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VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS : SAINT VINCENT DE PAUL 70 ANS DE PRESENCE ET DE SOLIDARITE DE TERRAIN

Le blog Vanves Au Quotidien  continue notre voyage dans le temps en s’intéressant à la genése des plus anciennes associations de Vanves : Nous nous intéressons ce week-end à la société Saint Vincent de Paul, et non l’amicale des anciens éléves du Lycée Michelet comme prévu, pour deux raisons : Tout d’abord cette association organise ce week-end sa quête annuelle à la sortie des messes, ce qui lui permet de financer ses animations, ses soutiens financiers à ceux qui sont âgés, seuls, malades… ou dans l’incapacité de payer loyers et charges. Ensuite parce qu’elle célébre en 2011 ses 70 ans de présence à Saint François et à Vanves comme le Stade de Vanves. A l’époque elle se dénommait « conférence Saint Vincent de Paul » et beaucoup se sont demandés pourquoi : Tout simplement parce que cette société créée en 1833 par de jeunes universitaires qui souhaitaient réagir contre l’anticléricalisme ambiant de l’époque et du quartier latin,  et développer une certaine forme de solidarité. Et c’était un terme à la mode pour désigner une telle association par des étudiants.

 

Elle avait choisi pour siége une église et un quartier qui ne ressemblaient à rien  à ce qu’ils sont devenus aujourd’hui : Un ensemble de pavillons, sans caractère, hérissé de quelques immeubles de 3 ou 5 étages, manquant de tout confort, habité par des émigrés des faubourgs du XVéme, des réfugiés des inondations de 1910, de bretons et vendéens voulant rester à proximité de la gare Montparnasse, et une petite colonie russe. En 1941, c’est la guerre et le pére Renaud, alors curé de la paroisse Saint François, décide de réagir pour aider les familles qui se débattent au milieu de nombreuses difficultés. Il convoque quelques paroissiens le 13 février 1941  dont Maurice Jardin, qui en fit son premier président, et leur propose de créer un groupe de  charité qui fut agréé ensuite par la société Saint Vincent de Paul le 28 Janvier 1942, apportant ainsi à ce petit groupe local l’appartenance à un grand mouvement de chrétiens laïcs fondé par un jeune homme de 22 ans, Frédéric Ozanam, vers 1833. Cette petite équipe a suivie l’exemple de ces femmes qui, à l’époque de Saint Vincent de Paul, ont créée dans la paroisse Saint Remy, une association semblable, « les dames de la charité »,  pour venir en aide aux nécessiteux de l’époque. 58 vanvéennes avaient ainsi entre 1461 et 1672/75 sous la houlette de l’abbé Oudin alors prieur-curé de Vanves œuvré dans cette confrérie qui avait son statut et son régement.

 

« Durant la guerre et l’immédiat après-guerre, ce petit groupe a réalisé de véritables prouesses pour apporter une aide matérielle, un réconfort, une amitié à des familles qui se débattaient tout comme eux dans de nombreuses difficultés. Ils fournissaient là, un surplus de nourriture, un meilleur chauffage, l’un d’entre eux n’hésitant pas à aller jusqu’à Monthléry pour aller chercher  du ravitaillement chez des maraîchers. Ils faisaient ici la queue chez des commerçants à la place des impotants, récupérer tout ce qui pouvait l’être pour le redistribuer à des familles dans le besoin, multipliant les démarches pour toucher des allocations ou des tickets supplémentaires, suivre les jeunes en partance au sanatorium car la tuberculose faisait des ravages, soutenant les familles endeuillées… »  racontait l’un de ces premiers vincentien vanvéen.

 

Les années ont passées et les situations ont changé en s’améliorant bien sûr : « dans les années 50, cette équipe a lancée les aides ménagères à domicile qui furent reprises quelques années plus tard par la mairie. Un de ses membres donnait des cours de français à des ouvriers algériens dans la salle de la paroisse, faisant de l’alphabétisation avant l’heure ». Plus tard, elle s’est mise à distribuer des aides ponctuelles pour épauler une famille dans une mauvaise passe en attendant l’intervention des services sociaux de la mairie avec lesquels elle entretient d’excellent rapport. Et aujourd’hui, elle participe à la Banque alimentaire, à l’épicerie sociale intercommunale d’Issy/Vanves dont elle est membre fondateur avec le Secours Catholique et la Croix Rouge. Elle a apportée surtout par des visites, pierre angulaire de son action, une présence suivie auprès des aînés bien souvent seuls, et notamment ceux du Foyer Danton. Elle a longtemps organisé un réveillon le soir même de Noël avec les Petits Fréres des Pauvres, qu’elle a remplacé par une distribution de colis continue 2 à 3 fois par an d’organiser ses goûters-spectacles et une excursion par an sous la houlette de l’infatigable Geneviéve Poupardin

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