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NOS ELUS DE VANVES AU CŒUR DES DEBATS SUR LES MANIFS LYCEENNES CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

Vanves n’a pas été touché encore par la soudaine montée de tension après la participation des lycéens aux dernières manifestations contre la réforme des Retraites et les échauffourées qui se sont déroulées devant quelques lycées du Val de Marne et de la Seine Saint Denis. Hier, l’ambiance hier, était plutôt calme autour du lycée Michelet, pas de manif, ni de banderoles, mais quelques embouteillages dûs aux visiteurs du Mondial de l’Auto. Par contre les manifs étaient au centre de quelques discussions entre élus à l’occasion d’événements qui ont marqué Vanves ses dernières heures  et qui n’ont rien à voir avec et sur lesquels Vanves Au Quotidien reviendra : L’inauguration du restaurant l’Amandine par ses nouveaux patrons, et le renouvellement des Conseils de Quartiers. Par contre Bernard Gauducheau a assisté à la Commission Permanente à quelques vifs échanges, ainsi qu’Isabelle Debré au Sénat où elle est très présente aux séances avec son collégue maire de Garches, Jacques Gautier.

 

INVECTIVES AU CONSEIL REGIONAL, ECHANGES MUSCLES AU SENAT

Les échauffourées qui se sont déroulées hier matin dans le Val de Marne devant quelques lycées sont remontées jusqu’à la Commission Permanente du Conseil régional Ile de France qui se tenait rue Barbet de Jouy. Majorité et Opposition se sont opposés violemment juste avant l’heure tardive du déjeuner, devant des élus centristes médusés dont Bernard Gauducheau, maire de Vanves  alors que le président Huchon proposait d’examiner le chapitre des lycées. « Les lycéens ont décidé de se joindre aux manifestations. Il y a eu des incidents dans les lycées » a expliqué Henriette Zoughebi, vice président communiste chargée des lycées en faisant état  de « forces de l’ordre » qui auraient « tirer au flash ball »  sur les jeunes devant des lycées. « Cela ne se justifie pas ! » a t-elle tonné relayé par JP Huchon qui faisait état d’un communiqué de presse revenant sur les incidents survenus devant le lycée Jean Jaurès à Montreuil, avec les agressions de deux proviseurs franciliens avant-hier, réaffirmant le soutien de l’exécutif aux proviseurs, à la communauté scolaire et aux lycéens, et demandant à ces derniers le plus grand calme. Occasion « d’interpeller solennellement le gouvernement afin qu’il rétablisse des conditions de sécurité maximum pour tous les jeunes qui expriment légitimement leur colère contre le réforme des retraites. L’anxiété légitime des lycéens ne peut en aucun cas justifier des réponses violentes et dangereuses de la part de certains éléments des forces de l’ordre »

 

« On  ne peut pas appeler les lycéens à manifester et s’étonner ensuite qu’il y ait des dérapages » répliquérent les conseillers régionaux UMP dont l’un d’entre prit la défense de la police sous les huées des élus de gauche. « Vous savez très bien qu’il y a un problème entre la police et les jeunes dans ce pays » s’exclama alors Jean Paul Huchon, ce qui n’a aucunement calmé les esprits surchauffés. D’ailleurs, Roger Karoutchi, président de la Commission des Finances du Conseil Régional avait  dénoncé l’avant-veille « la manipulation qui consiste à prophétiser ce que sera, pour les jeunes, le régime des retraites dans 45 ans !! » et avait condamné la multiplication des appels, notamment sur les réseaux sociaux, pour que les lycéens et étudiants bloquent les établissements et se joignent au mouvement contre la réforme des retraites. «  Qui peut prévoir le taux de natalité, le mode d’organisation de l’économie, le système de production, l’état de la concurrence mondiale en 2055…?? Imaginait-t-on en 1965 ce que serait l’indispensable réforme pour sauver notre système de retraite par répartition en 2010 ?? Toutes les prévisions de l’époque se sont trouvées contredites par les réalités d’aujourd’hui qui imposent les mesures prises par la loi. Le sauvetage du système en 2010 n’était inscrit nulle part en 1965… ». Et d’appeler « tous les responsables politiques, notamment régionaux chargé de gérer les lycées, associatifs et syndicaux à conserver  beaucoup de retenue et à respecter les étudiants et lycéens ».

 

Un plus tard, au Sénat, à la reprise de la séance à 15H sur la réforme des retraites, Isabelle Debré a assisté à un échange mémorable lorsque Dominique Voynet a brandit une balle de flash ball en déclarant : « Ce matin, alors que des lycéens bloquaient l'entrée de leur lycée avec des poubelles -ce n'est pas bien, j'en conviens-, des CRS sont intervenus : un enfant de 16 ans, touché par un tir de flashball, souffre de trois fractures au visage. Vous cherchez à rendre la gauche responsable de troubles que seul votre aveuglement et votre surdité expliquent. Vous êtes en difficulté face à la rue, face à la légitimité démocratique des manifestants. Certes, c'est d'abord aux adultes de lutter pour leurs retraites. Mais regardez cette balle ! le pouvoir est-il à ce point fébrile qu'il recoure à de telles pratiques ? Quelle est la légitimité d'un pouvoir qui tire sur des enfants ? » déclarait elle suscitant des applaudissements à gauche, des exclamations à droite. « Ceux qui poussent les jeunes à descendre dans la rue devraient balayer devant leur porte ! » a alors répliqué Eric Woerth. « Ce n'est pas parce qu'on combat une réforme que les incidents sont de la responsabilité de l'opposition ! » lui a répondu David Assouline (PS). « Si, quand on appelle les lycées à manifester ! » s’est exclamé alors Nicolas About, président du groupe NC mettat en cause «  la responsabilité indirecte de ceux qui ont poussé ces enfants à manifester ! » -  « Les jeunes sont des milliers à manifester, pacifiquement » a ré-ajouté David Assouline - « A l'appel d'irresponsables ! » lui at-il  répondu accusé alors « de mettre de l’huile sur le feu » - « on voit bien que vous voulez parler d’autre chose que des retraites » constatait Eric Woerth. Mais ce n’était pas fini car plus tard, l’article 4 portant sur les modalités d’allongement de la durée de cotisation jusqu’en 2020 n’était pas voté à cause d’une erreur matérielle de vote du groupe centriste entraînant de la part d’Isabelle Debré cette expression : « Errare Humanum est ». Preuve que l’on ne s’est pas ennuyé hier au Sénat, malgré la fatigue qui se fait sentir.

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