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LA MORT D’UN JEUNE HOMME BOULEVERSE LA VILLE PAISIBLE DE VANVES ET RAPPELLE QUELQUES TRAGIQUES SOUVENIRS

Vanves était sous le choc, notamment dans le quartier du Plateau, après l’altercation qui s’est déroulé devant le café du Soleil Levant vers 19H Mercredi dernier, et a entraîné la mort d’un jeune homme de 24 ans, Nadir. La réaction à cet événement a été cette « marche blanche », sans précédent à Vanves, hier en début d’après midi qui a réunit plus de 500 vanvéens qui ont défilé de la place de la République jusqu’au pied de l’immeuble où habite sa famille sur le Plateau.

Beaucoup de vanvéens rentraient de travail, ce soir là, comme Jean Cyril Le Goff conseiller municipal (PS) qui a eu le réflexe de prévenir le maire,  lorsqu’ils ont vu cet attroupement devant le café et les gyrophares des véhicules de police, ou le cuisinier du restaurant Les Platanes qui a dû dévier de sa route, se demandant bien ce qui se passait. Bernard Gauducheau, qui présidait une réunion de travail avec sa future équipe municipale à l’Hôtel Mercure, tout proche, était rapidement sur les lieux, avec Laurent Lacomére, maire adjoint chargé de la sécurité.  « Rien ne peut justifier une telle barbarie. La gravité des faits nous bouleverse tous. Notre ville est rarement touchée par des actes d’une telle violence. Je les condamne avec force. Quelle que soit l’origine des faits, la mort de ce  jeune est inacceptable. La  Police, chargée de l’enquête, déploie tous les moyens afin que le ou les auteur(s) de ce drame, soient retrouvés et condamnés. La municipalité de Vanves lui apporte tout son soutien et collabore avec elle dans le seul but de préserver la sécurité de tous les  Vanvéens » réagissait il sur son blog 

Ce fait divers sordide était au centre de toutes les conversations des vanvéens comme l’a bien retranscris l’article du Parisien de Vendredi, beaucoup ne comprenant pas une telle violence pour un mauvais regard, un règlement de compte ou une rixe. Est-ce que la vie d’un jeune homme vaut d’être prise, pour cela,  se demandaient beaucoup d’entre eux, quel que soit son passé et qu’il soit connu (défavorablement) des services de police comme l’indiquaient les médias. C’est cette violence dans une ville que tout le mode reconnait « calme, tranquille, paisible » qui a choquée et rendu inquiet des vanvéens. D’ailleurs personne ne remettait en cause la sécurité dans la ville, et les élus, quels que soient leurs bords politiques, en pleine campagne, étaient d’accord pour ne pas politiser cette affaire.

La réaction des vanvéens a été l’organisation de cette marche blanche, samedi après-midi entre les places de la République et Albert Legris, pour porter un témoignage à la mére de Nadir, qui perd un enfant, et « qui a fait tout fait pour bien élever ces 4 enfants » comme l’indiquait le maire, présent avec des élus de tous bords, droite, gauche, écologistes. Plus de 500 vanvéens ont défilé, dans le calme et la dignité, beaucoup étant ému jusqu’aux larmes, jusqu’au bas de l’immeuble où il habitait, rue Auguste Compte, avec un passage devant le lycée Michelet où il a fait ses études. Là, quelques uns sont venus saluer la mére et la famille, avant qu’ils ne se retirent chez eux.

Il est vrai qu’un tel événement est très rare à Vanves, et pratiquement unique, avec la mort de ce jeune homme, en dehors d’une simple dispute qui a viré au tragique le 30 Juin 2000 place des Provinces. A la suite d’une banale embrouille, Fabien 24 ans plantait à deux reprises son couteau dans le thorax de Bakri, 30 ans qui n’a pas survécu à ses blessures, malgré l’intervention des sapeurs pompiers. Là aussi, les locataires cet immeuble de la place des Provinces s’étaient étonnés  de cette explosion de violence de la part d’un jeune réputé aimable et courtois, qui, désespéré et rongé de remords après son geste, tenta plusieurs fois de se suicider. Il faut remonter à Janvier 2007 pour relever l’agression  d’un éléve du LEP Dardenne à l’heure du déjeuner, par 4 jeunes qui l’ont mis à terre, roué de coups et blessé par un tir de flash-ball. Ou au 11 Juin 1998, place du Maréchal Leclerc, où un chauffeur de bus du 89  - car à l’époque c’était encore son  terminus – s’était fait agressé par un jeune accompagné d’un pitbull non muselé qui lui avait asséné un coup de poing. Du coup les chauffeurs du 89 suivis par leurs collègues du 58 n’avaient plus desservis Vanves pendant quelques heures, s’arrêtant porte de Vanves, après avoir bloqué le dépôt bus de Malakoff. Une autre agression du même type s’était déroulé le 13 Novembre 1997 sur un machiniste de la RATP de la ligne 89. 

Sans compter les bagarres ou rixes à coups de flashs-balls et de batte de base-balls entre bandes dans les rues du  Plateau, notamment prés du Mac Donald qui se sont déroulées à une certaine époque (Avril 2000, Février 1999), ou sur la place de La République comme en 2002 qui avait donné lieu à une interpellation de 7 jeunes âgés de 17 à 25 ans,  par la police qui avait retrouvé sur les lieux,  une arme de 6.35. Ou  les altercations d’après match de football dont certaines ont été sanctionnées sévéremment comme ce fut le cas après un match entre les équipes de -17 ans de Vanves et de Ville d’Avray.   Et même des fusillades à la suite d’un règlement de compte rue Victor Hugo lors d’une transaction de drogue qui s’est mal passé (1er Octobre 1997). Il est même arrivé que les policiers soient agressés, alors qu’ils effectuaient un contrôle d’identité, comme fin Novembre 2000 lorsqu’un d’entre eux reçu un coup de poing au visage. Enfin dans la nuit de 21 au 22 Avril 2006, vers 2H45 du côté de l’allée Jules Verne, deux jeunes en scooter,  poursuivi par la police, n’ont pas vu la chaîne qui barrait cette impasse et sont passés par-dessus leur machine avant de chuter lourdement 7 et 15 m plus loin. L’un d’eux n’ayant pas de masque, était décédé 

En dehors de ces agressions, Vanves a connu quelques crimes pourrait on dire passionnels comme cette pauvre femme tué par son ex-mari le 9 Décembre 2000 et retrouvé  dans le hall de son immeuble de l’avenue V.Hugo. Ou sordide  comme cette dispute entre squatters rue Murillo (8 Août 1996) qui s’était mal terminé pour l’un d’entre eux qui est mort à cause d’un coup de poignard au cœur.  Ou ce  SDF qui a poignardé son compagnon (26 Juillet 1996) heureusement sans le tuer. Mais la grande affaire  criminelle reste pour l’instant le crime jamais élucidé de François Doublet, ex-cuisinier de l’Elysée, qui tenait le pavillon de la Tourelle dans la nuit du 15 au 16 Juillet 1978. Mais là c’est une autre histoire qui a fait couler beaucoup d’encres. 

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