« C’était mieux que les matchs de préparation ! Mais cela aurait pu être meilleur » constataient 3 jeunes au Relais de Vanvres hier soir à la fin du match France – Uruguay. Même pas 1 – 0 comme beaucoup de passionnés le pensaient. Encore moins 3 – 0 comme l’avait pronostiqué Bernard Tapie sur France 2 Jeudi soir. L’ambiance à Vanves, en cette douce soirée de printemps, était terne. Pas l’ambiance d’un grand match quand peu de véhicules et de piétons circulent dans les rues et que l’on entend des fenêtres le déroulement du match avec quelques exclamations. Rien de tel, la vie continuait comme si de rien n’était, la circulation étant tout à fait normal pour un vendredi soir. Les terrasses des restaurants étaient bien remplies. Pau de cafés étaient ouvert ce soir là, avec un écran TV : Le Gaulois, l’avenir, Le Paris, les Plaranes, Chez Manu, au relais de Vanvres, mais avec peu de consommateurs.
L’Espace Gazier avait organisé une retransmission publique du match comme ce sera le cas pour France-Mexique le 17 juin à 20H30 et France-Afrique du Sud le 22 Juin à 16H. « Les jeunes nous avaient demandé d’organiser une diffusion des matchs » explique l’un des animateurs de cette soirée. Du coup l’équipe Gazier a pris contact avec TF1 qui leur a fait signer un contrat FIFA leur donnant le droit de diffuser un match pour pas très cher : 79 € pour les 3 matchs, et encore c’est le prix du kit PLV (affiches etc…) qui leur est envoyé pour décorer la salle, avec quelques obligations : allumer un quart d’heure avant le début du match… pour la pub, laisser allumer sans changer de chaîne pendant la mi temps… pour la pub, et ne pas éteindre tout de suite, mais un quart d’heure après le match…pour la pub. « Et cela jusqu’en 8éme de finale, car on ne s’attend pas à plus de d’une centaine de personnes. Pour la suite, si la France est en course, il faudrait organiser cette projection dans une salle plus grand et le kit PLV sera plus cher de quelques euros » indique cet animateur qui encadrait cette soirée avec quelques collégues dont le célébre entraîneur de l’équipe première de basket, Sylvain Mousseau.
Ils avaient bien organisé les choses dans la grande salle du 1er étage, avec vidéoprojecteur et grand écran… ainsi qu’un concours de pronostics avec un grand panneau et une urne à côté du mini bar. Plus d’une cinquantaine de jeunes sont venus avec quelques clients d’Etap Hôtel « car nous prévenus sa direction qu’elle pouvait les envoyer chez nous si des clients souhaitaient voir le match ».. indiquait l’un des animateurs. « Vous enlevez les casquettes en entrant » demandait il à quelques jeunes qui arrivaient groupés, les petits en premier, les ados un peu plus tard lorsque le match avait déjà commencé, les animateurs leur demandant de se mettre plutôt à l’arrière pour ne pas gêner les plus petits. Peu de réactions au début de cette 1ére mi-temps, sauf lors des quelques tentatives ratées de but avec « oh non ! ». « Il ne se passe pas vraiment grand-chose ! » était le sentiment général à la fin de cette première mi temps. En sortant, les plus jeunes demandaient si la salle des ordinateurs étaient ouvert. Preuve que c’était vraiment passionnant.
Autre décor, autre ambiance dans l’un des cafés de Vanves, place du Val. Beaucoup de clients pour dîner, mais pas vraiment pour regarder le match, en dehors de 6 jeunes autour d’un verre de biére ou de coca devant la TV. Et toujours ce silence éloquent pour la 2éme mi temps jusqu’au remplacement d’Anelka par Thierry Henry. « Ils frappent mal ! »… « C’est n’importe quoi !» entend alors que le match entame son dernier quart d’heure. « Pleure ! » entend on lorsqu’un carton rouge renvoie sur le banc de touche un joueur de l’équipe d’Uruguay. Sagna ressort blessé. Le commentateur en rajoute : « Il faut marquer un but ! » - « Mais qu’est-ce qu’il fait » répondent les jeunes face aux tentatives de l’Equipe de France. « C’est grave ! » lorsqu’un français manque le but. « Je le voyais dedans ! ». Pendant ce temps là, le patron se sert un en-cas sur le bar. « Mais qu’est-ce qu’il fait lui ! » sur une derrnière tentative française. Fin de match irritant. Les jeunes ne traînent pas, déçus, et pensent déjà à autre chose. Nous aussi.