Une association des riverains de la gare de Clamart (ARGC) s’est tout récemment créée et a tenue sa première réunion au Centre Culturel de la Fourche dans le quartier de la Gare Jeudi Soir. Prés d’une centaine de riverains s’y sont retrouvés, une grande majorité de clamartois, de malakoffios, peu d’Issy les Moulineaux et aucun de Vanves ( ?). Michel Guillon et Michel Benkemoun la coprésident avec Patrick Lamassoure, secrétaire et Pascale Audry trésoriére. « A partir de Septembre 2012, nous avons vu et reçu un faisceau d’informations et nous avons compris qu’il fallait s’y intéresser, pour voir les avantages et les inconvénients. L’idée était qu’elle soit réalisée dans l’intérêt des riverains. Il y a eu des informations, des réunions ont été organisées, par la SGP (Société du Grand Paris). Nous nous sommes dit qu’il fallait aller plus loin. Nous avons rencontré le maire de Clamart qui nous a incité à créer cette association, puis les gens de la SGP pour qu’ils nous expliquent le projet, des contraintes. Nous avons eu des bribes de réponses. Mais pour être un interlocuteur reconnu, il fallait s’organiser, tout en étant constructif pour essayer de faire bouger les choses ! » ont-ils expliqué en indiquant que des statuts ont été déposé et une lettre de déclaration d’intention a été envoyé. « L’idée est de créer un lien entre les acteurs du projet, les autorités publiques et les riverains ».
Ils ont fait le point de la situation avant de répondre aux questions des riverains, tout en faisant circuler un plan montrant l’emplacement souterrain de la gare de Fort d’Issy/Vanves/Clamart à cheval sous la voie SNCF Paris-Montparnasse et la gare de Clamart entre Clamart et Issy/Vanves. Ils ont surtout martelé, depuis la relance du projet par le premier Ayrault après 6 mois de flottement, que l’échéance importante est l’enquête publique sur la ligne 15 (ex-Axe Rouge Sud) entre Pont de Sévres et Noisy-Champs prévu en Novembre 2013 et qui doit faire l’objet d’un dossier. « Les choix techniques se font maintenant. Et c’est justement durant cette période qui nous sépare du démarrage de l’enquête publique que l’on peut agir. Nous sommes actuellement en phase d’études où des modifications sont possibles. On peut encore influer durant cette période. Nous avons écrit à la SGP, au garant du dialogue public, en envoyant une lettre d’intention » ont-ils expliqué en précisant qu’ils ont pris le soin de se concentrer sur 4 points : Mieux connaître le tracé réel, la profondeur prévue, la question de la présence de carrières, le problème des déblais et de leur évacuation…. « Quelles garanties aurons-nous que tout se passera bien ? Notamment vis-à-vis du bruit, des vibrations, tant lors du chantier qu’après lorsque ce métro à grande vitesse circulera dans son tunnel ? Nous souhaitons que les solutions qui existent, soient prises en compte »
Ils ont apporté des précisions intéressantes : Le tunnel est censé être profond ( -30 m) sauf au niveau de la gare de Clamart ( -25m) à cause de la présence d’un gros ouvrage d’art du SIAAP (Syndicat Interdépartemental de l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne), le métro devant passer au dessus. La gare sera aménagée sur 3 niveaux avec la salle d’échanges et 4 accés, sous l’avenue des Fréres Vigouroux et de l’Impasse de Vanves jusqu’à la rue du Clos Montholon, son emplacement et son tracé pouvant varier sur une zone de 100 m tant qu’ils ne seront pas définitivement arrêté, sachant qu’elle fera 15 m de haut et 30 m de large sous la zone pavillonnaire. Pour le chantier, il est prévu un puit, square Mallet Joinville qui servira pendant le chantier et aprés, pour l’aération du tunnel et les évacuations d’urgence. C’est par là que seront sortis les déblais du tunnelier qui seront évacués la nuit par la voie ferrée Paris Montparnasse – nécessitant l’aménagement d’une voie ferrée spécifique entre le puit et la gare SNCF de Clamart (à l’emplacement du parking ?) – et le jour par des camions.
Les riverains se sont inquiétés des problèmes de sécurité pour les pavillons, comme certains avaient déjà commencé à le faire lors de la réunion publique du 15 Octobre dernier à La Palestre. « On a intérêt à faire passer un huissier avant » a suggéré l’un d’entre eux. « Que deviendront les droits à construire » s’est interrogé un autre. « On a demandé d’être informé du rachat du tréfonds par la SGP. Mais on le sera que grâce à vous » ont-ils répondu en indiquant que « la SGP va faire des référés préventifs en expliquant bien que c’est un état des lieux avant prévu travaux, seul document pris en compte par les tribunaux. C’est autant dans leur intérêt que dans le nôtre »