pas sinon possible de diversifier l’activité de bars ou d’autres commerces situés dans les différents quartiers de notre commune pour proposer un rayon presse comprenant les différents quotidiens nationaux ou régionaux et principaux hebdomadaires (news magazine, jeunesse, télé) comme cela existe dans des communes des Hauts-de-Seine et de première couronne ? A l’heure où vous venez de nommer un nouveau maire-adjoint au commerce, que comptez-vous faire pour maintenir et soutenir dans notre commune les commerces de proximité et plus particulièrement ceux liés à la vente de presse ? » s’est interrogé Jean Cyril Le Goff (PS)
Bernard Gauducheau qui n’en rate pas une, l’a remercié « de s’adresser directement à la municipalité pour obtenir des informations fiables. Nous sommes en train d’étudier avec Hauts-de-Seine Habitat le devenir de deux locaux. Celui auquel vous vous référez rue Ernest Laval se trouve dans un état déplorable et est vacant depuis de nombreuses années. Le second espace est en rez-de-chaussée de la résidence du 13 rue de Châtillon n’a jamais été utilisé comme boutique mais comme lieu de stockage. Selon les conclusions de réflexions avec ce bailleur, nous agirons comme nous l’avons toujours fait pour d’autres locaux, afin de déterminer la destination qui nous semblera la plus appropriée pour faire vivre ses locaux qui en l’espèce ne peuvent être que loués » a déclaré le maire de Vanves
Il en a profité pour mettre en avant ses résultats plus que satisfaisants en matière de commerce de proximité : « 30 commerces ont été repris ou créés à Vanves depuis 2014. 180 commerces locaux ont été impliqués dans le mois du commerce 2015 contre 70 en 2010 lors de la 1ère édition de cette manifestation. 250 293 € est le montant total des subventions récemment notifiée à la ville dans le cadre de la 3ème tranche du Fonds d’information pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC) sur la période 2008-2012. Loin d’être le fruit du hasard, cette dynamique commerciale et cette attractivité retrouvée sont liées aux efforts de la municipalité pour moderniser la ville. Le retour des commerces s’accompagne également d’un accroissement de la population. Selon les derniers chiffres communiqués par l’INSEE, Vanves comptabilise 28170 habitants. La population a augmenté de 6,47% en 5 ans. C’est la 5ème plus forte progression parmi les 36 villes des Hauts-de-Seine ».
Enfin, s’agissant du problème spécifique des dépôts de presse, « il y a des particularités dont malheureusement beaucoup de communes souffrent actuellement. Le problème de la presse est un problème récurrent. Les presses ferment car il est très difficile aujourd’hui de vivre de la vente de journaux compte tenu de la concurrence faite par la presse gratuite et par les médias via les réseaux sociaux. En 2013, suite à une enquête comparative, avec d’autres villes des Hauts de Seine, il apparaissait que Vanves disposait de quatre points de vente de presse. Parmi d’autres villes situées à proximité le nombre était de cinq à Malakoff, deux à Bourg La Reine, quatre à Bagneux, trois à Chaville, six à Meudon. Les difficultés particulières de la diffusion presse sont souvent structurelles et sont liées à une organisation nationale que les collectivités ne maîtrisent absolument pas. Ainsi les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP) refusent une distribution limitée aux 150 titres principaux et imposent au buraliste la diffusion de leur gamme complète de 2500 titres. La gamme imposée est donc trop large et nécessite un espace de vente trop grand que des commerces tels que des bars, superettes ne peuvent aménager. Nous réfléchissons actuellement à une implantation de kiosques à journaux et un rendez-vous va avoir lieu la deuxième quinzaine de février avec un représentant de la société Médiakiosk pour rechercher des sites à des endroits stratégiques de la Commune. Il est toutefois important de rappeler que la rentabilité de ce type de kiosque est très faible et que seul ceux qui vendent autre chose que la presse (boissons, cartes postales, objets touristiques) arrivent à s’en sortir ». Ce qui veut dire qu’il ne laisse guére d’espoir à une solution, pour l’instant. Mais heureusement des initiatives privées se sont fait jour, de la part de commerçants soucieux de l’intérêt des vanvéens contrairement à ce que mauvaises langues (presqu’officielles) tentent de faire croire en suscitant des ragots mal venus.