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A VANVES, LES COMMUNISTES CELEBRENT LEUR 8 MAI ET LEURS RESISTANTS

Les militants communistes de Vanves ont rendu un hommage particulier, le 8 Mai après midi, à la résistance et aux combattants de la liberté, auprès du monument aux victimes du nazisme, puisqu’ils n’ont pas pu déposer leur gerbe lors de la cérémonie officielle. 25 vanvéens étaient présents autour de Boris Amoroz, conseiller municipal et Claudine Charfe, pour déposer une gerbe et entonner, à capela, le Chant des Partisans.

A l’occasion de cette simple cérémonie, Boris Amoroz s’est livré à un discours rendant un  hommage particulier, à juste titre,  à tous les résistants vanvéens dont certains étaient issus du PCF, en accentuant le rôle des communistes dans la résistance intérieure pour occulter et faire oublier  ce fameux traité de Brest Litovsk entre l’URSS auquel était inféodé le PC à l’époque et l’Allemagne nazie, tout en rendant un hommage appuyé aux gaullistes, dans la plus pure langue de bois  : « Il en a donc fallu des efforts et des sacrifices pour que depuis la défaite de 1940 et la trahison d'une part de ses élites la France relève la tête... Du courage, les résistants n'en manque pas, ils vont le montrer très vite : En 1940, des premières initiatives sont prises comme l'appel du général De Gaulle depuis Londres, la manifestation du 11 novembre 1940 à l'Arc de Triomphe et dans lequel les étudiants communistes jouèrent un rôle majeur. De son côté, le PCF prend progressivement des initiatives et ses dirigeants appellent à la mobilisation contre Pétain puis contre l'occupant. Les premiers mouvements de résistance organisés naissent. Dès le début 1941, tout s'accélère et les initiatives se multiplient. Au printemps – avant l'invasion de l'URSS - le PCF prend l'initiative du rassemblement le plus large avec la constitution du Front National pour l'indépendance. A l'été, c'est le passage à la lutte armée dans laquelle les FTP et les FTP-MOI vont exceller, au risque de leur vie »  a t-il déclaré en rappelant « la mémoire de ses nombreux résistants tombés au combat, fusillés, pendus, décapités, ou envoyés en camps de concentration » dont seulement la moitié reviendra.

Il a ainsi rappelé le souvenir, à juste titre,  de tous ces résistants dont certaines rues de Vanves portent le nom et qui avaient de l’âge de tous ces lycéens  qui les empruntent surtout autour du lycée Michelet  : « Ernest Laval, tourneur sur métaux, militant communiste, membre du Front National et responsable de la propagande pour le Sud Paris. Arrêté le 27 novembre 1941 par la police française en possession de tracts, il avouera ses responsabilités sous la torture des Brigades spéciales, et sera fusillé un an plus tard. Mary Besseyre, volontaire dans les Brigades Internationales en Espagne dans le bataillon « Henri Vuillemin ». Il était aussi secrétaire du rayon communiste de Vanves. En 1941, Mary Besseyre faisait partie du triangle de direction du Parti communiste clandestin pour la région P5, en chargé de la propagande.Il fut arrêté le 13 mai 1942, à son domicile du 15e arrondissement où il vivait sous une fausse identité. La Brigade spéciale décapita ainsi l’organisation militaire parisienne. Interné à Fresnes puis à la Santé, Mary Beyssere fut condamné à mort par le tribunal allemand de Paris. Marcel Yol, un des responsables locaux vanvéens de la CGT. Mobilisé en 1939, nommé Brigadier, il fût particulièrement apprécié par ses supérieurs dans son unité de repérage. Après la démobilisation, il retrouva sa place aux établissements Ragonots à Malakoff. Fiché par la police française qui le considérait comme un « individu dangereux pour la propagande sournoise qu’il menait au sein de l’usine où il travaillait », et comme un « Meneur communiste très actif poursuivant clandestinement son activité ». Le commissaire de Vanves perquisitionna son domicile, et trouva une ronéo et des tracts communistes. Cinq jours après l’invasion de l’URSS la police française arrêtait et internait administrativement des militants communistes : ces « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique ». Le 6 juillet 1942, un convoi de 1175 hommes partit de Compiègne à destination d’Auschwitz, dont quatre Vanvéens. Ce transport politique était composé essentiellement de militants communistes, de quelques socialistes et radicaux, de syndicalistes de la CGT, et de cinquante-six juifs. Marcel Yol, matricule 46210, mourut le 29 novembre 1942 ».

Il a cité aussi  « Albert Legris, René Sahors, Victor et Hélène Basch, Jacques Jézéquel, Jean Bleuzen, Jacques Cabourg (instituteur à l’école du centre, membre du réseau Valmy, fusillé à 23 ans alors qu’il était responsable d’un groupe d’enfants réfugiés), Serge et Joseph Soreph ainsi que René Coche (trois élèves du Lycée Michelet), Albert Culot (employé de gare, membre du réseau Alliance), Louis Dardenne et Raymond Marcheron (fusillés ensemble par les Allemands à Dun-sur-Auron), Antoine Fratacci, au gardien de la paix Gabriel Crié et au FFI Gaston Guittet, fusillés de l’autre côté de ce carrefour lors de la libération de Paris, Marcel Martinie, et à tous ceux qui luttèrent, ici, à Vanves, en France, et à l’étranger, et en périrent ». Tout en étant sévère vis-à-vis de François Hollande : « S'il y a une explication à chercher dans le refus du Président de la République de panthéoniser des résistantes et résistants communistes, elle est là. Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, Missak Manouchian… ne méritent-ils pas d'être panthéonisés aux côtés de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Pierre Brossolette, Jean Zay ? En vérité, on veut en finir avec l'esprit de 1945, esprit d'unité bien sûr mais surtout esprit de réformes progressistes. Et les communistes à l'époque en furent les principaux artisans : artisans du rassemblement le plus large mais sur un contenu : démocratiser la République et la doter d'une forte dimension sociale.Aujourd'hui, il n'en est plus question. Le mot réforme a été vidé de son contenu et est devenu synonyme de régression sociale. La gouvernance a remplacé la souveraineté populaire. Les communistes dans la résistance ont tout fait pour unir quelle que soient les différences politiques et les trajectoires, aujourd'hui à la différence de François Hollande, nous ne faisons pas de tri, nous commémorons toute la résistance et tous les résistants. Aujourd'hui dans la situation de crise politique, nous voulons agir et unir sur un contenu progressiste avec nos partenaires du Front de Gauche, avec toutes les forces de gauche, sociales, syndicales qui le souhaitent pour ouvrir une nouvelle perspective et construire de larges rassemblements progressistes ».

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