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  • Corridors écologiques : De l’Ile de France à Vanves

    Avec le vote de la loi Grenelle II de l’Environnement, il a été beaucoup questions de corridors et de continuités écologiques » ses derniers jours. Son objectif est de reconstituer la trame verte et bleue (TVB). « Elle est l’affaire de tout le monde à tous les niveaux, de l’Etat aux communes en passant par la Région et les départements, car la TVB prévue pour la fin 2012 doit modifier les codes de l’environnement et de l’urbanisme, être un outil d’aménagement du territoire pour défendre et préserver la diversité  » expliquent des spécialistes qui parlent du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Celui-ci doit être un contenu concret à la notion de trame verte et bleue et devra être pris en compte dans les SCOTS, PLU et projets d’infrastructures linéaires (routes, lignes TGV) de l’Etat. Il  doit faire l’objet d’un séminaire en Ile de France à la Rentrée,  de la mise en place d’un Comité Régional, et d’une concertation avec une enquête publique.

    Une étude sur les continuités écologiques dans les Hauts de Seine a même été réalisée par le cabinet Biotope depuis plus d’un an. Son objectif était de mettre en évidence les différentes composantes du réseau écologique départemental composées de cœurs de nature (réservoirs de biodiversité) et de corridors écologiques les reliant ou répondant aux déplacements d’espèces supports. « Pour que ces espaces soient bien conservés et fonctionnels, ils nécessitent d’être vastes, d’avoir des stades de végétations diversifiés notamment pour le milieu forestier et d’être bien  connectés » indique cette étude qui a recensé 72 cœurs de nature répartis en 3 catégories « forestier, humide et ouvert »  dans une aire d’études qui englobe le département et une zone tampon de 5 km. 25 concernent le département, dont plus de 60% sont identifiés dans le compartiment forestier, les autres se répartissant de manière égale entre « ouverts » et « humides ». « Leur maintien est une nécessité pour garantir la pérennité génétique et l’évolution des espéces au sein des Hauts de Seine » indique t-elle en montrant que si certains s’auto-suffisent, d’autres sont en cours d’isolement. Ainsi l’Arc boisé du département (composé de 4 Cœurs de Nature d’intérêt majeur : Forêt de Meudon et ses lisiéres, Forêt de Verrières et aval de la vallée de la Biévre, forêt de Fausses Reposes-Parc de Saint Cloud et leurs lisiéres, forêt de la Malmaison-vallon des Gallicourts-Parc de la Jonchére) subit de fortes pressions, l’habitat forestier s’étant morcelé à cause des routes (plus de 1510 km de routes les traversent).

    PLUS DE 200 CORRIDORS POTENTIELS

    La préservation de ces cœurs de nature remarquable passe par des corridors écologiques pour les relier, entourés d’un écrin de nature « ordinaire ». Ils se déclinent par compartiment et par « espèce support » choisie. Ils ont été localisés principalement dans le sud du département en particulier au niveau de l’arc boisé, mais certains se dessinent notamment sur les berges de la Seine et les côteaux. Les corridors écologiques forestiers sont réduits – une dizaine – et fragilisés. L’étude note que l’axe Malmaison-Haras de Jardy et au sein de la forêt de Meudon sont à améliorés. Mais l’axe Meudon-Fausses Reposes n’est pas du tout fonctionnel. Dans les milieux ouverts (en passage ou en lisière des espaces boisés) plus de 200 corridors potentiels ont été proposé et sont en cours d’étude. Pour les milieux humides, ils sont limités à la Seine, à vallée de la Bièvre,  aux Rûs dont celui de Gôdets, au réseau d’étangs et de mares de la forêt de Meudon mais voilà le barrage-écluse de Suresnes supprime toute migration contrairement à ceux de Chatou et Bougival sur la Seine.

    « Cette étude et les différentes cartes qui l’accompagnent devrait aider les collectivités à décliner les continuités écologiques dans leurs projets et servir de repère pour confronter les grands projets d’aménagements aux enjeux écologiques » expliquent ses auteurs. Une dizaine de secteurs testes ont été choisis pour illustrer une problématique précise comme un passage à faune, et un comité de pilotage devrait décliné un programme d’actions. Il s’agit de la Traversée de la Forêt Domaniale de Meudon par la RN 118, du corridor de la forêt de Meudon à l’étang d’Ursine, de la Coulée Verte du Sud Parisie, des connexion entre la forêt domaniale de Verrières et la Coulée Verte du Sud Parisien, entre le parc du Chemin de l’ïle et le parc André Malraux, entre la Plaine des Clowseaux, le vallon des Gallicourts et la forêt de la Malmaison,  du talus ferroviaire reliant le parc des Chanteraînes à Asnières, de la continuité de la forêt de la Malmaison à Fausses Reposes, le vallon de la Marche.

    LA CONTINUITE ECOLOGIQUE  DE VANVES

    Les vanvéens ont découvert cette continuité verte le 17 Octobre dernier qui se trouve le long du talus SNCF entre l’entrée de la rue J.Bleuzen et l’ilôt du métro. L’entretien a été confié à l’association  d’insertion Espaces dont les responsables sont venus faire un exposé sur « le rôle des corridors écologiques » devant le Comité Consultatif sur le développement durable le 15 Décembre dernier. Occasion de découvrir la richesse d’un tel corridor avec de multiples espèces : Cortéges de plantes de prairies en lisiére ensoleillée sur sol calcaire avec de l’origan, de la sarriette commune, de l’aigremoine eupatoire, de la campanule raiponce, de l’inulevisqueuse, de l’herbe aux mites, de la potentille dressée et argentée, ses troiçis dernières plantes choisissent des friches très ensoleillées pour croître. Elles ont été observées à trois reprises dans les Hauts de Seine . Enfin, pour couronner le tout, le talus abrite quelques pieds d’orchidées, des ophrys abeille. C’est la raison pour laquelle le choix des végétaux  plantés s’est orienté vers des espèces meliféres (qui produisent des substances récoltées par les insectes butineurs pur en faire du miel). C’est pourquoi, il est prévu d’installer des ruches.