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vietnam

  • UNE PARENTHESE SPIRITUELLE A VANVES EN DES TEMPS DE PRIMAIRE AVEC SŒUR MARIE MADELEINE CASEAU

    Soeur Marie-Madeleine Caseau, mère prieure des bénédictines de Vanves présentait jeudi dernier, juste avant le débat Fillon-Juppé que les sœurs bénédictines ont regardé,  son nouveau lire « Vivre en majuscule ». Un commentaire des évangiles de tous les  Mercredis de l’année qui suivent à partir du 1er mercredi de l’Avent, croisé avec l’encyclique du pape. « C’est le jour en trop plein ou en trop creux au milieu de la semaine » explique t-elle à propos du choix de ce jour du mercedi  en ayant constaté, après coup, que c’est le jour d’audience du pape

    « C’est un nouveau livre pour mére Marie-Madeleine, qui est né de la vie et qui nous offre, cette fois encore, le fruit de sa méditation autour de l’Evangile de son Bien-Aimé …  de notre Bien-Aimé Jésus Christ, Fils de Dieu. Toujours à l’écoute de Saint Benoit, elle s’associe, ici, aux écrits du Pape François dont elle partage le sentiment d’urgence pour que cesse « le piétinement de la réalité créée par Dieu » et  pour que nous fassions de notre époque « le moment de l’éveil d’une nouvelle forme d’hommage à la vie. ».  Dans ce recueil, elle nous invite de manière originale à méditer la Parole, en prenant rendez-vous  avec Elle chaque mercredi, milieu de la semaine, pour nous saisir du texte qu’indique la liturgie, le mâcher, le faire résonner en nous, refuser toute tiédeur et médiocrité  et écrire sa vie en  Majuscules. Elle nous entraine en nous livrant les fruits de son travail.  Et le Dieu qu’elle cherche nous apparait : Celui qui regarde avec amour, et passe son chemin en nous laissant libres, Celui qui nous propose une filiation divine, Lui dont les dons sont généreux, prodigues voire excessifs, Celui qui s’est incarné « un jour, quelque part » pour « devenir Prière pour l’humanité ». Celui aussi « qui répond parfois à côté de la question pour mettre en route »… et c’est bien un des grands mérites de ce livre : nous inviter à nous mettre en  route, à faire pareil, à choisir une manière, un angle pour s’approprier , méditer  la Parole de notre Dieu, et , comme il est dit dans la préface  du père Nieuviarts, laisser la place à Dieu pour que notre vie devienne sa Vie » a expliqué Marie-France Dagher responsable de la librairie des bénédictines

    « C’est un petit livre qui ne doit être qu’un instrument, qui doit nous conduire au Livre. « Laisse toi guider » est le sous-titre de ce livre. Il faut entrer dans la matière : « Si tu avais le don de Dieu ». Goûter le goût de Dieu ensemble ! » a expliquée sœur Marie Madeleine  devant un public attentif qui a pu se rendre compte qu’une forte conviction anime la vie de l’auteur : « La parole de Dieu fait ce qu’elle dit. La grande révélation, l’unique révélation surgit de la première page du livre de la Genése : « Dieu dit et cela est ».  Avec quelques confidences – « Un prêtre m’a dit « je n’ai jamais lu un livre comme celui là » - quelques questions – « Qu’est-ce que l’on est prêt à lâcher pour le Christ ?» - et anecdotes notamment sur son périple au Vietnam – dont elle revenait tout juste - pour créer une nouvelle communauté qui l’a amené tant à 3000 m après 7H de route durant lesquelles  elle a relu Saint Jean, mais à l’envers pour terminer au sommet par « Et là commença le verbe » qu’au milieu de Mékong où l’eau envahit tout, sur une petite embarcation, après avoir dégusté un poisson grillée, ce fameux  dessinée par Sœur Boniface dans ses œuvres… occasion de revenir sur terre

  • SŒUR MARTIN : UNE BENEDICTINE DE VANVES ET DE LA PAIX EST PARTIE REJOINDRE CELUI QU’ELE A TANT AIME ET DONNE A CONNAITRE

