Une réunion métropolitaine sur l’hébergement d’urgence s’est tenue Jeudi dernier à l’hôtel de Ville de Paris à l’initiative du maire de Paris, de la Région et des conseils généraux de Seine St Denis et du Val de Marne durant laquelle leurs responsables ont lancé un manifeste « pour une autre politique de l’hébergement et du logement en région IDF » qui devrait interpeller tous les franciliens mais sent tout de même une certaine instrumentalisation de la question des sans abris par la gauche comme a réagit le secrétaire d’Etat au logement. Et pourtant, certains des points soulevés ont attirés l’attention et de la mobilisation de notre sénateur Isabelle Debré (UMP) aux associations comme le Secours Catholique, Saint Vincent de Paul, CCFD, SNL (Solidarités Nouvelles pour le Logement) qui participent à une campagne « Logement 92 » lancé par l’évêque Mgr Daucourt dans les Hauts de Seine et qui avait fait l’objet d’une réunion le 5 Mai dernier.
Les responsables de ces collectivités territoriales ont « dénoncés la fermeture brutale en 2011 de 5000 places d’hébergement en IDF par le ministre du logement et la remise à la rue des familles sans solution d’hébergement alors qu’il manque 13 000 places ». Ils demandent « un moratoire immédiat sur les fermetures de places d’hébergement ainsi que le rétablissement des crédits d’urgence dédiés au 115, au Samu Social et aux associations gestionnaires ». Ils exigent « la création de places d’hébergement et de logements accessibles aux familles sans abri selon une répartition équilibrée entre tous les départements franciliens ».
Ils ont soumis au débat 6 propositions : Engager une nouvelle gouvernance régionale des 115 et du Samu Social sous l’autorité de l’Etat, développer l’accés aux droits des demandeurs d’asile en créant des places en CADA et de 2 nouvelles plateformes de domiciliation dans l’ouest parisien, suspendre les expulsions locatives pour les locataires de bonne foi, aider les familles à sortir des centres d’hébergement et des hôtels par le développement de « Solibail » en région ou « Louez Solidaire » à Paris, créer une mission métropolitaine de résorption des campements de personnes roms, mettre en œuvre une plateforme d’accueil et de protection des mineurs étrangers isolés en situation d’errance par le ministére de la Justice.
Du coup, le secrétaire d’Etat au logement a tout de suite réagit en mettant en garde les élus de la gauche parisienne et francilienne sur « une tentative d’instrumentalisation de la question des sans abris »… « La récupération politicienne des partis socialistes et communistes sur un sujet aussi sensible et important qu’est l’hébergement et la prise en charge des personnes sans abri est non seulement inacceptable mais indigne de responsables élus » a tonné Benoît Apparu en rappelant que « l’Etat est fortement engagé dans sa politique de l’hébergement, que le nombre total de places d’hébergement en Ile de France n’a jamais été aussi élevé avec 43 000 places, soit + 65% en 5 ans, que le nombre de personnes prises en charge par l’Etat à l’hôtel a augmenté de 70% entre 2007 et 2011 (de 600 à 12 909 personnes /nuit) ».
Enfin, il considére que « les critiques de la ville de Paris, fondée sur une manipulation des chiffres sont d’autant plus inacceptables que par délibération de Février 2011, Paris a restreint l’hébergement des familles avvec enfant au titre de l’aide social à l’enfance, des familles très précaires qui doivent justifier dorénavant de 3 mois de domicile à Paris au lieu d’un mois, chose difficile lorsqu’on est par exemple hébergé chez des amis ». Tout en renvoyant « les élus de gauche à leurs responsabilités », en rappelant que « ce sujet nécessote un travail en commun de l’ensemble des acteurs pour la protection des personnes les plus fragiles »