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VANVES ET SA REGION… EN VOIE DE PENURIE DE MEDECINS

Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Sachant que l’actualité vanvéenne a été marquée hier par la ré-élection d’Isabelle Debré comme délégué de circonscription de Vanves-Issy les Moulineaux dans le cadre du renouvellement des instances UMP.

Après la publication au printemps 2010, d’un atlas régional par le Conseil de l’ordre des l’IDF, qui faisait apparaître une baisse de 0,7% des médecins libéraux entre 2008 et 2009, et prévoyait une baisse de 20% de généralistes d’ici 2030,  et une rencontre le 10 septembre dernier entre élus (Région et AMIF) et l’URMI (Union Régionale des Médecins Libéraux) pour « se connaître et agir ensemble », le CESR qui rassemble les forces vives de notre région s’est emparé de la question « d’anticiper le risque de pénurie des professionnels de santé » en publiant cette semaine rapport très intéresant de 126 pages sur « une approche prospective des besoins en professionnels de santé dans l’aménagement du territoire de l’IDF ».

 

RENDRE ATTRAYANT L’ILE DE FRANCE (ET VANVES) POUR LES MEDECINS

 

Selon Olivier Aynaud, son rapporteur, le défi est majeur : « Dans les 5 à 10 prochaines années, le nombre de professionnels de santé partant à la retraite va  fortement croître  (17 000 ont plus de 50 ans) et les projections réalisées sur cette période parlent d’une baisse de 10% des effectifs de médecins, alors que la population francilienne pourrait croître de 10%. Ainsi la densité médicale chuterait de – 26%. Or dans le même temps, l’allongement de la durée de vie (hausse de 48% des + de 60 ans, de 61% des + de 75 ans et de 84% des + de 85 ans), les efforts de prévention et de dépistage ainsi que l’émergence de pathologies chroniques invalidantes, induiront une hausse des besoins de santé ». Dans son rapport, le CESR (Conseil Economique et Social)  appelle les collectivités territoriales à « une nécessaire attention face à un secteur en mutation », en  soulevant tout d’abord les freins à l’installation ou à la préservation de ces professionnels de santé : le coût du foncier sans compter celui qu’impliquera le respect des lois sur le handicap (accessibilité) et de la mise en conformité des locaux recevant des patients, l’insécurité dans certains territoires, le manque d’attractivité en vue du choix d’installation ( diminution moyenne de -6,8% de l’installation des professionnels libéraux dans le Grand Paris depuis 8 ans). Ensuite l’évolution vers de nouveaux modèles d’organisations de soins, les jeunes médecins souhaitant travailler en activité interprofessionnelle et pluridisciplinaire ( dans un cabinet de 2 à 3 médecins et plus)  sachant que ces jeunes médecins préfèrent exercer en secteur salarié (22%), faire des remplacements (10%) que s’installer en secteur libéral (10%). 

Face à ce constat, le CESR a cherché à faire des propositions qui entre dans les compétences des collectivités territoriales comme la Région, même si la Santé est en dehors,  le rapporteur s’étonnant que dans des ZAC comme Tolbiac ou des opérations d’aménagement comme les batignolles on n’ait pas pensé à s’interroger sur les besoins des professionnels de santé en prévoyant une maison de santé pluridisciplinaire. Ainsi il propose que la Région participe à l’accompagnement des professionnels de santé, construise un dispositif de soutien concernant aussi bien les étudiants que les jeunes professionnels en voie d’installation (aides financières, exonérations), soutienne l’ORIFF-PL qui est un organisme favorisant l’accés à la formation et à la gestion d’entreprise des entrepreneurs de santé, facilite la création de ses maisons de santé pluridisciplinaire quitte à faire appel au PPP (Parrenariat Public Privé), mettre en place un plan d’actions avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) pour lutter contre la pénurie prévisible des professionnels de la santé.

En tout les cas, cette question cencerne Vanves, car comme nous l’indiquions en Septembre dernier, il reste 1,5 médecins sur le plateau, car 2 sont partis du cabinet situé rue Ernest Laval, alors que cette partie de Vanves est la plus habitée. Par contre dans le bas de Vanves, ils sont plus nombreux, entre 7 à 10, sachant qu’au total sur la ville, la mairie en a recensé 18 sur son site internet. Les raisons de ces départs et de ses non- remplacements sont simples : Le prix de la location (2000 € par mois) a dissuadé des jeunes médecins de les remplacer. A écouter ceux qui restent,  la surchage administrative notamment avec la sécurité sociale devient infernale, les prix de location sont disuassifs ainsi que les charges, et puis les jeunes médecins hésitent à sauter le pas en s’installant à leur compte,  préférant être salarié ou faire des remplacements.

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