    Les obséques de Sœur Martin ont eu lieu hier matin dans la chapelle du prieuré Sainte Bathilde avec une messe célébrée par  le pére Vincent Hauttecoeur curé de Vanves, en présence de toutes les sœurs dont Sœur Marie Madeleine, la mère supérieure de cette communauté qui était de retour du  Vietnam, sa famille, ses amis et tous ceux qui l’ont un jour rencontré, et parcouru un bout de chemin (spirituel) avec elles. C’est d’ailleurs une coïncidence que  le décés de Sœur Martin Mulliez, à l’âge de 96 ans, soit  survenu le 8 mai au soir alors que la Mère Prieure était au Vietnam, là où elle a vécu et agit pendant vingt ans en fondant une communauté de sœurs dénommée les « bénédictines de la Paix ». « Son départ a été très rapide. Elle est allée rejoindre notre sœur Bénédicte Gautier partie dans la Lumière de Dieu le 24 mars dernier » témoigne Sœur Pascale. La plupart des sœurs ont été très affectées par la disparition de leur sœur qui leur apparaissait inattendue, trop rapide. « Elle a cherchée, servie, aimée tant ici qu’au Vietnam » a reconnu Sœur Marie Madeleine qui a cité certaines de ses phrases et réflexions, tout comme le pére Vincent Hauttecoeur pendant la célébration où des chants en français et en vietnamiens ont alternés. Elle illustre la richesse d’une vie partagée entre la spiritualité et l’action sur le terrain de ses sœurs qui vivent parmi nous à Vanves et que les vanvéens méconnaissent  

    « Ainsi Sœur Martin, Suzanne Mulliez, née un 19 août 1919 était fière de ses origines familiales du Nord, une vraie «Ch’ti», racines qui ont tenu bon aux diverses implantations que le Seigneur a bénies ! Entrée au postulat à Vanves, le 28 septembre 1940, elle a partagé la grande épreuve de la guerre avec ses sœurs, bien consciente de tout ce qui se passait. Après sa première Profession le 23 avril 1942, sa profession perpétuelle, le 21 mai 1948, signe son engagement définitif et l’ouvre à un don sans réserve. Elle est appelée avec quatre autres sœurs à partir pour fonder au Vietnam. Un grand périple commence le 25 juin 1954 qui marquera toute sa vie. Sa mémoire fidèle et pleine d’humour ne cessera de nous réjouir à chaque occasion » témoignent les sœurs de ce prieuré Saint Bathilded dans le faire-part qui rappelle toute sa vie.

    « Arrivées à Ban-Me-Thuot le 21 juillet 1954, le jour même des Accords de Genève, elles sont accueillies au cri : «vous êtes les Bénédictines de la Paix!». En terre montagnarde, ses racines «ch’ti» souffrent mais répondent à l’appel. Mais le voyage se poursuit, et le 16 février 1967, c’est un nouveau départ pour la fondation à Thu Duc, près de Saïgon. Sr Martin est alors Maîtresse des Novices, sans compter les autres multiples occupations. Elle s’efforce d’apprendre la langue pour un enracinement. Ses racines sont plantées définitivement par le vœu de stabilité le 4 octobre 1969. C’est sans compter sur les événements politiques...et il faut partir.

    Les racines sont à nouveau transplantées à Vanves, le 22 juillet 1974. La terre a bien changé depuis 1954, mais la sève est donnée par la persévérance, et la fidélité aux observances monastiques. Durant ces 41 années, Sr Martin participe avec confiance et audace à bien des évolutions que le Seigneur permet, jusqu’à la refondation de la communauté le 12 novembre 2014 qu’elle a largement contribué à faire advenir par sa quête inlassable de Dieu. Jusqu’au bout, ses racines ont porté les fruits de bonté, de bienveillance, d’accueil par le sourire et l’attention aux autres, d’ouverture d’esprit. Eprouvée par la perte progressive de la vue exerçant sa patience, elle a su lutter, habitée par la Parole de Dieu écoutée et méditée chaque jour avec amour et foi. Son cœur usé n’a rien laissé paraître avant ces trois dernières semaines. C’est bien rapidement que notre Sœur fondatrice, chroniqueuse inoubliable, est partie rejoindre Celui qu’elle a tant aimé et qu’elle a donné à connaître, tant à ses sœurs, qu’aux membres de sa famille, qu’aux amis et hôtes des monastères de la Congrégation ».