L’îlot Cabourg est le chantier et la réalisation de ce mandat dont le maire est fier. Il peut considérer avec fierté d’en être le pére, et c’est l’une des satisfactions que seul peuvent avoir deux types élus en France : le Maire et le Président de la République.
Cette opération d’aménagement a été lancé un certain 18 Juin 2003 lors d’une réunion publique où le Maire et son équipe avaient présenté ce projet qui s’étendait alors sur 9500 m2 avec reconstruction du groupe scolaire entre le commissariat qui devait alors déménager dans l’ancienne gendarmerie et le square Jean Monnet avec le LEP Dardenne. Entre cet établissement et le Tribunal d’Instance, sur une superficie sur 500 m2, une centaine de logements devraient être édifiés avec un parking public de 60 places. L’opposition accusait le maire de dilapider le patrimoine communal et de densifier alors que la Majorité expliquait que ses équipements publics seraient financés grâce à ses logements. Une association de riverains et de parents d’éléves dénommé « Ilot Cabourg » s’était tout de suite constituée pour veiller au grain, défendre leur environnement et leurs écoles, et surtout avoir un droit de regard. Ils craignaient que ce projet confié à un promoteur, celui-ci « ne refasse Max Fourestier avec une école en rez-de-chaussée et des immeubles au-dessus ».
Un an après, le 3 Juin 2004, il coupait l’herbe sous les pieds des opposants au projet qui s’apprêtaient à demander l’organisation d’un référendum en annonçant que la ville gardait la maîtrise foncière totale de l’opération avec l’abandon du projet de construction de logements et d’extension du tribunal d’instance, avec la reconstruction des écoles, du centre de loisirs couplé avec la préservation du pavillon de l’ancien commissariat, la construction d’une salle polyvalente et d’un parking de 80 places. « La ville se retrouve avec un scénario nouveau et deux options : Soit on détruit intégralement l’ensemble, soit on envisage une opération de réhabilitation/reconstruction avec maintien des surfaces en cours (au delà des normes requises par l’éducation nationale) » indiquait-il en proposant de réfléchir à la reconstruction de l’école élémentaire derrière le Tribunal d’Instance, avec dans son prolongement, le long de la rue J.Cabourg, une salle polyvalente ou de sports de 400 m2, le déménagement du Centre de loisirs dans les bâtiments du Commissariat.
« On pouvait difficilement attendre plus » indiquait une des représentante de l’association Ilot Cabourg en remerciant le Maire de les avoir écouté et en se félicitant d’avoir été persévérant. « Vous allez nous enlever du travail. Vous avez présenté ce que nous voulions » reconnaissait Guy Janvier (PS) pour lequel il restait des questions sur le type d’équipement public, sur les circulations douces et la liaison de ce projet avec le Centre Ancien. Les discussions se poursuivirent alors sur ce qu’il fallait faire, notamment lors de réunion de concertation association parents d’éléves-enseignants et personnels administratifs et techniques des écoles et des Centres de Loisirs durant toute le reste de cette année 2004. Le 15 Décembre 2004, le conseil municipal approuvait le programme relatif aux travaux de recomposition de l’îlot Cabourg. Comme le montant de l’opération s’élevait à 8 163 001 €, la ville a sollicité diverses subventions en 2007/08 qui se montaient à 1 761 590 € et la Communauté d’Agglomération Arc de Seine pour l’attribution d’un fonds de concours 2009 d’un montant de 405 808 €. Ainsi 5 595 603 € devait rester à sa charge.
« Les équipes municipales précédentes n’ont pas pu le faire (la reconstruction) car c’était difficile ! » surtout au niveau financier. « Elles ont surtout replâtrer en fonction des urgences en limitant les dégâts au niveau des écoles. Alors que toutes les conditions sont réunies aujourd’hui…Nous n’allons pas laisser tomber parce que la période n’est pas excellente. Le risque que l’on prend n’est pas aussi mauvais que cela » répondait le maire, à ses détracteurs qui s’inquiétaient de l’état des finances communales et des possibilités de la ville de mener une telle opération. Pour lui deux leviers étaient essentiels : la reconstruction du commissariat à la place de l’ancienne gendarmerie. Puis l’idée de rendre cet espace moins impénétrable, d’ouvrir des voies de circulation douce pouvant être la jonction entre le sentier des écoles pour rejoindre le square Jean Monnet, la rue René Coche, la gare….
