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LE DEPUTE DE VANVES, UN SURCUMULARD QUI ASSUME : « Cumuler n’est pas tromper ! »

3 élus des Hauts de Seine ont été retenu dans « le palmarés des cumulards » du magazine  l’Express de la semaine dernière à quelques jours du débat sur le cumul des mandats au Sénat qui débute ces jours-ci : Dans l’ordre ex-aequo les deux fréres ennemis à la 50éme place : Philippe Kaltenbach (PS) sénateur maire de Clamart avec un total de 4 fonctions et mandats, André Santini (UDI), député maire d’Issy les Moulineaux avec 6 mandats et fonctions. Tous les deux ont un indice de cumul de « 33 ». A la 56éme place, Jacques Kossowski (UMP) député maire de Courbevoie avec 4 mandats ou fonctions et un indice de 32.

 

L’indice de cumul  moyen est de 20 sachant qu’être parlementaire ou maire d’une grande ville  «équivaut à un plein temps soit 10 points, l’élu passant au stade de « surcumul » lorsqu’il  franchit l’indice « 20 », soit l’équivalent de deux mandats à temps plein, ce qui est le cas d’André Santini, député (10 points) et maire d’une ville de plus de 50 000 habitants (10 points).  On ajoute 1 à 3 points pour des fonctions annexes dont 3 pour les présidences de syndicat intercommunal : SEDIF (3),  Agence de l’Eau (3), Président du Conseil de Surveillance de la SGP (3),  Président du MNEL (1)….

 

Les auteurs de cette enquête sont très sévères et réalistes en notant grâce aux relevés des sites nosdéputés.fr et nossénateurs.fr que la plupart des cancres de l’assemblée et du sénat sont bien des cumulards en citant bien sûr André Santini (UDI). « Ils participent moins aux travaux des commissions et aux séances publiques. Plus leur mandat est important, plus cet écart grandit. Ils concentrent leur activité au Palais Bourbon sur des sujets qui touchent soit à leur circonscription, soit à la gestion des collectivités locales » indiquent ils en se référant aux travaux de l’universitaire Laurent Bach. Enfin, cette enquête indique que l’UDI est le parti champion des cumulards avec un indice de cumul moyen de 20,1  devant le PRG (20), l’UMP (19,4), le PS (18,3) et EELV (12,7).  

 

André Santini avait répondu aux critiques sur le cumul dans son magazine politique « dialogues » d’Octobre 2011 : « cumuler n’est pas tromper » : « Imposer le non cumul des mandats est une aberration car cela signifie que demain, la politique sera conduite par des notables. C’est confier l’administration aux fonctionnaires, faire en sorte qu’il ne se passe plus rien. C’est alimenter la défiance des électeurs vis-à-vis de leurs élus. L’interdiction du cumul créerait une classe politique à deux vitesses, d’une part des technocrates ignorant les problèmes de terrain, trustant les ministères et l’assemblée nationale, et d’autre part des élus locaux sans pouvoir. Quel régal pour les journalistes qui se délecteraient des gaffes d’élus nationaux déconnectés et de l’impuissance des délégués locaux. Les deux espèces ne se croiseraient quasi jamais mais cumuleraient le mépris de leurs électeurs mécontents » écrivait il en rappelant que jamais il n’aurait pu faire d’Issy les Moulineaux la cité numérique du 21éme siécle « si je n’avais eu qu’un seul mandat pour oeuvrer » : « C’est la complémentarité de mls mandats qui m’a donnée les leviers pour agir ».

 

Sans parler bien sûr de la nécessité de garder un lien étroit avec le quotidien de ses concitoyens. « De plus, il faut que les lois soient ancrées dans la réalité et correspondent véritablement aux aspirations des français ». Quant aux maires, il est essentiel qu’ils soient en capacité d’agir, de peser sur leur territoire afin de mener à bien des grands projets. « Il en va de même pour le Grand Paris. Mon expérience municipale m’aide considérablement pour conduire ce projet séculaire. Je n’aurais certainement pas le même regard sur le tracé du futur GPE si je ne connaissais pas les problématiques concrètes liées à la présence d’une gare sur un territoire, à l’implantation de logements, etc »…André Santini  considère que le libre choix revient aux électeurs.  

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