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REFORMES DES RETRAITES : LA SENATEUR DE VANVES PORTE PAROLE DE L’UMP

C'est fait. Après l'Assemblée nationale, le Sénat a adopté à son tour vendredi soir le projet de loi sur les retraites. Le texte a été adopté par 177 voix contre 153. La majorité UMP et Union Centriste a voté pour sauf les centristes du MoDem qui se sont abstenus. La gauche PS, CRC-SPG (communistes et parti de gauche), Verts et RDSE (Radicaux, à majorité radicaux de gauche) ont voté contre.

 

Mère des réformes, pour le président de la République Nicolas Sarkozy, le projet de loi recule de 60 à 62 ans, à l'horizon 2018, l'âge légal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge de départ sans décote (c'est à dire même si la durée de cotisation nécessaire n'est pas atteinte). « Ce moment est solennel parce qu'il est celui de la lucidité, de la responsabilité, du courage » a déclaré le ministre du Travail Eric Woerth en concluant les débats. « Le gouvernement avait un objectif: que l'équilibre du texte soit préservé. Faire évoluer le texte oui, le dénaturer non » a-t-il lancé.

Lors des explications de vote, c’est Isabelle Debré qui a parlé au nom de l'UMP et en a profité pour rétorquer face aux socialistes  que «la première mesure d'équité et de justice sociale, c'est d'abord de financer le système des retraites». Il est vrai que le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel, avait estimé que, par sa guérilla de retardement, la gauche sénatoriale avait «réussi à déjouer les plans élaborés par le président de la République et ses conseillers». Le mouvement social d'opposition à la réforme des retraites est «massif» et «profond», a estimé le sénateur de l'Ariège.

En début de semaine prochaine, les deux assemblées par le biais de la commission mixte paritaire se mettront d'accord sur un texte définitif et le vote final aura lieu à la fois à l'Assemblée et au Sénat entre mardi et jeudi. La Commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) dont fait partie Isabelle Debré,  chargée d'établir un texte commun entre les deux assemblées, se réunira lundi 25 octobre.

 

ISABELLE DEBRE AU SENAT : « Le première des justices est de financer ls retraites ! »

 

La déclaration d’Isabelle Debré au Sénat à la fin de 150 H de débats et 131 amendements adoptés :

« Au nom de l'UMP, je tiens à remercier les ministres pour leur écoute et leur disponibilité. Mes remerciements s'adressent aussi à Mme Dini et à M. Leclerc, grâce à qui nous avons un texte équilibré. Je rends hommage à son sens de l'écoute et à sa résistance. L'état de nos finances faisait de cette réforme un impératif : il en allait de la sauvegarde de notre système de répartition. Le groupe UMP se réjouit que la majorité ait eu le courage d'entreprendre cette réforme sur les retraites. Effectivement, la première des justices, c'est de financer les retraites !

La solution retenue a été la plus réaliste : nous ne pouvions nous enfermer dans les dogmes du « toujours plus » ; la majorité a fait le choix de la responsabilité pour maintenir les retraites actuelles et garantir les retraites futures. Nous nous réjouissons que la Haute Assemblée ait rééquilibré les temps de travail et de retraite. Avec un âge de départ porté à 62 ans, la durée de la retraite sera au moins supérieure de trois ans à ce qu'elle était en 1980. Il n'y a donc aucun recul social, mais uniquement une prise en compte des réalités démographiques. De nombreux aménagements ont été acceptés : pour les mères de famille, pour les parents d'enfants handicapés, pour les travailleurs exposés à l'amiante. Notre Haute Assemblée peut se réjouir du travail accompli afin que la réforme soit le plus juste possible. Nous soutiendrons votre projet et nous vous félicitons pour votre volontarisme »

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