Les Verts regrettaient « que ce travail sur l’îlot Cabourg n’ait pas été relié avec tout ce qu’il y a autour, et en particulier le Centre ancien de Vanves ». Ils mettaient en avant « un déficit de vision stratégique de la ville »… « dû à une sorte de tronçonnage de la ville ». Ils avaient même présenté le projet d’un éco-quartier durant la campagne municipale de 2008 qui s’étendrait au delà du périmétre de l’îlot Cabourg entre la Mairie et le centre ancien, avec des logements de très haute qualité environnementale, permettant mixité sociale et intergénérationnelle, relié par un cheminement piétonnier et cycliste continu vers le centre ancien et le parc F. Pic, et par dessus l’avenue Fratacci grâce à une passerelle qui devait le relier au marché puis au plateau de Vanves. « C’est exactement ce que l’on fait, avec des transparences, des cheminements qui traverseront ce quartier, des éléments de développement durable. Mais voilà, les Verts proposent de construire du logement social. Mais nous avons exclu la construction de logements lors de la concertation puisqu’on nous l’avait demandé. . L’ilôt Cabourg n’est pas un champ de pommes de terre… » répliquait Bernard Gauducheau en Février 2008 durant la campagne des municipales en ajoutant qu’il est « innovant en faveur du développement durable » avec toitures végétalisées, ventilation en double flux, éclairage basse tension concernant les bâtiments, cheminements piétonniers à travers cet îlot et connexion avec le mail Sadi Carnot et la future liaison douce entre le Plateau et le Centre Ancien.
Au printemps 2009 les 15 lots de l’appel d’offres avaient été accordés du premier coup, aucun ne s’étant révélé infructueux, pour 18 M€ au lieu de 23 M€ selon les prévisions. Durant l’été, les services municipaux s’étaient mobilisés pour déménager les deux écoles vers les locaux de la CPAM/PMI ou les bungalows du lycée Michelet. Et à la veille du démarrage du chantier, un petit groupe de plus d’une trentaine d’anciens écoliers avait pu effectuer une dernière visite dans cette école qui était « l’école de Vanves » grâce à l’initiative de Bernard Roche. Il n’y a pas eu trop de soucis « parce que les entreprises ont respecté les délais », quelques retards vite rattrapés par la suite, à cause des intempéries et des périodes neigeuses des deux hivers 2009 et 2010. Une réunion de chantier se réunissait tous les mardis matin sous la houlette de Gérard Laubier maire adjoint, secondé par Michel Dingreville, conseiller municipal, avec des fonctionnaires de la ville et surtout tous les entreprises intervenantes. Ainsi ce chantier a participé au Plan de Relance lancé par le gouvernement en 2009. Il faisait parti des 1947 projets de moins de 50 M€ recensés en Ile de France, évalués à 6,4 milliards d’euros soit 40,4 milliers d’équivalents emplois en 11 mois d’activités.
A la fin du chantier, et c’est encore le cas aujourd’hui, le maire était fier de faire visiter ce chantier. En Juin 2011, il faisait découvrir les nouvelles écoles aux parents et à leurs enfants le 18, et aux conseillers municipaux le 21, avant de siéger en conseil municipal. Le consensus était très net sur cet îlot, sauf peut être de la part des écologistes : « Il faut voir comment ce bâtiment va vivre, comment sur le plan financier, il ne va pas empêcher de faire des travaux nécessaire dans les autres écoles. Il faut le voir maintenat habité, vivre, comment les enseignants l’apprécient, comment on en tire de nouvelles pratiques de convivialité » expliquait Lucile Schmid alors que ses collègues Pierre Toulouse et Claire Papy s’inquiétaient de savoir si ces bâtiments étaient HQE. Lors de l’inauguration le 15 Octobre, le préfet des Hauts de Seine était étonné : « C’est exceptionnel d’avoir récupérer une telle emprise ». Jean Marie Cavada était surpris par la luminosité qui régnait dans les piéces de cette école parlant de « légéreté ».